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Le siège de la mosquée de Poitiers, la DCRI savait

On s’était bien gardé de nous le dire, et pour cause car il n’y avait pas de quoi s’en vanter, les assaillants, islamophobes et fiers de l’être, du chantier de la mosquée de Poitiers auraient pu voir leurs plans contrariés et être mis hors d’état de nuire. Qui l’eût cru, et surtout comment diable ont-ils pu passer à travers les mailles du filet ?

Sans limites, l’escalade de la haine s’est hissée, le 20 octobre dernier, sur le toit d’un lieu de culte en cours de construction, mettant en vedette des activistes d’une extrême droite rajeunie et regaillardie, « Génération identitaire », qui ont assiégé et dégradé une mosquée. Du jamais-vu sur le territoire national pourtant déjà très ébranlé dans ses valeurs républicaines !

Mais que faisait donc la police ? C’est bien là que le bât blesse, car si on pouvait tout entendre, et notamment que la vigilance des forces de l’ordre ait été trompée, on a en revanche beaucoup plus de mal à avaler d’autres couleuvres, dont l’incroyable désinvolture avec laquelle cette attaque islamophobe, connue de tous, a été traitée.

En effet, selon une information de RTL, la Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI) savait qu’une opération jusqu’au-boutiste se tramait, et avait initialement averti plusieurs services de sa possible réalisation à Paris, avant que la Direction du renseignement de la Préfecture de police (DRPP) n’identifie un groupe de neuf personnes et les prenne en filature.

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Pas de chance, pénurie de moyens oblige, les agents ont été contraints d’interrompre cette surveillance dans la nuit du 19 octobre, soit la veille de l’assaut, sans avoir demandé à un autre service de prendre la relève. A quoi cela tient une invasion réussie !

Maintenant, imaginons l’ombre d’un instant l'inimaginable, et substituons une synagogue à la mosquée de Poitiers, un tel scénario aurait-il été concevable ? Non, certes, non, il aurait même littéralement dépassé l’entendement, tant le ban et l’arrière-ban de la DCRI et des forces de l’ordre auraient été sous pression et sur les dents…

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