Les force de Daash (Etat islamique en Irak et au Levant) et de la résistance irakienne ont pris Mossoul sans coup férir. Les troupes gouvernementales et les officiels se sont débandés. Selon un témoignage diffusé par Radio France-Internationale (RFI), deux immenses portraits de Saddam Hussein et d’Izzat Ibrahim – chef du parti Baas clandestin – ont été dressés à l’entrée de la ville (1). Plusieurs milliers de prisonniers politiques ont été libérés renforçant la progression des « insurgés » vers Kirkouk, Tikrit et Samarra. Les dépôts d’armes et de munitions de la province de Ninive sont entre leurs mains.Le régime de Bagdad n’a rien vu venir.
On ne prend pas une ville de la taille de Mossoul avec une colonne de djihadistes d’Al-Qaïda. Nouri al-Maliki, aux abois, veut réunir sans délai le nouveau Parlement – élu dernièrement sans la participation des régions dites séditieuses – pour déclarer l’état d’urgence. Obtiendra-t-il la majorité des deux tiers, nécessaire pour le faire ? Il veut armer la population – ou ses partisans… qui le sont déjà – pour lutter contre le « terrorisme » .
Il appelle les peshmerga à l'aide. Et ensuite ?Lors du soulèvement de la province d’Al-Anbar, Abou Bakr al-Baghdadi – chef de Daash – avait déclaré que l’objectif final était la prise de Bagdad. Cela semblait à l’époque hors de portée des « insurgés ». Aujourd’hui tout est possible, y compris une guerre civile à outrance, un immense bain de sang.
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