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La « vision ultralight » de Caroline Fourest sur Oumma.com

En grande prêtresse de l’esprit critique laïc éclairé, Caroline Fourest s’est fait un devoir d’éveiller les consciences des lecteurs du Monde sur l’affaire « Vincent Geisser », en se prêtant à l’exercice de style du billet d’humeur sarcastique qui vire à la diatribe acerbe à la tonalité revancharde…

Sous la plume de la très médiatique essayiste, consultée religieusement, tel un oracle, sur l’islam intégriste, « L’islam light » selon Vincent Geisser, par Caroline Fourest » paru dans le Monde du 19 juin est une version bien indigeste de contrevérités et d’allégations diffamatoires, où l’on cherche vainement la moindre étincelle de rigueur intellectuelle dont cette experte de la laïcité et des droits des femmes se targue à longueur d’interviews.

Outre sa cible de choix, le politologue Vincent Geisser, dont elle raille « l’émoi » que sa convocation en conseil de discipline a suscité dans la sphère des chercheurs, certainement irritée par la mobilisation massive autour de sa personne, Caroline Fourest s’en prend également à gros traits caricaturaux à notre site, qu’elle n’hésite pas à qualifier de « site agressif envers les opposants à l’intégrisme », achevant avec acrimonie : « Que ses collègues inquiets se rassurent. L’Etat continuera de le (Vincent Geisser) rémunérer pour fournir des articles à des sites où l’on incite à la haine contre les esprits critiques ».

A l’affût de tous les sectarismes, Caroline Fourest, disciple de Philippe Val, s’est fourvoyée dans ce qu’elle condamne à hauts cris : un pamphlet dogmatique et stéréotypé, qui n’a de piètrement « light » que le titre et la vision d’Oumma.com !

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Qu’elle se rassure. Les médias continueront de l’inviter pour délivrer une parole tronquée sur un site musulman alternatif qui fait de la pluralité, de l’ouverture et de l’éclectisme une exigence.

* Note : Rappelons que Caroline Fourest a perdu son procès contre Oumma.com et le journaliste du Monde Xavier Ternisien. L’animatrice de la revue Prochoix avait en effet porté plainte contre le texte intitulé Salir un homme et publié sur plusieurs sites, dont Oumma.com. Dans un jugement du 19 décembre 2006, la 17e chambre du tribunal correctionnel de Paris relaxe les prévenus, estimant « les propos de Xavier Ternisien ne sortent pas du champ de la critique des œuvres de l’esprit et de l’expression libre d’opinions dans le cadre d’un débat d’idée ou, à tout le moins, d’une polémique entre intellectuels » Dans ce texte donc Salir un homme Xavier Ternisien évoquait le « peu de sérieux de cette enquête à charge, des erreurs qui feraient honte à un étudiant en première année de journalisme » à propos d’un article de Caroline Fourest. Il dénonçait « le manque d’enquête de terrain, les approximations qui font rire beaucoup de monde, les procès d’intention, les citations tronquées, les montages, les silences, les salissures… ».

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