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L’athlète égyptienne Manal Rostom, égérie de la dernière campagne de Nike “Dream Crazier”

Sportive accomplie, passant d’une discipline à l’autre avec une aisance confondante, et égérie voilée de la ligne Nike Pro Hijab depuis 2017, l’Egyptienne Manal Rostom, 39 ans, est capable de déplacer des montagnes… et de gravir bien des sommets.
A pied, à vélo, sous l’eau ou sur des versants escarpés, cette athlète chevronnée – à la fois marathonienne, cycliste, plongeuse sous-marine et alpiniste de l’extrême – s’illustre depuis plusieurs années sur tous les terrains, sportifs mais aussi académiques, et réussit même à se hisser sur des cimes mythiques, telles que le Kilimandjaro (le toit de l’Afrique).


Exemplaire à plus d’un titre, Manal Rostom, qui a grandi au Koweït avant de décrocher brillamment un master en pharmacologie à l’Université d’Alexandrie, est une prodigieuse source d’inspiration pour les femmes dans le monde arabe, et au-delà.
Cette briseuse de préjugés dans l’âme, qui a choisi en son âme et conscience de se voiler en 2001, à l’âge de 21 ans, après avoir survécu à un terrible accident, s’évertue à ouvrir la voie de l’émancipation.
Sans relâche, à travers chacun de ses exploits et sa médiatisation grandissante, la fondatrice du groupe Surviving Hijab, aux milliers d’abonnées sur Facebook, encourage ses coreligionnaires à pulvériser les plafonds de verre, tout en s’efforçant de changer les regards sur les femmes hijabis, en Occident comme en Orient.
« Je savais que beaucoup de femmes commençaient à retirer leur hijab. En 2014, j’ai décidé de créer un groupe sur Facebook pour soutenir de nombreuses femmes voilées en plein désarroi et évoquer leurs luttes quotidiennes », a expliqué celle qui fait désormais figure de pionnière pour avoir notamment posé les jalons de la féminisation du sport arabe.
« Mon objectif est d’aider ces femmes à vivre, à s’épanouir et à dépasser toutes les perceptions et propos négatifs qui les déshumanisent, les infantilisent ou, plus grave encore, les diabolisent, un peu partout dans le monde », a-t-elle ajouté.
Manal Rostom se targue d’être une « voix forte » qui espère résonner fortement à la surface du globe, grâce, entre autres, à la visibilité internationale que lui offre Nike. Une visibilité qui va s’accroître avec la dernière campagne publicitaire « Dream Crazier » élaborée par la célèbre enseigne américaine, dont elle est l’un des visages incontournables et marquants.
Dévoilé le 26 mai, le clip met en lumière le fabuleux parcours d’une battante, au cours duquel elle a avalé les kilomètres, escaladé des sommets vertigineux, surmonté toutes les difficultés et autres aspérités, mue par une volonté de braver les défis à toute épreuve. Un clip qui, en une fraction de secondes, résume « des années de sueur, de sang et de larmes », comme elle le décrit elle-même.

« Je suis plus que jamais déterminée à mettre ma notoriété au service de mes coreligionnaires », clame haut et fort Manal Rostom, avant de se réjouir du joli pied de nez fait à l’incendiaire de la Maison Blanche. « C’est formidable d’être l’égérie de Nike, le géant américain du sport, à l’heure où Trump stigmatise, calomnie et refoule les musulmans. C’est certainement la meilleure chose qui soit arrivée aux sportives voilées », s’est-elle exclamée, en ne cachant pas une certaine jubilation.
Propulsée sous les feux des projecteurs, Manal Rostom aura les honneurs de la couverture du magazine Emirates Woman en juin, aux côtés de deux autres ambassadrices de charme et de choc : la patineuse émiratie Zahra Lari, et la coach de l’équipe féminine de football des Emirats arabes unis, Houriya AlTahri.
« Rêver en grand : Donner le pouvoir aux femmes dans le sport ». Un titre éloquent qui sied parfaitement à celle qui ne s’est jamais contentée de toucher ses rêves du bout des doigts. Elle est parvenue à les matérialiser, à force de travail et d’opiniâtreté, même ceux qu’elle pensait inatteignables.

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