Premier coup de semonce implacable depuis la constitution du nouveau gouvernement de l’Etat Hébreu, la déclaration de guerre du ministre en charge des transports, Israël Katz, contre le mouvement chiite libanais, augure d’une inflexibilité israélienne prévisible peu propice à la pacification des relations israélo-palestiniennes.
Ainsi, dimanche 12, ce haut serviteur de l’Etat, proche du Premier ministre Benjamin Netanyahou, n’a pas craint de condamner à mort sur les ondes de la radio de l’armée le chef du Hezbollah libanais, Hassan Nasrallah, se lançant dans un réquisitoire impitoyable à son encontre, l’amenant à conclure que « Nasrallah mérite la mort et j’espère que ceux qui savent quoi faire de lui (en Israël) sauront agir et lui réserver le sort qui doit lui revenir ».
Alors que l’on guettait les premières annonces de l’anti-musulman chronique, Avigdor Lieberman, cette véritable incitation au meurtre émane d’un des membres du gouvernement que l’on n’attendait pas dans ce registre, réagissant ainsi à la suite de l’arrestation de 49 personnes liées au Hezbollah, soupçonnées de planifier des attaques en Egypte.
Sourd au démenti, Hassan Nasrallah, qui a bien reconnu qu’un Libanais, membre de son mouvement, arrêté en Egypte, s’y trouvait en “mission logistique” afin de pourvoir militairement les Palestiniens de Gaza dans leur lutte contre Israël, et non dans l’objectif de déstabiliser l’Egypte, le ministre a continué de se répandre en injonctions haineuses ciblant les deux adversaires à abattre : le Hamas et le Hezbollah.
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