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L’enseignement de la finance islamique se renforce à l’université Paris-Dauphine

Secteur en plein essor, la finance islamique a le vent en poupe au sein de l’université Paris-Dauphine, dont le rôle prépondérant joué en la matière est conforté par une récente initiative en tout point unique dans la sphère académique française : le lancement, en partenariat avec la Kedge Business School (KBS), du premier cursus de gestion d’actifs et assurance islamique.
C’est à Marseille que la première certification « gestion d’actifs islamiques et assurance Takaful » a vu le jour et a été mise en place, dès le mois de mars, sur le campus KBS de La Joliette.
« Cette initiative pionnière vient ajouter une corde supplémentaire au master finance islamique lancé en 2009 par Dauphine pour accompagner le fort dynamisme de ce secteur dans le monde, en particulier sur le bassin euro-méditerranéen », a précisé dans un entretien au journal La Croix Kader Merbouh, l’heureux directeur de cette nouvelle formation destinée à la fois aux étudiants et aux professionnels de l’assurance, de la banque ou de l’entreprise.
Alors qu’il était de bon ton, il y a peu encore, de crier haro sur la finance islamique dans une France en proie à une extrême frilosité, sa présence dans plus de 60 pays, son rayonnement à Londres, sa place forte en Occident, et son volume d’activité d’environ 1900 milliers d’euros ont contribué à changer la donne et à faire évoluer les mentalités, lentement mais sûrement.
Rançon d’un succès qui ne se dément pas, Paris-Dauphine, cet acteur incontournable d’une finance alternative en pleine expansion, ne peut que se réjouir de l’intérêt accru qui l’a poussé à élargir son éventail de formations.
«Au-delà de l’aspect purement pratique d’acquisition de compétences sur la finance islamique, ses fondements, ses spécificités et ses marchés, il s’agit de susciter chez nos étudiants une interrogation plus philosophique sur ce que pourrait être une autre éthique de la finance », a indiqué Bernard Paranque, responsable du centre d’expertise « Économie et Finance Autrement – Pays émergents » de KBS.
 « Malgré les interrogations et les méfiances qu’elle suscite dans une partie de l’opinion, la finance islamique s’appuie sur de grands principes largement partagés par les deux autres grandes religions monothéistes, le judaïsme et le christianisme », a tenu à souligner Kader Merbouh, en espérant dissiper les peurs irrationnelles qui subsistent encore autour d’une finance empreinte d’éthique.
Nous vous proposons de voir ou revoir l’entretien accordé en 2014 par Kader Merbouh à OummaTV, dans le cadre de notre émission “Finance et Ethique”.

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Un commentaire

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  1. C’est bien, on aura peut etre un jour, un monde sans usure.
    Je ne suis pas économiste, mais je sais que pour l’Islam, l’économie est plus un phénomène indéterministe.L’état est garant et non pas gérant.
    Dans le Coran, le mot prière est toujours suivi par le mot Zakat (contribution).
    bien que zakat veut dire donner de l’argent, son sens littéraire est gagner de l’argent.

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