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La construction politique et idéologique de l’immigration comme problème

« Je crois dans notre droit d’asile, mais il est détourné de sa finalité par des réseaux, des gens qui manipulent. […] Nous n’avons pas le droit de ne pas regarder le sujet en face. Devons-nous être le parti bourgeois ou pas ? Les bourgeois ne croisent pas l’immigration. Ce sont les territoires les plus pauvres qui sont le réceptacle. Les classes populaires, elles, subissent le chômage, la pauvreté, mais elles subissent aussi ce sujet »
Emmanuel Macron, 16 septembre 2019
Le discours du président de la République sur « l’immigration » du 16 septembre 2019 n’est pas nouveau en soi. Il illustre un rituel désormais installé et se déclenchant à l’approche de chaque échéance électorale.  Les chefs de l’État successifs de ces dernières décennies se sont tous prêtés à ce rituel consistant à présenter l’immigration comme étant un « problème ». De Chirac à Hollande en passant par Sarkozy, ils ont tous eu leur « débat national » ou leur discours consacré à ce « problème ».  Cette transformation de l’immigration en « problème » est relayée par les médias de masse et « étayée » par de pseudos sondages. La construction politique et idéologique agit dès lors de manière performative c’est-à-dire fabrique la réalité sociale ou plus exactement la perception de la réalité sociale par le citoyen quelconque. Nous sommes ici en présence d’un des terrains essentiels de la lutte pour l’hégémonie culturelle dans laquelle la classe dominante gagne des batailles depuis plusieurs décennies au prix de l’intégration grandissante des thématiques d’extrême-droite dans le référentiel politique et médiatique dominant. 

La fabrique du « problème » de l’immigration 
 Le décès de Jacques Chirac est l’occasion de rappeler une étape précédente de ce processus progressif de construction de l’immigration comme problème. Au cour d’un diner débat du RPR à Orléans, il déclare il y a près de trois décennies,  le 19 juin 1991 :
Notre problème, ce n’est pas les étrangers, c’est qu’il y a overdose. C’est peut-être vrai qu’il n’y a pas plus d’étrangers qu’avant la guerre, mais ce n’est pas les mêmes et ça fait une différence. Il est certain que d’avoir des Espagnols, des Polonais et des Portugais travaillant chez nous, ça pose moins de problèmes que d’avoir des musulmans et des Noirs […] Comment voulez-vous que le travailleur français qui habite à la Goutte-d ‘or où je me promenais avec Alain Juppé il y a trois ou quatre jours, qui travaille avec sa femme et qui, ensemble, gagnent environ 15 000 francs, et qui voit sur le palier à côté de son HLM, entassée, une famille avec un père de famille, trois ou quatre épouses, et une vingtaine de gosses, et qui gagne 50 000 francs de prestations sociales, sans naturellement travailler ! [Applaudissements nourris] Si vous ajoutez à cela le bruit et l’odeur [rires nourris], eh bien le travailleur français sur le palier, il devient fou. Il devient fou. C’est comme ça. Et il faut le comprendre, si vous y étiez, vous auriez la même réaction. Il faut que ceux qui nous gouvernent prennent conscience qu’il y a un problème de l’immigration, et que si l’on ne le traite pas et, les socialistes étant ce qu’ils sont, ils ne le traiteront que sous la pression de l’opinion publique, les choses empireront au profit de ceux qui sont les plus extrémistes[i].
La logique est exactement la même que celle du chef d’État actuel. Elle commence par la pose d’un constat que personne ne contestera : les difficultés économiques et sociales des travailleurs et citoyens  français des classes populaires. Elle se poursuit par l’affirmation d’une attribution causale c’est-à-dire par la désignation  d’une cible : ces difficultés sont liées à l’immigration. Elle se prolonge par un discours de pseudo-quantification : « l’over dose » de Chirac et le « détournement » de Macron. Elle se continue par une caractérisation : le « il y a un problème de l’immigration » de Chirac » et le « elles [les classes populaires] subissent aussi ce sujet » de Macron. Elle se termine enfin par un discours de la peur : Ne pas mettre le sujet de l’immigration en première place de l’agenda politique c’est faire le jeu des « extrémistes ». Le double avantage tactique d’une telle logique saute aux yeux. Le premier est l’évacuation des autres attributions causales au constat de paupérisation des classes populaires. Le second est le renforcement du modèle du bipartisme à l’approche d’une échéance électorale (régionales de 1992 et municipales de 2020) : la droite/« les plus extrémistes » de Chirac, les Nationalistes/les progressistes de Macron.
Les effets structurels de la mondialisation capitaliste mal-nommée « néolibéralisme » peuvent en effet se résumer en un gigantesque transfert de « revenus » des classes populaires et de la petite bourgeoisie  vers les classes dominantes. Les quatre dernières décennies se caractérisent en effet par un partage de la valeur ajoutée en faveur du capital. « En France et en Allemagne par exemple, la part salariale a perdu 3 points tous les dix ans en moyenne depuis 1980[ii] » fait remarquer l’économiste Sophie Piton. Plus de 10 % supplémentaire de la valeur ajoutée annuelle est ainsi transférée. Avec un Produit Intérieur Brut se montant en 2018 à plus 2900  milliard de dollars cela signifie que plus de 290 milliard supplémentaires ont ruisselé du travail vers le capital pour cette seule année en comparaison avec 1980. Jusque 2012 ce transfert massif de richesse se réalise au détriment des classes populaires. Depuis il s’est élargi à la petite bourgeoisie mal-nommée « couches » ou « classes » moyennes essentiellement sous la forme d’une stagnation des revenus et d’une hausse de la pression fiscale. « Depuis 2012 est enclenché un mouvement double, qui repose sur la mise à contribution des classes moyennes et sur des avantages accordés aux revenus les plus élevés[iii] » résume l’ancien président de l’APEC (Association pour l’emploi des cadres). Paupérisation des classes populaires et déclassement de la petite bourgeoisie sont les deux résultats concrets de la mondialisation capitaliste.
L’ampleur du transfert de richesse est telle qu’elle rend obsolète le discours idéologique de légitimation antérieur. Celle-ci était résumée par Valéry Giscard d’Estaing en 1984 dans le titre de son livre « Deux Français sur trois[iv] » présentant une image de la société française constituée d’une majorité de « classes moyennes », d’une minorité déclinante de pauvres et d’une petite élite riche. L’obsolescence du discours idéologique de légitimation se concrétisera par la construction de l’immigration comme problème. Les sans-papiers qui submergeraient la société française, le foulard qui menacerait la laïcité, l’identité nationale qui serait en danger, etc., ces thèmes qui ont fait l’objet de déclarations solennelles et de débats nationaux initiés par les plus hautes autorités de l’État apparaissent comme des étapes de ce processus de fabrication.
La contribution médiatique

L’État n’est pas le seul acteur actif dans le processus de fabrique du « problème ». La contribution des grands médias publics et privés est essentielle pour rendre crédible auprès du citoyen ordinaire une affirmation sans fondements matériels objectifs. Les outils de crédibilisation essentiels sont au nombre de trois : l’apeurement, les chroniqueurs, la grille culturaliste de lecture. L’apeurement prend d’abord la forme de campagnes sensationnalistes transformant un fait divers marginal et découpé de son contexte explicatif en réalité généralisée menaçante. Les « prières de rue » par exemple ont fait l’objet d’une multitude d’articles et de reportages en dépit de leur caractère marginal et des explications liées aux facteurs locaux. Le vocabulaire de ceux-ci se situe significativement dans « le champ lexical de l’occupation et de la résistance » conditionnant ainsi « la manière dont le « problème musulman est mis en mots et en « maux » »[v].  L’annonce d’un péril imminent emprunte ensuite la voie de titres anxiogènes de grands hebdomadaires dont l’affichage régulier dans tous les kiosques démultiplie l’impact. Comme le souligne Julien Salingue : « Ce ne sont pas simplement des « unes » portant sur « le sujet de l’islam ». Ce sont des couvertures inquiétantes, menaçantes, racoleuses. Elles renvoient toutes, sans exception, une image négative de l’islam, en faisant des généralités abusives (« L’occident face à l’islam », « Islam : les vérités qui dérangent », etc.), en se centrant sur des pratiques ultra-minoritaires (« Enquête sur le djihad en France », « Burqa : ce qu’on ne dit pas », etc.), ou en employant de manière performative le mot « peur »[vi]. » Des « Unes » aussi inquiétantes se sont également multipliées à propos du nombre d’immigrés, de la dite « crise migratoire », du « communautarisme », des « territoires perdus de la république », etc.
Le second vecteur médiatique de la mise en crédibilité du « problème » est la multiplication des chroniqueurs proclamés « experts » de l’islam, de la laïcité, de l’immigration, etc. Par le biais d’émissions régulières, ces nouveaux acteurs médiatiques contribuent à l’actualisation permanente d’un climat de dangers et de menaces dont l’attribution causale est univoque : l’immigration. Eric Zemmour, Charlotte d’Ornellas, Renaud Girard, Alain Finkielkraut, Eugénie Bastier, Elisabeth Levy, Yvan Roufiol, Charles Consigny, etc., forgent à longuer d’antenne la crédibilisation de l’affirmation d’une immigration posant « problème ».  » Les exemples sont légions, d’Ivan Roufiol affirmant que  » 50 % des jeunes musulmans des cités se réclament de l’État islamique » sur la base d’un sondage inexistant à Eric Zemmour ou Charlotte d’Ornellas, grands agitateurs des peurs sur « l’immigration massive » qui brandissent régulièrement l’épouvantail des 400 000 ou 200 000 nouveaux étrangers de plus par an » soulignent justement le sociologue Patrick Michel et la journaliste Pauline Perrenot[vii].
Le troisième chemin de la crédibilisation est la diffusion de grilles culturalistes de lecture.   Particulièrement usitées à propos de toutes les questions « liées à l’islam », les explications culturalistes sont devenues dominantes dans nos médias sur l’ensemble des questions « liées» ou plutôt « reliées » à l’immigration : sans-papiers, délinquances, quartiers populaires, etc. La logique de ces explications dominantes est résumée comme suit par le géo-politologue Karim Émile Bitar :
L’analyse du traitement médiatique de quelques événements récents illustre parfaitement la rémanence de ces prismes déformants. Quand ils évoquent les attentats-suicides en général, un événement géopolitique majeur comme la guerre de janvier 2009 à Gaza, un fait divers plus anecdotique comme le lancer de chaussure du journaliste irakien Mountazar El Zaïdi contre le président américain George W. Bush en décembre 2008 ou encore les débats intellectuels français et européens sur les questions de la laïcité, de la diversité culturelle ou du postcolonialisme, les médias continuent pour la plupart à occulter les contextes économiques et sociaux, à minimiser les enjeux géopolitiques et à considérer que les conflits ou différences de points de vue s’expliquent essentiellement par des facteurs « culturels » ou « religieux », souvent considérés comme immuables[viii].
Le culturalisme ainsi diffusé est particulièrement efficace en raison de l’héritage de plusieurs siècles d’esclavagisme et de colonisation dont la justification s’est déployée par un dispositif culturaliste de propagande : mission civilisatrice, racisme biologique, théorie des peuples-enfants, etc. Non déconstruit (ni en politique, ni dans les médias, ni à l’école, etc.) au moment des indépendances ce culturalisme latent tend à devenir patent du fait de  l’autorisation des « experts ». L’apeurement suscité par ces outils médiatiques imbibe alors le corps social suscitant des recherches du « coupable ». Le Sans-papier essentialisé des experts médiatiques qui submerge la France prend le visage de ce noir que l’on agresse dans le métro en pensant faire un acte de résistance comparable aux résistants antinazi. La femme voilée essentialisée s’incarne dans cette jeune-fille que l’on dévoile de force dans la rue en pensant défendre la laïcité menacée. Le « djihadiste » essentialisé se concrétise dans ce jeune basané que l’on tabasse en croyant défendre la République. Si les mots utilisés pour parler de « l’immigration » transforment celle-ci en « maux », il ne faut pas s’étonner ensuite que ceux-ci suscitent des velléités de les résoudre par l’action et le passage à l’acte.
La preuve par les sondages 
La pratique exponentielle des sondages contribue également au processus de fabrique du « problème ». Un sondage Ipsos-Sopra Steria est ainsi rendu public le même jour que l’allocution du président de la République. Il souligne que 64 % des français ont l‘impression « qu’on ne se sent plus chez soi comme avant[ix] ». Le simple fait qu’une telle question ait pu être posée est significatif de notre séquence historique. Il y a moins d’un an, début décembre 2018, un autre sondage IFOP réalisé par le J.D.D. mettait en exergue qu’ : « Une nette majorité de Français (60%) considère que l’accueil d’étrangers n’est plus possible du fait des différences de valeurs et des problèmes de cohabitation. Une part quasi identique estime qu’il joue un rôle négatif pour l’identité française et pour la cohésion de la société[x]. » La question à l’écoute de ces sondages redondant est de savoir ce que signifie ces réponses : révèlent-elles la hiérarchie des problèmes sociaux ou soulignent-elles simplement l’efficacité des discours politiques et médiatiques de fabrique du « problème de l’immigration » ?  La boucle est bouclée : l’efficacité de la fabrique politique et médiatiques de l’opinion est mesurée et quantifiée par des sondages qui servent ensuite de point d’appuis pour légitimer l’opinion fabriquée.
Au besoin si l’efficacité est incertaine, le choix des items et des questions, permet de limiter les incertitudes des réponses. La caricature en la matière revient au parti présidentiel lui-même et à la fondation Terra Nova. Ceux-ci initient en juin 2018 un questionnaire aux items éloquents que les répondants  renseignent avec la classique palette allant du « tout à fait d’accord » au « tout à fait en désaccord ». La simple lecture des items souligne le caractère construit des sondages et ici en l’occurrence construit selon une logique idéologique précise : « L’Islam est une menace pour l’occident » ; « Il y a trop d’immigré en France » ; « on ne se sent pas chez soi comme avant » ; « les enfants d’immigrés nés en France sont des Français comme les autres » ; etc.
Au-delà de cette caricature la valse même des sondages et leurs échos médiatiques contribuent à forger l’opinion sur l’affirmation de l’existence d’un problème. Ainsi par exemple notre été fut parsemé de sondages convergeant vers l’idée d’une approbation par les français du refus d’accueillir l’Aquarius et plus largement vers l’idée d’un accueil trop important d’immigrés : La première salve est tirée le 18 juin par le sondage OpinionWay qui conclut que 56 % des français refuse l’accueil de l’Aquarius ;  Deux jours après c’est au tour d’un sondage IFOP pour Atlantico de faire monter ce pourcentage à 67 % ; 8 jours ensuite un sondage Odoxa pour le Figaro indique que 60 % des français considère que la France accueille trop de migrants ; Le 18 août un nouveau sondage IFOP chiffre cette opinion à 54 % ; Le 16 septembre est publié le sondage IPSOS précédemment cité ; Le 27 septembre un sondage Odoxa indique que 74 % des français approuve le refus d’accueillir l’Aquarius.
Il ne s’agit pas ici d’un refus des sondages en eux-mêmes. Ce qui est en cause ici c’est la signification et les effets de la multiplication de ceux-ci autour de la même obsession (y a-t-il  trop d’immigrés). Quand les mêmes questions reviennent sans cesse et donnent lieu au même traitement politique et médiatique, elles finissent par acquérir un statut de vérité par banalisation. Ce qui est également en question se sont les grilles de lecture culturaliste sous-jacentes aux questions  reliant arbitrairement deux données (islam et laïcité, chômage et immigration, sans-papier et crise de l’accueil d’urgence, etc.) porteuses d’angoisses faisant écho aux peurs diffusés par les discours médiatiques. Ce qui est aussi à interroger c’est le principe même d’interroger les Français sur certaines questions. « La question de savoir s’il y a « trop d’immigrés » appelle des réponses subjective difficile à interpréter[xi] » résume le sociologue François Héran. On ne le répétera jamais assez les sondages ne mesure pas si une question est un problème objectif, ils révèlent une subjectivité pouvant découler de l’expérience personnelle du répondant mais aussi du poids de « l’arôme idéologique immédiat » comme dirait Gramsci c’est-à-dire du degré d’efficacité des discours politiques et médiatiques dominants. Ce qui est enfin à questionner c’est l’utilisation politique et médiatique des sondages.  Pierre Bourdieu nous alerte déjà en 1993 sur la nouvelle fonction idéologique des sondages à l’âge du capitalisme mondialisé :
« Nous sommes entrés dans l’ère de la démagogie rationnelle ou rationalisée. La logique du plébiscite, qui est celle du sondage ou de l’interview de télévision à chaud, ou de l’audimat, ou de l’enquête de marketing commercial ou politique, peut reconduire aux formes les plus primitives de la barbarie, contre laquelle toutes les institutions démocratiques, parlementaires et judiciaires notamment, ont été construites[xii]. »
Discours politiques dominant, traitements médiatiques  univoque et  couverture pseudo-scientifique des sondages constituent les trois principales machines de la fabrique de l’immigration comme problème.  Prévenons la critique : nous ne faisons appel à aucune hypothèse conspirationniste. Nous sommes simplement en présence de la lutte pour l’hégémonie culturelle qui comme le soulignait Gramsci est une des dimensions essentielles de la lutte des classes.
Fascisation et lutte pour l’hégémonie culturelle 
Pendant que Macron apporte une nouvelle fois sa contribution à la réduction de l’immigration à un problème, Marion Maréchal Le Pen, organise une « convention de la droite ». Un des chroniqueurs les plus invités dans nos médias de masse, Eric Zemmour, y défend la thèse d’une immigration « colonisatrice » se traduisant par une « islamisation » de la société française. Il défend sa thèse en affirmant que nous assistons à un  «remplacement de notre peuple par un autre peuple et une autre civilisation» et explique qu’il y a « continuité entre les vols et des viols et les attentats : ce sont les mêmes qui les commettent». Il précise enfin le combat à mener, celui d’une guerre de libération nationale : « les jeunes Français vont-ils accepter de vivre en minorité sur la terre de leurs ancêtres ou bien se battre pour leur libération ?[xiii]».
L’objectif affiché de cette convention est double : « relever les défis identitaires auxquels sont confrontées les nations occidentales au XXIe siècle » et « réarmer intellectuellement la droite ». L’énoncé des objectifs met en exergue que l’extrême-droite a lu Antonio Gramsci et mène pas-à-pas le combat pour la conquête de l’hégémonie culturelle qu’elle a justement analysée comme condition majeure de son arrivée au pouvoir. La « convention de la droite » tire le bilan des étapes passées de ce combat et fixe l’étape actuelle : la conquête du pouvoir à court terme. La convention elle-même n’est pas sans rappeler l’acte de naissance de ce réarmement idéologique datant de la décennie 70 et des écrits  du GRECE (Groupement de Recherche et d’Etude pour la Civilisation Européenne) d’Alain de Benoit. L’ambition de ce « groupement de recherche » est déjà le réarmement idéologique pour faire sortir le fascisme de la marginalité qui le caractérise depuis la fin de la seconde guerre mondiale. Pour ce faire il n’hésite pas à emprunter au théoricien marxiste Gramsci pour proposer la fondation d’un « Gramscisme de droite ». Dans cette perspective cette « droite extrême » considère que la victoire culturelle et idéologique prépare les conditions de la victoire politique » résume l’ancien directeur du CEVIPOV[xiv] Pascal Perrineau. Le seizième colloque du GRECE en 1981 s’intitule significativement « Pour un Gramscisme de droite[xv] ».
Imposer des thèmes et un vocabulaire dans le débat public, politique et médiatique d’une part et faire basculer les logiques explicatives du social à l’identitaire, de la classe et des rapports sociaux à la « nation » d’autre part sont les deux vecteurs essentiels utilisés pour cette offensive idéologique fasciste. La phrase tristement devenue célèbre de Laurent Fabius en 1984 (« Le FN pose de bonnes questions mais apporte de mauvaises réponses ») marque une première étape de réussite de ce « gramscisme » de droite. Désormais se sont les mots et les thèmes de l’extrême-droite qui dicte l’agenda politique, qui contraignent la droite à se « radicaliser » et la gauche à multiplier les emprunts au vocabulaire et aux logiques que veut imposer la nouvelle hégémonie culturelle en construction. Islam, communautarisme, insécurité, identité, laïcité deviennent ainsi progressivement les thèmes dominants de l’agenda politique des gouvernements de droite et de gauche. « Grand remplacement », « racisme anti-blanc », « identité nationale », « crise migratoire » s’imposent pas-à-pas comme champs sémantique dominant.
Bien entendu l’intelligence d’une stratégie ne peut expliquer à elle seule les progrès de cette « lepénisation des esprits ». C’est à la faveur d’un contexte économique, politique et social précis marqué par des caractéristiques de « l’adversaire » que se réunissent les conditions de possibilité et de réussite de la nouvelle stratégie fasciste : effets de la disparition de l’URSS sur les horizons d’espérances des classes populaires, paupérisation et précarisation massive perturbant les sociabilités populaires et les modes de transmission de l’histoire et des valeurs politiques dans les classes populaires, mutation des repères « socialistes » et communistes » vers l’abandon de la perspective d’une transformation radicale du système de domination au profit d’une logique « libéral-libertaire » teintée de postmodernisme diffusant l’illusion d’une libération individuelle et de groupe sans transformation globale, héritage colonial, jamais pris au sérieux, imbibant la pensée dite de « gauche », etc.
Force est de constater que les dégâts sont concrets : le racisme d’en haut a fini par imbiber une partie non négligeable de la société française, la fascisation de l’appareil d’Etat a commencé à prendre des allures dangereuses, les méthodes de la violence policière expérimentées pendant des années contre les quartiers populaires s’est généralisée à l’ensemble des mouvements sociaux, etc. C’est dire l’urgence d’un sursaut collectif dont on peut dessiner quelques conditions de possibilité : le refus sans nuance du vocabulaire de l’ennemi (racisme anti-blanc, crise migratoire, communautarisme, etc.), le recentrage sur les questions structurelles réelles (paupérisation et précarisation massive, mondialisation capitaliste, ubérisation généralisée du travail, discriminations racistes et sexiste systémique, etc.), le combat contre l’ensemble des préjugés hérités du passé colonial c’est-à-dire pour une rupture avec les imaginaires hérités de l’ère coloniale (islamophobie, « intégration des immigrés », discours « civilisationnel », etc.), la lutte contre les nouvelles guerres impérialistes de repartage du monde et la rupture avec la logique du « Ni-Ni » consistant à cautionner des guerres au prétexte qu’elles s’attaquent à des « dictateurs », la dénonciation de l’Union Européenne comme construction d’un nouveau pôle impérialiste, la solidarité sans condition face à la répression quels que soient les désaccords, etc.
Nous n’avons plus le choix : Où nous avons logiquement à court ou moyen terme une séquence fasciste ou au contraire nous décidons de ne plus faire un pas en arrière.
 
 
[i] Jacques Chirac, discours d’Orléans du 19 juin 1991, consultable sur le site de l’INA, https://www.ina.fr/?vue=notice&from=fulltext&full=chirac+bruit+odeur&num_notice=3&total_notices=8, consulté le 27 septembre 2019 à 18 h 17.
[ii] Sophie Piton, Comment expliquer la déformation du partage de la valeur ajoutée depuis 30 ans, Ressources en Sciences économiques et sociales du 28 septembre 2018.
[iii] Éric Verhaeghe, Réduction des inégalités et crise de la redistribution des richesses, http://www.economiematin.fr/news-reduction-des-inegalites-et-crise-de-la-redistribution-des-richessesconsulté le 28 septembre 2019 à 8 h 30.
[iv] Valéry Giscard d’Estaing,  Deux Français sur trois, Poche, Paris, 1984.
[v] Fatima Khemilat, La construction des prières de rue comme problème public, Confluences Méditerranée, n° 106, 2018/3, pp. 81-94.
[vi] Julien Salingue, Les obsessions islamiques de la presse magazine, ACRIMED, 6 novembre 2012, https://www.acrimed.org/Les-obsessions-islamiques-de-la-presse-magazine, consulté le 28 septembre à 9 h 30.

[vii] Patrick MichelPauline Perrenot, Dans les talk-shows : le poids des éditorialistes de la droite extrême et d’extrême-droite, ACRIMED du 20 novembre 2018, https://www.acrimed.org/Dans-les-talk-shows-le-poids-des-editorialistes, consulté le 28 septembre 2018 à 10 h 20.

[viii] Karim Émile Bitar,  Les médias occidentaux face aux enjeux méditerranéens. Prismes déformants et grille de lecture biaisée, Confluences Méditerranée, n° 69, 2009/2, p. 16.
[ix] Laure Cometti, Réforme du droit d’asile : Pourquoi Macron met le grappin sur l’immigration (au risque de diviser sa majorité), 20 minutes du 17 septembre 2019.
[x] « Immigration : Le regard des français », IFOP, https://www.ifop.com/publication/le-regard-des-francais-sur-limmigration/, consulté le 28 septembre à 18 h 30.
[xi] François Héran, Avec l’immigration. Mesurer, débattre, agir, La Découverte, Paris, 2017, p. 184.
[xii] Pierre Bourdieu, Le Monde du 7 décembre 1993
[xiii] Discours d’Éric Zemmour du 28 septembre 2019 https://www.youtube.com/watch?v=69jOdtJ2DXg, consulté le 29 septembre 2019 à 18 h 10.
[xiv] « Centre d’études de la vie politique française » devient en 2003 le « Centre de recherches politiques de Sciences Po Paris »
[xv] Pour un Gramscisme de droite,  Actes du XVI colloque national du GRECE, Paris, 1982.
Blog Saïd Bouamama

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28 commentaires

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  1. Vous avez bien évidemment le droit de défendre l’extrême droite. Votre réthorique parle d’elle-même. L’attentat en Allemagne contre la synagogue et un restaurant turc a été perpétré par un extrêmiste de gauche, c’est sûr. Et pour info, la politique est un cercle où extrême gauche et extrême droite se rejoignent en un point commun qu’on appelle le nazisme qui consiste en l’absorption de l’extrême gauche par l’extrême droite (la préférence nationale). A ce titre, l’Europe vient de dénoncer les atrocités du communisme et du nazisme même si le communisme a fortement aidé en payant un prix humain très fort de stopper le nazisme, il n’en est pas moins génocidaire, on est d’accord.

    • @kalim. Votre rhétorique à vous on l’a bien compris c’est celle du mensonge. Dès que vous heurtez le réel, vous basculez d’une thèse délirante à une autre non moins délirante mais inverse. Ainsi, après nous avoir servi que la France luttait d’abord en priorité contre l’extrême droite, vous avez déchanté suite au dernier discours de Macron et de Castaner à propos de l’attentat de la Préfecture de Paris. Tout d’un coup la France c’était Vichy.
      Quant au communisme et plus précisément au marxisme léninisme, il a inspiré toutes les anciennes colonies ainsi que les approches sociologiques que vous défendez. Mais c’est bien vous progressez. Vous comprenez que tout ça relève d’une logique fascisante.

  2. Les ethno-nationalistes et séparatistes à l’extrême droite ? Europol ne parle toujours pas de la France encore une fois mais :
    – de l’Irlande avec les républicains dissidents (NIRA, CIRA, …) qui veulent une Irlande unie et indépendante. Au fait, l’Irlande ce n’était pas le pays que vous citiez en exemple concernant la tolérance vis à vis de l’islam ? Pour info, l’extrême droite y est marginale, ceci explique cela.
    – de l’Espagne avec l’ETA, Resistencia Galega, soit des basques et des galiciens qui veulent leur autonomie et sont inscrits dans des mouvements révolutionnaires d’inspiration marxiste – léniniste mais surtout de Ernai lié à l’ETA et à des partis de la gauche radicale basque.
    – du PKK également un mouvement d’inspiration marxiste – léniniste. Ils ont d’ailleurs été rejoints par des militants d’extrême gauche de différentes nationalités dont des français pour combattre en Syrie.
    C’est vrai que le marxisme léninisme c’est un truc de l’extrême droite !
    Bref toujours à raconter n’importe quoi. Europol considère que la principale menace terroriste est le jihadisme. Vous ne trouverez pas une source qui dira le contraire. Son rapport d’ailleurs évoque les menaces terroristes, dans leur ordre d’importance : jihadisme, ethno-nationalisme et séparatisme, extrême gauche, extrême droite, … En résumé, l’extrême droite c’est le dernier des soucis d’Europol par rapport aux autres. Mais vous avez réussi à grossir les rangs de l’extrême gauche qui elle est une menace bien réelle en France. Bravo ! On a en effet pu assister aux exploits des black blocks qui vandalisaient les symboles du capitalisme lors des manifs des gilets jaunes.

  3. Justement, les ethno-nationalistes et les séparatistes (83 en Europe, 20 en France) ne sont pas à différencier de l’extrême droite (qui sont des ethno-nationalistes (la préférence nationale ou national socialisme), c’est rare qu’un attentat se fasse au nom d’un groupe politique car cela serait contre-productif). Les terroristes séparatistes corses, c’est juste l’extrême droite corse et non particulièrement française. Europol les différencie dans les chiffres sans inclure ce qui a été critiqué par l’universitaire et qui exploserait les chiffres du terrorisme d’extrême droite dans l’article que j’ai cité. Europol, encore une fois ne s’y trompe pas et a mis l’extrême droite comme priorité numéro une. C’est comme ça. En France, le FLNC s’est récemment réarmé.
    Citant encore la directrice :
    “Alors qu’en 2017, les djihadistes ont perpétré dix attentats terroristes dans l’UE, nous avons subi sept attentats terroristes djihadistes l’année dernière. Cependant, le nombre de complots terroristes djihadistes déjoués a considérablement augmenté. Ce dernier point inclut des tentatives de production et de déploiement de substances chimiques et biologiques, ce qui illustre le niveau d’intention et d’engagement des individus, des cellules et des réseaux à utiliser des tactiques terroristes pour nuire aux sociétés dans lesquelles ils vivent – écrit la directrice d’Europol, lançant une nouvelle alerte grave – Le niveau de la menace terroriste n’a donc pas diminué, malgré la défaite militaire de l’État Islamique au début de l’année. Au contraire, la situation est devenue plus complexe. Dans le milieu djihadiste, de multiples acteurs de motivation et d’allégeance divergentes complotent seuls ou conspirent avec d’autres, et les extrémistes de droite, dans le but de justifier la violence, exploitent le sentiment d’une menace de l’Islam perçue par certains, interprétant la propagande terroriste et le comportement criminel comme représentatif d’une religion mondiale”
    “Pour le Front national, la Corse est le laboratoire d’un pays qui se dresse face à l’Islam pour défendre son identité et son mode de vie”, résume Jérôme Fourquet.
    C’est sûr que ce n’est pas Marine qui aura les corones de dénoncer les USA comme source de nos problèmes. Trump a quand même dénoncé Hyllari qui a reconnu qu’ils ont armé et soutenu daesh. Jean-Loup Izambert explique cela parfaitement dans son livre “56”, il a fait un travail remarquable de 25 ans d’enquêtes s’appuyant sur des faits. Bien évidemment, en dehors des faits relatés, nous ne sommes pas obligés d’adhérer à son opinion. Mais quand même. On n’entend personne dénoncer sérieusement ce problème pour le résoudre à la source. Ils doivent certainement se dire qu’il y a plus de morts dus aux autres crimes ou à la route ou autres. Bref, cela reste une affaire d’Etat très hypocrite.

  4. Europol distingue très clairement le crime organisé et le terrorisme (jihadisme, extrême droite, extrême gauche, …). Dans son dernier rapport sur le terrorisme (publié en 2019 et portant sur l’année 2018), il signale 7 attaques relevant du jihadisme ayant conduit à 13 morts dont 10 en France. Il signale également 1 attaque relevant de l’extrême droite en Italie n’ayant conduit à aucun mort.
    Deux sources à l’appui :
    – Une synthèse de LCI en français qui ne mentionne que le terrorisme jihadiste : https://www.lci.fr/police/terrorisme-la-france-est-plus-prise-pour-cible-que-ses-voisins-2126132.html
    – Le rapport complet d’Europol disponible en anglais qui détaille toutes les formes de terrorisme : https://www.europol.europa.eu/sites/default/files/documents/tesat_2019_final.paf

  5. Vous faites semblant de ne pas comprendre mais au moins vous mettrez désormais de l’eau dans votre feu haineux. Je vois que vous faites moins la maline et que votre discours s’adoucit de plus en plus. Avouez que ça calme quand on sort des blogs de la haine anti-musulman et qu’on lit des sources officielles.
    Une dernière fois, Europol classe l’extrême droite comme priorité numéro une en 2019 et plus largement la politique européenne également car concernant le crime organisé et autres (dont le terrorisme), la violence politique, l’extrême droite a la part belle, au regard de la menace grandissante et du nombre plus conséquent d’actes terroristes que vous osez nier ici-même bien que je vous ai apporté les chiffres officiels.
    Bref, vous pouvez nier, je m’en fous mais vous êtes désormais prévenue. Les gens comme vous qui prêchent le grand remplacement et la haine des musulmans sont considérés en 2019 comme menace la plus inquiétante et ont toujours été considérés comme les équivalents de daesh. Mais à la lecture de vos posts de plus en plus raisonnés et temporisés qui commencent à admettre (bien obligée) l’évidence, oumma.com a bien raison de laisser des individus de votre genre pulluler sur son forum afin que nous prenions en charge votre éducation et qu’on vous dresse à l’humanisme histoire de vous rappeler la réalité des choses. En effet, ce n’est pas zemar qui vous l’apprendra, lui, il s’en fout, car il n’est pas assez con pour avaler ses propres mensonges, il ne fait d’ailleurs que manipuler les opinions extrêmistes tout en vous dévoilant, vous identifiant facilement.
    Posez-vous des questions avant qu’il ne soit trop tard. C’est un conseil que vous ne devriez pas mettre de côté car à jouer au feu, on finit toujours par se brûler. Europol vous le rappelle, personne n’est dupe, ne gâchez pas votre vie inutilement avec votre propagande de la haine. “Les musulmans” sont protégés contre des gens comme vous.

  6. « Selon Europol qui classe la menace d’extrême droite comme priorité numéro une au niveau européen encore en 2019 ».
    L’article de Middle East Eye dit exactement le contraire en dénonçant le fait qu’Europol ne considère pas, dans ses statistiques, les attaques contre les migrants entre autres comme des actes de terrorisme issus de l’extrême droite. Il prétend aussi que le rapport d’Europol joue d’une « rhétorique alarmiste » concernant la menace djihadiste qui serait en baisse. Par ailleurs l’article date de 2017. Bref double intox : Europol place bien le djihadisme devant l’extrême-droite en termes de menace terroriste cette année la et c’est encore le cas en 2019.
    On retrouve également, dans le Courier international, le même type de discours sur la sous estimation de la menace constituée par l’extrême droite mais à l’échelle du monde, cependant tout en reconnaissant que le djihadisme tue bien plus :
    « Si, dans le monde, le terrorisme des nationalistes blancs est bien moins meurtrier que sa variante djihadiste, il est plus fréquent que ne le reconnaissent les autorités, explique Jacob Aasland Ravndal, du Centre de recherche sur l’extrémisme, établi en Norvège. La définition légale du terrorisme veut qu’une attaque ait été planifiée. Or la violence d’extrême droite peut avoir un caractère spontané. Ainsi, l’incendie d’un centre de réfugiés est considéré comme un acte de haine et non comme du terrorisme. Europol, l’agence européenne de police criminelle, a attribué 3 % seulement des attaques terroristes en 2017 à l’extrême droite. Mais la base de données de Ravndal sur les incidents violents motivés par une idéologie montre que, en Europe de l’Ouest, si les djihadistes tuent plus de gens, l’extrême droite est à l’initiative de plus d’attaques. »
    Bref une fois encore vous trafiquez les sources que vous citez. Toujours est il qu’elles ne parlent pas du cas de la France pour laquelle vous seriez bien en peine de citer un attentat meurtrier d’extrême-droite. En revanche, l’attentat à la préfecture de police de Paris nous rappelle que le terrorisme islamiste est bien réel et meurtrier et qu’il n’épargne même pas les services de l’état en charge de nous protéger.

  7. Selon Europol qui classe la menace d’extrême droite comme priorité numéro une au niveau européen encore en 2019 :
    « Les réfugiés et minorités ethniques de l’UE font face à une violence accrue », et cette vague de crimes est destinée à « sévèrement intimider des segments de ces populations »
    Par exemple : « Selon le ministre de l’Intérieur allemand dans des déclarations aux médias, une moyenne de presque 10 attaques par jour ont été commises en 2016 contre des réfugiés ».
    “Ce qui constitue selon sa propre définition (d’Europol ndlr) et celle de l’UE l’une des motivations et l’un des critères suffisants pour classifier un crime comme « acte terroriste ».”
    Source : middleeasteye.net/fr/opinion-fr/comment-lue-camoufle-le-terrorisme-dextreme-droite-contre-les-musulmans
    Néanmoins, ils ne font pas partie de ce classement de manière aussi étrange que cela puisse paraître car cela mettrait en déroute la propagande politique politicienne actuelle. Mais personne ne s’y trump. Aussi, il est difficile de parler de christianistes extrêmistes de la ronce blanche sans mettre à mal sévèrement le christianisme (au regard des chiffres) et agiter encore plus ces extrêmistes très dangereux. C’est sans compter le terrorisme séparatiste qu’Asselineau pointe comme danger numéro un concernant la France dans une de ses conférences, documents à l’appui, où les chiffres indiquent que le terrorisme dit djihadiste ne représente que 0,4% toute acte terroriste confondu en France. Voir sa vidéo sur le web.
    Gageons également que le récent drame qui a touché la préfecture de police permettra d’accentuer la surveillance sur l’extrême droite également qui cherche à recruter dans les rangs de la police et des militaires.
    Source : fr.express.live/lextreme-droite-europeenne-cherche-a-recruter-des-policiers-et-des-militaires/
    “En 2018, le terrorisme a continué de constituer une menace majeure pour la sécurité des États membres de l’UE. Des attaques horribles perpétrées par des djihadistes comme celles de Trèbes, Paris, Liège et Strasbourg ont fait treize morts et de nombreux blessés. En outre, un attentat terroriste perpétré par un extrémiste d’extrême droite en Italie et de nombreuses arrestations de terroristes présumés d’extrême droite pour planification d’attentats dans l’Union Européenne (UE) indiquent que les extrémistes d’orientation divergente considèrent de plus en plus la violence comme un moyen justifié de confrontation. Les terroristes ne visent pas seulement à tuer et mutiler, mais aussi à diviser nos sociétés et à répandre la haine. Nous devons rester vigilants si nous voulons protéger nos citoyens et nos valeurs face aux tentatives d’utiliser la violence à des fins politiques”
    Catherine De Bolle, directrice exécutive d’Europol
    Il y a le discours politicien et la réalité. Ayons confiance en notre Etat et en l’Europe qui je n’en doute pas feront le boulot nécessaire.

  8. Tentative de diversion en focalisant l’attention sur l’extrême droite à la maille de l’Europe et non de la France. Mais qui nie que les extrêmes sont une préoccupation ? La question n’est pas là. Mieux. Votre source me donne raison : https://www.sudouest.fr/2019/03/19/terrorisme-l-ultra-droite-menace-croissante-et-bien-identifiee-en-europe-5911540-6093.php
    En effet vous avez oublié de mentionner un paragraphe important :
    « Cette idéologie [l’extreme droite] y est gérée sur le même plan que le terrorisme islamiste”, relevait lundi le cabinet d’analyse sécuritaire Soufan Center, même si des responsables policiers de neufs pays de l’UE en février 2018 estimaient que la menace principale restait le terrorisme islamiste. ” Nous faisons face à moins d’individus, moins coordonnés ou organisés”, déclarait en 2017 Cressida Dick, la patrone de Scotland Yard. »
    Toujours aussi distrait décidément …
    Ah bon ! Donc les tentatives d’attentat avortées sont donc plus importantes que les réussies pour comparer les menaces ? Donc plus une menace est sous contrôle plus elle est dangereuse à vous suivre. Curieux raisonnement… Prenons en effet les chiffres :
    « C’est une accumulation d’événements dont le triste bilan donne le tournis. Mars 2004 à Madrid, juillet 2005 à Londres, novembre 2015 à Paris… Les 18 dernières années ont été marquées par une succession d’attaques terroristes en Europe. Des événements qui ont eu un terrible coût humain. Une étude, publiée par Le Parisien, fait les comptes.
    753 personnes ont trouvé la mort en Europe entre 2000 et 2018, Européens ou extra-communautaires. Mais le bilan du terrorisme est en fait plus élevé sur les 18 dernières années si on prend en compte les 1 115 morts européens hors de l’UE. Un chiffre qui prend notamment en compte les pertes militaires en Afghanistan. Premier responsable de ces 1 868 morts  ? Le terrorisme djihadiste, responsable de 1 703 décès. Le terrorisme nationaliste arrive en seconde position avec 111 décès, suivi du terrorisme d’extrême droit (14), d’extrême gauche (13), animaliste (1). Les 26 derniers ne sont pas connus ou n’ont pas été revendiqués. » (Source : https://www.lepoint.fr/europe/terrorisme-le-triste-bilan-des-18-dernieres-annees-en-europe-04-03-2019-2298059_2626.php)
    Vous noterez la disproportion entre djihadisme, d’un côté, extrême droite et extrême gauche quasi égalité, de l’autre.
    « En 2018, le nombre de morts (24) a fléchi. Le terrorisme islamiste reste cependant omniprésent, comme l’a rappelé l’attentat de Strasbourg le 11 décembre 2018. D’ailleurs, les organisations djihadistes sont responsables de plus de 91% des décès enregistrés, avec près 20% d’attentats suicides. » (Source : http://www.leparisien.fr/faits-divers/un-livre-noir-fait-bilan-de-deux-decennies-de-terrorisme-en-europe-04-03-2019-8024640.php)
    Bref vous me faites beaucoup rire avec vos tentatives aussi bien malhonnêtes que désespérées de travestir la réalité.

  9. Source : rtbf.be/info/monde/detail_l-ultra-droite-menace-croissante-et-identifiee-en-europe?id=10174333
    “La menace d’attaques perpétrées par des membres de l’ultra-droite, comme celles commises contre les mosquées de Christchurch en Nouvelle-Zélande, est identifiée depuis plusieurs années par les services de renseignement européens, qui ont accru leur surveillance de ces mouvances.”
    « L’Europe est en grand danger : les extrémismes montent partout et nous sommes, nous, services intérieurs, en train de déplacer des ressources pour nous intéresser à l’ultra-droite qui n’attend que la confrontation. […] Il nous appartient donc d’anticiper et de bloquer tous ces groupes qui voudraient, à un moment ou à un autre, déclencher des affrontements inter-communautaires », anticipait Patrick Calvar, alors directeur du renseignement intérieur français (DGSI), en mai 2016.
    « A travers les pays occidentaux, nous avons constaté depuis quatre ou cinq ans une augmentation des crimes de haine et de la violence terroriste des groupes d’extrême droite. Je l’attribue à la polarisation croissante qui a dopé l’extrémisme, non seulement du côté djihadiste, mais aussi du côté de l’extrême droite », a déclaré vendredi sur CNN Peter Neumann, directeur de l’International Centre for the Study of Radicalisation (ICSR), basé à Londres.
    « L’ensemble des radicalités politiques (islamisme radical, ultra-gauche et ultra-droite) constitue le danger prioritaire qui menace notre pays », juge aussi, dans le quotidien français Le Figaro, l’expert en sécurité Eric Delbecque.
    « Au Royaume-Uni, les principaux déclencheurs contextuels de la violence d’extrême droite, particulièrement pour les individus isolés, semble dériver, au moins pour partie, d’un processus de radicalisation réciproque », analysait en janvier Graham Macklin, de l’université d’Oslo, dans le CTC Sentinel, publication de recherche de l’académie militaire américaine de Westpoint.
    Dans ce pays, « près de 50% » des personnes identifiées comme « sérieusement inquiétantes » dans le programme de lutte contre la radicalisation, « sont d’extrême droite », a déclaré lundi le ministre de l’Intérieur Ben Wallance, soulignant qu’une attaque comme celle de Christchurch « pourrait tout à fait survenir en Grande-Bretagne ».
    “En Allemagne par exemple, les effectifs des services de renseignement luttant contre l’extrémisme de droite vont être augmentés de 50% en 2019…”
    Et ça, cela vous concerne particulièrement zarathoustra au regard de votre freinésie sur ce site :
    “Ces attaques d’extrême droite sont souvent présentées comme venant en réaction à des attaques djihadistes. Ainsi, Brenton Tarrant, l’assaillant de Christchurch (50 morts), affirme dans le manifeste expliquant son geste avoir voulu notamment venger Ebba Akerlund, une enfant tuée dans un attentat djihadiste en Suède en 2017.”
    Il a juste oublié Breivik, le terroriste qui a tué 70 personnes.
    Un missile saisi et des armes en Italie chez les extrêmistes de droite
    ouest-france.fr/europe/italie/italie-un-missile-et-des-armes-de-guerre-saisis-chez-des-sympathisants-d-extreme-droite-6445833
    Selon Europol, peu importe l’aboutissment de l’horreur ou non (arrêtés à temps), il y eu en 2018 : 19 attentats de gauche, 24 djihadistes, 84 d’extrême droite. Dans le même ordre, en 2017 : 24, 33, 141.
    C’est sans compter la montée des partis extrêmistes et fascistes où le nombre de votants augmente en Europe où là ben là… Désolé pour vous zaratoutefolle.

  10. @kalim.
    Vous ne savez pas lire et contextualiser une information ? C’est la base pour comprendre un journal. Je comprends donc votre incapacité à décoder le monde qui vous entoure et votre incapacité à vous y adapter.
    Voici un extrait du paragraphe où l’on trouve ce chiffre de 10 000 :
    « Elle [la menace terroriste] se maintient à un niveau très élevé, comme le démontrent un certain nombre d’affaires récentes — la dernière en date impliquant un propagandiste interpellé dans le Rhône. Dans les attentats commis depuis 2015, on remarque la prépondérance de la mouvance dite « endogène » : la majorité des individus impliqués n’avait pas le projet de partir sur zone. C’était le cas de l’auteur de l’attentat à Strasbourg. Je rappelle que près de 10 000 personnes sont actuellement prises en compte par l’ensemble des services de renseignement. »
    On y parle donc des attentats de 2015, de l’attentat de Strasbourg. Le paragraphe se situe entre le retour des musulmans français partis faire le jihad en Syrie et l’attentat de Strasbourg. La confession du gros des troupes concernées n’est pas indiquée pour ne-pas-stigmatiser ou ne-pas-faire-d’amalgame. Mais personne n’en a besoin pour comprendre. Combien de morts causés par des terroristes corses, basques, … depuis 2015 ? Que voulez vous vos coreligionnaires ont décidés de changer la donne et de s’illustrer. Ils donnent beaucoup de fil à retordre a l’état. Mais on finira bien par en venir à bout. On retrouve aussi la même logique à l’œuvre dans les faits divers : quand le prénom est chrétien on le mentionne avec l’initiale du nom, quand le prénom est musulman on met parfois juste son initiale. Exemple pour le meurtre de Chaolin Zhang à Aubervilliers.
    Allez va vous ferez mieux la prochaine fois … ou pas. Car vous n’êtes pas bien futé malheureusement et que j’ai toujours un coup d’avance sur vous. C’est pour ça que ça m’amuse tellement de relever vos inepties. Sans rancune ? Car après tout vous devriez m’être reconnaissant : je vous fais progresser dans le raisonnement. Enfin espérons le pour vous.

  11. On est d’accord zarathoustra, l’extrême droite identitaire dont vous faites l’apologie ici même quand vous n’êtes pas censurée est la priorité européenne et les fous sont à 95% des gens qui défendent la ronce blanche. Vous n’arrêtez pas de faire l’apologie du grand remplacement et soutenez avec ferveur zemar alors que ce dernier est un multi-récidiviste prêcheur de la haine et de la xénophobie.
    L’Occident n’a aucune leçon à recevoir de zaratoutefolle, il ou elle peut partir en Birmanie s’il ou elle n’est pas content.e avec son ami Le roy de la friture. L’Occident a des sociologues diplômés comme le sieur Saïd Bouamama.
    Parlons terrorisme sécessioniste :
    Pour certains, 10 000?, 100 000?, Français est une insulte et ils veulent leur indépendance.
    Je n’ai rien contre les Corses, je ne critique pas, je constate. le FLNC, c’est ~5000 attentats à la bombe (entre autres) en 10 ans. 500 par an en moyenne bougre de bougre. Non, vraiment là encore, il y a un record. Préfets, policiers, militaires, officiers, citoyens, commerçants français tout y passe avec le FLNC.
    On sait que pas mal d’italiens sont de conivence avec les corses. Vous voulez qu’on parle des espagnols? Il y en a d’autres également mais je m’arrête là parce que la liste est trop longue à recenser au niveau européen.
    Mais rassurez-vous, nous ne sommes pas idiots pour confessionaliser le terrorisme qui n’a de confession que la haine et la violence en plus d’être manipulé dans l’ombre. Nous le savons en vous lisant par exemple qu’il s’agit d’un manque de culture.

  12. Les musulmans n’ont aucune leçon à donner à l’Occident ni hier avec les invasions arabo musulmanes ni aujourd’hui avec les groupes terroristes qui tuent par milliers ou avec des gouvernements islamiques qui ont tout de dictatures.
    Selon le patron de la DGSI, les personnes surveillées par ordre décroissant de priorité sont :
    1. Les personnes susceptibles de commettre des actes terroristes : 10 000
    2. Celles issues des mouvances d’ultra gauche : 2 000
    3. Celles issues des mouvements d’ultra droite 1 000
    Le détail dans cet article : https://www.google.fr/amp/www.leparisien.fr/amp/faits-divers/terrorisme-ingerence-etrangere-les-confidences-de-nicolas-lerner-patron-du-contre-espionnage-18-02-2019-8015070.php
    Quant à moi je ne fais parti d’aucun de ces groupes mais de la majorité des français. Quant à parler de blanchité, ça me rappelle un brin Hafsa Askar. On voit où tout ça nous mène comme d’attaquer les chrétiens en leur collant tout et n’importe quoi sur le dos. Évidemment on peut se permettre de dire n’importe quoi quand on ne cite jamais de sources ..,

  13. @zarthoustra
    Mais nous sommes bien d’accord. Les musulmans ne sont ni les allemands de l’ancien régime nazi, ni les italiens de l’ancien régime de Mussolini ou encore les espagnols de l’ancien régime frankiste. En cela, ils ont massacré plus de Français qu’aucune petite vermine criminelle deshiste ne pourra commettre car ces crapules sont exclus par TOUT le monde et les musulmans en premier.
    Par contre, en France, on trouve bel et bien des groupes néo-fascisants constitués (vous et vos frères de la blanche attitude qui êtes trop mal dans votre peau) ainsi que des groupes communisants (les antifas, votre bête noire qui vous met des raclées de temps à autre).
    A côté de cette barbarie historique, comprenez-le ou non mais les musulmans se sentent plus vierge que la vierge Marie non pas par virginité mais par comparaison historique.
    Vous êtes un peu comme le réalisateur de saw qui critiquerait le réalisateur de winnie l’ourson parce qu’il aurait tué une abeille dans son un de ses épisodes.

  14. @dweski.
    C’est vrai que les polonais ou les italiens étaient des millions avant la guerre, que certains commettaient des attentats en France mais aussi ailleurs dans le monde, se victimisaient au nom de la colonisation qu’ils avaient subis, essayaient d’imposer leur culture au mépris de la nôtre, crachaient ouvertement sur la France, … Comparaison n’est pas raison. Tout ne se vaut pas et tout n’est pas égal.
    Par ailleurs, toutes les nations ont des réflexes xénophobes face à aux immigrés. Ça n’est pas propre à la France ni même à l’Occident. Ça ne se réduit pas à une question de crise du capitalisme. Au Maghreb, pauvre, il y a un rejet des subsahariens. Dans les pays du golfe, riches, les migrants travaillent comme des esclaves et n’ont aucun droit. Les extrêmes droites avec leur discours anti immigration et même anti musulman ont fortement progressé aussi dans des pays européens qui ont connu une période de prospérité (Autriche, Finlande, Pays Bas) voire un véritable boom économique (Hongrie, Pologne, République tchèque).
    Maintenant revenons à la France et considérons les faits. Vous entendez beaucoup parler de cas concrets, avérés de discrimination ou d’agression contre les musulmans ? Sur Oumma, on n’en trouve guère. On parle surtout de discours plus ou moins imaginaire d’incitation à la haine de tel ou tel (Zemmour est le meilleur client ici) ou de racisme soit disant institutionnel. Bref l’islamophobie c’est surtout très virtuel dans les faits mais en revanche très utile idéologiquement pour l’islam politique.

  15. Avant la guerre, les médias disaient que les Polonais et les Italiens étaient inassimilables à cause de leurs tendances « criminogènes », de leur intégrisme catholique ou juif (pour les « laïcs ») ou de leur bolchevisme (pour les cathos), et on pouvait leur donner 24h pour quitter le pays avec leur famille. Les syndicats et partis socialistes ou chrétiens les refusaient, seuls les communistes les acceptaient. Aujourd’hui on dit la même chose des « musulmans », qu’est-ce qui a changé ? La légende d’une intégration facile des Polonais et des Italiens est inventée pour culpabiliser les musulmans mais les historiens ont bien montré que chaque vague d’immigration en période de crise du capitalisme provoque exactement les mêmes arguments xénophobes, criminalité, intégrisme religieux, extrémisme politique. C’est le système qui crée la misère à l’échelle mondiale et c’est la seule chose à retenir.

      • Ah bon? Moi qui me pronemenais il y a peu dans le quartier des pizzas et des macaronis pour manger une bonne 4 fromages. Bon c’est vrai qu’ils mettent du fromage français dans les choix mais pas toujours. A ce titre, ça ne parlait pas du tout français entre eux et ils n’emploient personne en dehors de leur communauté préférant les importer d’Italie.
        Quant aux espagnols, beaucoup sont des immigrés très récents et mal intégrés. Les polaks détestent la France. Les arméniens adorent les russes ou détruisent la France et la vole (Balladur l’arménien qui a soutenu la crapule sarko). Vous ne devez pas vivre en France vous. Un petit clin d’oeil aux portugais, grand fournisseur de poubelliers, femmes de ménages et serveurs également. La santé au travail, les portugais savent ce que c’est, ils mangent tous de la bonne morue.
        Après j’en conviens, la prostitution est souvent tenue par des italiens, les espagnols font du commerce avec les maghrébins pour le haschish, les polaks sont dans le commerce des armes et du trafic en tout genre avec les arméniens. Mais bon, l’origine n’explique rien du tout puisque la pègre lyonnaise est dite de souche.

  16. @zarathoustra
    Les prolétaires votent depuis des siècles pour la droite bourgeoise républicaine, qu’ils assument eux aussi et se la ferment, ils veulent le beurre et l’argent du beurre. Dans les deux cas ont à un faire à un racisme identitaire c’est le même discours d’hypocrite à droite comme à gauche d’ailleurs de n’importe quel milieux social que ce soit.

    • Rajoutez y le racisme venant de gens qui se voient arabo musulmans avant tout et même colonisés en France. Et vous aurez une vision plus complète de la France. L’identitarisme n’est ni un truc de « blancs » ni une question de sensibilité politique. Le monde est devenu globalement identitaire avec la montée des nationalismes qui contrent pour moi l’arasement culturel porté par le mondialisme. Nous ne sommes pas fait que d’économie mais également de culture.

    • donc si je comprend bien :
      – les pauvres sont des idiots et ne doivent plus rien dire. de toute façon ils demandent trop.
      – les Français “ilssonttousdesméchantraciste” et hypocrite et ce quelque soit leur milieu….
      -et tu est chez toi… donc tu est français
      et là, c’est le serpent qui se mord la queue…
      allez sert toi un coca, rallume la TV, y’a les “marseillais à mikonos” qui commence….

  17. Comment peuvent-ils se plaindre de l’immigration alors que ce sont eux qui les ramènent depuis de gaulle et même bien avant lui pour leurs sales guerres, je ne comprendrais jamais cette hypocrisie de la bourgeoisie française, leur femme de ménage sont portugaises, leurs chauffeurs de taxi arabes ou indiens, les tabacs sont tenus par des chinois, l’équipe de France 75% sont des noirs la dernière coupe du monde nous l’avons gagné, alors de quoi se plaignent t-ils ? A ce que je sache Bolloré est toujours en Afrique ? Moi je pense que ce discours ne mène à rien, l”équation logique dans tout ça, si vous ne voulez plus d’immigration rentrez chez vous en France et ne revenez plus jamais en Afrique, sinon fermez là.

    • @trifix.
      Vous n’avez pas compris l’article. Ce ne sont pas les bourgeois qui sont en jeu mais les classes populaires :
      1) 80% des français ne veulent plus d’immigration.
      L’auteur dira que les sondages participent à la construction d’un problème. Sauf qu’il y a bien un problème et même plusieurs :
      – l’immigration sans précédent (qui a conduit d’ailleurs au pacte de Marrakech), avec ses problématiques d’insertion dues à la fois aux différences culturelles et aux problèmes économiques
      – le rejet de la France par des descendants d’immigrés qui jouent la carte identitaire où l’islam entre en jeu, sur fond de ressentiment lié à la colonisation. L’auteur nous ressert d’ailleurs tous les couplets des thèses décoloniales.
      2) les classes populaires ont quitté la gauche pour rejoindre le RN.
      D’ou le discours de Macron sur l’immigration pour capter cet électorat. Lui et son parti LREM incarnent en effet la bourgeoisie pro immigration.
      3) La perception du RN par les électeurs de LFI évoluent : plus de la moitié le voit comme un parti comme un autre, plus d’un tiers en a une opinion favorable. (Source : http://www.lefigaro.fr/politique/le-rassemblement-national-seduit-l-electorat-de-melenchon-20190516)
      Vous comprenez à présent le sens du terme populisme ? Il ne s’agit pas d’une adhésion bourgeoise mais populaire au discours de partis nationalistes.
      Par ailleurs l’auteur dénonce ce qu’il appelle le culturalisme alors qu’il est issu de la mouvance des indigénistes qui parlent à longueur de temps de « blancs », de « racisés », … Il joue aussi la carte gauchiste pour ramener le populisme à la situation économique de la France en recherche de bouc émissaire. Non le populisme monte en Europe y compris dans des pays qui n’ont guère de problèmes économiques :
      « Plus récemment, d’autres pays d’Europe occidentale ont à leur tour connu une poussée du populisme : l’Allemagne, les Pays-Bas, la Suède, le Danemark ou encore l’Espagne. Des Etats qui figurent parmi les plus prospères du continent et du monde et réputés pour leur grande stabilité. Le lien fréquemment évoqué entre vigueur du populisme et difficultés économiques et sociales n’est donc que partiel. » (source : https://www.touteleurope.eu/actualite/la-montee-des-populismes-3-minutes-pour-comprendre-l-europe-n29.html)
      Le rejet de l’immigration relève donc également d’un problème identitaire qui se traduit dans l’affrontement culturel.

    • Très juste trifix, vous restez en Afrique : chacun chez soi. On ne vous a pas invités.
      Ce sont les Africains qui doivent développer leurs pays à multiples problèmes, oh là là : on ne va pas le faire à leur place !
      Mais pourquoi toujours cette haine envers le pays dont vous voulez profiter ? Serions-nous trop cons parce qu’on vous écoute ?
      Quand vous serez calmé, prenez un xanacs et dormez, ça vous fera du bien.

        • parce que c’est la base de la démocratie. C’est dans ce genre de situation que l’on se rend compte que vous n’êtes pas fait pour vivre en démocratie. trifix, tu ne seras jamais chez toi ici, ou alors tu vas devoir faire un gros travail intellectuel et nous ne sommes pas sûrs que tu en sois capable…

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