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Le coran, un pilier de la foi Musulmane (Partie 1)

Le Coran n’est pour beaucoup que le livre sacré des musulmans. L’islam est une religion parmi tant d’autres, et possède comme d’autres religions ce livre appelé communément Coran.

Cependant, si l’on reste dans le cadre purement musulman, l’on voit que sa signification ne se réduit pas à cela. Traduit par la lecture et la récitation, le Coran ou Al Qur’ân est aussi la parole de Dieu révélé au Prophète Mouhammad sept siècles après Jésus-Aïssa ( Que la Paix de Dieu soit sur lui ).

Que veut dire la parole de Dieu ? Et, qu’est ce que la révélation ? Comment s’est – elle effectuée ? Quant au Prophète, comment a t’il pu recevoir la parole de Dieu, en tant qu’être humain ?

Aussi, on ne peut faire l’économie d’une définition purement islamique du Coran sans parler de la croyance. En effet, évoquer la révélation et la parole de Dieu dépasse la curiosité intellectuelle du musulman puisqu’elles sont inhérentes à son état de croyant. Le musulman croit au Coran, donc il croit en la qualité de Prophète de Mouhammad, ainsi qu’en la qualité du Coran incréé.

Ainsi, une présentation du Coran, de son contenu ( I ) et de la révélation II ) nous permet d’aborder le sujet de la croyance au Coran ( III ) qui est l’un des piliers de la foi musulmane

I – PRESENTATION DU CORAN

1- Définition

Le Coran est le mot donné dans la langue française au mot, al qur’ân. Qur’ân est le nom d’action du verbe qara’a qui signifie littéralement lire d’une part ou jama’a ou dama, voulant dire rassembler ou réunir d’autre part.

Donc l’origine du mot qur’ân est qara’a, alqira’a, la lecture ou la récitation, c’est la signification donnée au qur’ân qui rassemble ou réunit des versets âyât et des sourates sûrat.

Al qur’an, ou le Coran est perçu comme le livre sacré des musulmans. Il est le livre révélé par Dieu à Mouhammad . Alqur’ân ne peut aussi désigner que quelques versets. C’est aussi un livre, qui comme par la fatiha, Al Fâtiha et se termine par an-nâss, les hommes.

Le Coran révélé en arabe est composé de 114 sourates ou unités textuelles « classées » selon l’ordre décroissant de leur étendue. Il est découpé en 30 sections ou juz’ et contient 6236 versets ou âyât (petites unités textuelles des sourates). La dernière « Vulgate » utilisée aujourd’hui et celle que le calife ‘Uthman ( que Dieu l’agrée ) a laissé.

Finalement la définition que donne les théologiens musulmans au Coran est :

« la parole de Dieu révélée au prophète Mouhammad consacrée pour sa récitation et l’adoration. »

Le Coran, Al qur’ân peut avoir plusieurs dénominations : le livre, Al kitâb, , le discernement, Al forqân, le rappel, ad-dhikr, la révélation, at-tanzil, le recueil des pages, al mushaf etc.

Les qualificatifs sont multiples aussi : lumière, nour, guidée, huda , miséricorde, rahma, mubarak, béni, évident, mubin, puissant, aziz, glorifié, magid, porteur de bonne nouvelle, bashîr, avertisseur, nadhîr.

2 – La transmission du Coran

Dès les premiers temps de la révélation, le Prophète s’est mis à transmettre le Coran.et engageait des scribes, qui devaient recopier littéralement les versets fraîchement révélés. Les écrits devaient former plus tard le livre du Coran, qui sert entre autre, aux rituels et aux oeuvres pies du musulman.

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L’oral et l’écrit sont deux moyens nécessaires qui ont permis l’apprentissage et de mémorisation du Coran, de générations en générations. C’est pour cette raison que l’on peut traduire Al-qur’ân par la lecture ou la récitation. D’ailleurs, le premier mot de la révélation est iqra’, « lis » et ceci montre bien l’importance pour le musulman de la transmission par la lecture. Pour le Prophète Mouhammad, le Coran est le plus grand des miracles, donné par Dieu à son Prophète Mouhammad, étant donné la révélation et son contenu valable jusqu’à la fin du monde

3 – Le contenu du Coran

Le Coran est composé de 114. Sourates, la plus longue est la Sourate 2 dont le titre est Al Baqara – La Vache, qui contient 286versets, les plus petites sourates contiennent 3 versets.

Les titres ne correspondent pas à la définition d’un thème, ni à une indication sur un thème. Ils ne servent qu’à représenter la sourate. Ils peuvent être des substantifs, des verbes ou des lettres. Ce sont souvent des mots que l’on retrouve dans la sourate comme ou des récits. Parfois on ne les trouve pas dans la sourate.

Le Coran contient des thèmes non ordonnés à la manière d’un traité religieux, de récits entrecoupés d’exhortations. Les théologiens musulmans ont découpé le Coran en partie mecquoise et en partie médinoise.

La révélation du Coran s’est d’abord faite à la Mecque où la population était croyante mais dont la pratique est de vénérer d’autres dieux que leur Créateur Dieu, ALLAH et que l’islam qualifie de polythéisme.

A ses débuts, la prophétie de Mouhammad consistait donc à faire revenir les mecquois au monothéisme ou à l’attestation de foi qu’il n’y a de Dieu que Dieu et que Mouhammad et son Prophète. On remarque que les verset durant le temps où Mouhammad est à la Mecque (13 ans) se rapportent à la foi, au dogme, ainsi qu’aux règlements de moralité et d’éthique essentiellement. En effet, les sourates révélées à la Mecque, et dont les versets sont très courts concernent la foi et surtout les croyances à savoir : la foi en Dieu et son unicité aussi et surtout la croyance en la fin du monde, au jour du jugement dernier. De nombreux passages indiquent que l’Heure est proche et contiennent une description détaillée de la fin de toute chose dans les cieux et la terre. En outre l’évocation du Paradis et de l’Enfer est très fréquente. Aussi, Dieu rappelle sans cesse ses attributs notamment celui de sa toute puissance et qu’il a créé la terre, des plantes, des fruits, des animaux, des hommes etc.

Dieu révèle parfois des verset concernant son prophète lui même, son rôle, parfois le défend contre les accusations des mecquois, le soutient et insiste toujours sur le fait qu’il n’est qu’un avertisseur.

On trouve aussi plusieurs récits connus en Arabie(Aad, Thamûd, le peuple de Loth, , les égyptiens et pharaon, Noé, ….)

Aussi l’évocation de plusieurs prophètes rappelle des récits de la Bible…

Vers la fin de la période mecquoise, les événements ne sont pas ceux du début. « Il est normal que la prédication coranique se soit adaptée à ce monde qui s’ouvre à elle (la nouvelle religion) (…) Cà et là au surplus, dans le vocabulaire, nous trouvons trace du rapport étroit qui existe entre la conjoncture où se débat Mahomet et la forme du message que ce dernier reçoit d’Allah : le Coran utilise fréquemment dans les sourates (…) la formule ayyuhâ n-nas ! « ô gens » « ô hommes ! » ; aussi la révélation ne s’adresse plus à convertir, aux médinois d’abord, puis au monde des Nomades. Cette continuité, liée à une légère transformation née des circonstances, va naturellement se retrouver dans le traitement des thèmes de prédication. Ceux-ci paraissent se classer dans trois rubriques générales : le rappel des échecs subis par des Prophètes dans des thèmes de prédication. Ceux ci paraissent se classer sous trois rubriques générales : le rappel des échecs subis par l’islam en sa vérité transcendante est la preuve de l’omnipotence et de la miséricorde divine, le sentiment que la petite communauté qui suit Mahomet doit vivre dans la piété et la résignation à son destin. »

Après l’hégire, Mouhammad est à Médine où il fonde une société musulmane durant dix ans, temps qui reste de la révélation du Coran. « Les révélations reçues à Médine attestent un perpétuel contact et une harmonie inaltérable avec les exigences d’une prédication inséparable de la réalité. Durant la prédication médinoise se retrouve naturellement un bon nombre des thèmes déjà développé à la Mecque. Les récits sur le Prophètes antérieurs reviennent, ainsi que des admonitions aux croyants ou des menaces aux polythéistes . On conçoit toutefois que, dans la nouvelle conjoncture et devant les problèmes qu’elle pose, l’inspiration reçue par Mahomet ait porté de préférence sur d’autres thèmes d’une actualité plus immédiate »

Les sujets se rapportent, en premier lieu, à la vie politique, aux problèmes diplomatiques et aux conflits. Il est parfois aussi question du dialogue avec les « gens du Livre » (juifs – chrétiens). Ensuite les révélations deviennent « étroitement liées à l’existence quotidienne » (…)des questions délicates dont la solution intéresse les rapports entre membre de la communauté « Dans les sourates médinoises se trouvent naturellement aussi réglés des problèmes possibles par la substitution d’un ordre nouveau à l’organisation tribale, par la hiérarchie sociale et l’inégalité des sexes (…), par une détermination relative au culte, des interdits sexuels ou alimentaire, par l’éthique et aussi par certains devoirs collectifs (…). Les révélations médinoises seront appelées à une large utilisation lors de l’élaboration de la charîa ou loi islamique »

Une définition sommaire du Coran rend compte de la spécificité du Coran pour l’islam. Plus qu’un livre sacré il est aussi révélé.

A suivre…

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