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Israël : le club de foot ultra-raciste “Beitar Jérusalem” recrute deux joueurs musulmans tchétchènes

Son racisme notoire a beau le précéder, le sulfureux club de football  "Le Beitar" de Jérusalem jouit d'une grande popularité en Israël, qui ne se dément pas en dépit de la fureur haineuse de ses hordes de fans, capables du pire.

Véritables meutes pour qui le ballon rond est l’exutoire de leur rage et violence, les supporters fanatiques du Beitar  jouent les porte-drapeaux de leur club en scandant « Mort aux Arabes » ou en se défoulant hors du Teddy stadium, comme ce fut le cas en mars 2012, contre des consommateurs et des employés arabes dans le centre commercial Malha à Jérusalem. Une agression sauvage qui a failli tourner au lynchage tragique, sans encourir la moindre sanction.

Aussi, quand Eli Cohen, le manager de cette équipe peu recommandable mais intouchable, a annoncé qu’il venait de recruter deux joueurs de la Première Ligue russe issus du club "FK Terek Grozny", basé à Grozny, capitale de la République tchétchène à majorité musulmane, la secousse sismique a été de forte magnitude parmi les aficionados du Beitar.

Comment calmer des fans déchaînés, pour qui l’impensable s’est produit ? En hiérarchisant les bons et mauvais musulmans selon le prisme éminemment déformant d’Eli Cohen, dont le racisme primaire a atteint là son point culminant :"Les musulmans européens passent encore, mais les Arabes musulmans, tels que les citoyens palestiniens d’Israël, alors là c’est hors de question", a-t-il déclaré au site israélien Ynet pour apaiser les esprits chauffés à blanc.

A l’approche de l’Euro Junior de football qui se déroulera sur les pelouses du racisme d’Etat, des violations massives des droits de l’Homme, et de la colonisation forcenée et illégale, le racisme anti-Arabes et Musulmans redouble dans les stades israéliens, contaminant la jeunesse et gangrenant l’ensemble du sport roi au-delà du "Beitar" de Jerusalem, sans jamais recevoir de carton rouge.

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L’année dernière, le quotidien Haaretz réagissait contre ce fléau en dépeignant un noir tableau: "Il n’y a que dans le football israélien que l’on peut faire barrage aux joueurs arabes, la brutalité et l’extrême violence des fans faisant encourir à leurs auteurs une simple sanction disciplinaire infligée par le conseil de discipline de la fédération de Football. L'anarchie et la démission de la police ont contribué à la propagation du racisme, de la haine et de la violence, attirant même  des personnages plus que douteux à des postes clés des clubs de foot".

Les ultras du Beitar Jerusalem ont fait l’objet d’un reportage accablant réalisé par ESPN, le réseau de télévision américain consacré au sport, où leur aversion viscérale des Arabes et leur nationalisme vengeur se donnent à voir et à entendre avec la force que confère l’impunité.

Le reportage est en anglais, mais les images sont tristement éloquentes.

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