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L’Association du bétail et des viandes dément les allégations de Marine Le Pen sur le halal

Habituée à donner « le la » du débat public, le plus souvent en l’enfonçant dans l’abîme abyssal de la haine de l’islam, Marine Le Pen chercherait-elle à dévaluer un peu plus une campagne présidentielle au ras-des-pâquerettes, alors que sa cote de popularité est en proie à un certain essoufflement ? Jeter un pavé dans la mare de la commercialisation de la viande en Ile-de-France pour électriser un électorat, dont la volatilité reste un écueil majeur, telle est la dernière trouvaille de la présidente du FN qui ne recule devant aucun mensonge de basse politique pour rester dans la course à l’élection suprême.

"La viande vendue en Ile-de-France est halal" a-t-elle lancé à Lille, où elle haranguait ses sympathisants, menaçant d'engager une procédure judiciaire contre "quelques grandes enseignes de la grande distribution en Ile-de-France" pour "tromperie sur la marchandise".
Electrochoc garanti, l’allégation nauséeuse de celle qui récemment valsait à Vienne avec le gotha de l’extrême droite radicale d'Autriche, vient d’être démentie catégoriquement par le président de l'Association nationale interprofessionnelle du bétail et des viandes, Dominique Langlois : "Dire que toute la viande commercialisée à Paris ou en région parisienne est d'origine halal, c'est absolument faux. C'est une déclaration qui se veut à mon avis strictement politique, qui ne correspond absolument pas à la réalité des choses", a-t-il déclaré sur France Inter.

 "On trouve en Ile-de-France une très grande majorité de viande qui n'est pas abattue selon le rite halal ou le rite casher. Par contre, il peut se trouver que des pièces ou des morceaux de viande soient issus de carcasses abattues selon ce rite, mais ça ne change en rien la qualité de la viande et cela ne modifie pas du tout les qualités du produit", a-t-il précisé, en déplorant un débat "qui ne peut que nuire à la fois l'industrie française et à la production française, qui n'en a pas besoin".

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Le subterfuge éculé de la stigmatisation des musulmans ferait-il perdre tout sens commun à Marine Le Pen, qui se fait le chantre de la préférence nationale, mais joue en l’occurrence contre son camp en  tentant de discréditer un pan entier de l'industrie française ?

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