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Le nombre de sportives musulmanes est en augmentation

L’événement qui s’est tenu la première semaine de mai a été organisé par la Fédération sportive des femmes musulmanes pour rendre hommage aux musulmanes qui se sont réalisées dans ce domaine. Il rappelle que les sportives musulmanes ont repoussé les limites dans le monde du sport et ont contribué à modifier les mentalités dans la société en général.

Même si le nombre de musulmanes en compétition aujourd’hui est plus important qu’autrefois, leur héritage est tombé dans l’oubli. Halet Cambel, par exemple, est la première musulmane à avoir participé aux Jeux olympiques (en 1936, sous les couleurs de la Turquie). Tout comme elle, beaucoup d’athlètes ont été saluées lors de la cérémonie au cours de laquelle Ibtihaj Muhammad s’est vue décerner le prix de la sportive internationale de l’année. Pourtant, dans certains pays, la présence des femmes dans le sport reste encore limitée.

Si certaines sportives ont affronté une difficulté, celle des normes relatives à la tenue vestimentaire, elles ont aussi ouvert la voie aux autres joueuses qui entendent s’habiller avec décence tout en pratiquant le sport qu’elles affectionnent. En 2007, la Fédération internationale de football (FIFA) interdisait le port du hijab ou voile lors des matches pour éviter tout risque de strangulation. L’interdiction avait même entraîné la disqualification de l’équipe iranienne de football féminin jugée inapte à participer à un match de qualification aux Jeux. Toutefois, cette année, la FIFA envisage d’annuler cette règle compte tenu de nouveaux hijabs spécialement conçus pour les athlètes. La décision sera annoncée le 2 juillet prochain après avoir procédé à des tests complémentaires destinés à garantir leur sécurité.

Ibtihaj Muhammad reconnaît que sa religion, qui oblige les femmes à s’habiller avec décence, a guidé son choix vers l’escrime, un sport qui exige que les joueurs soient couverts de la tête aux pieds. « Bien Souvent, lors des compétitions, je suis la seule afro-américaine, la seule noire, assurément la seule musulmane – qui représente les Etats-Unis mais aussi qui participe à la compétition. Cette situation est vraiment difficile parfois… » confie-t-elle.

Etant donné leur diversité, les sportives musulmanes inspirent les jeunes femmes à travers le monde. Néanmoins, certaines jeunes femmes d’origine musulmane ont encore des difficultés à surmonter les restrictions culturelles soit parce que leurs parents estiment que les filles ne sont pas faites pour devenir des athlètes, soit parce qu’elles n’ont pas de modèles. Ces restrictions n’ont pourtant pas freiné la sprinteuse pakistanaise Nasee Hameed qui a remporté la médaille d’or du 100 mètres lors des Jeux d’Asie du Sud en 2010, devenant ainsi la femme la plus rapide d’Asie du Sud.

Les jeunes qui voient plus d’athlètes, comme Nasee Hameed, sous les feux des projecteurs, peuvent commencer à avoir des attentes plus grandes à l’égard de ce qu’elles vont pouvoir réaliser, notamment dans le sport.

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D’autres sportives musulmanes ont affronté des obstacles bien plus sérieux. Sadaf Rahimi, une boxeuse afghane de dix-sept ans, une des candidates nominées par l’Ambassador Awards, a surmonté le manque d’infrastructures et les difficultés à vivre sous le régime taliban – qui interdit le sport aux femmes. Sadaf Rahimi, qui représentera l’Afghanistan aux Jeux olympiques de Londres 2012, bouscule les stéréotypes concernant les femmes afghanes. Comme ses pairs, elle s’oppose à l’idée reçue selon laquelle les musulmanes ne peuvent pas faire de sport et montre que la persévérance peut venir à bout des obstacles les plus redoutables.

Dans une autre région du monde musulman, le Qatar a récemment annoncé qu’il enverrait pour la première fois des femmes aux Jeux olympiques. Le Brunei, pour la première fois aussi, inclura une femme, la sprinteuse de haies et de 400m, Maziah Mahusin, dans son équipe olympique. La participation de ces athlètes annonce une nouvelle ère, une ère plus ouverte à toutes les femmes, et montre que les gouvernements suivent là où les femmes sont en tête.

Beaucoup d’athlètes aux Ambassador Awards ont affirmé n’avoir jamais imaginé exceller comme elles l’ont fait – une réalité qui montre aux jeunes femmes qu’elles peuvent faire plus qu’elles ne l’imaginent.

Lors de cet événement, Ibtihaj Muhammad a pensé combien sa foi et le sport ont façonné son identité. « Jamais je n’aurais pu deviner que mon hijab m’amènerait à l’escrime, à un sport, et que j’allais tant aimer cette discipline. L’escrime fait tellement partie de ce que je suis et je ne peux imaginer vivre sans. »

En partenariat avec le CGNews

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