Tous deux ont été mis en examen à l’issue de leur garde à vue, à ce petit détail près que si le lobbyiste Jean-Pierre Duthion a échappé à la case prison en étant placé sous contrôle judiciaire, le politologue et expert du Qatar, Nabil Ennasri a, lui, été mis sous les verrous, en détention provisoire.
L’enquête se poursuit sur les soupçons d’ingérence dans les médias et auprès de politiques. Ce mercredi en début de soirée, CheckNews a appris de source judiciaire que le Parquet national financier (PNF) avait ouvert une information judiciaire à l’issue de la garde à vue, menée depuis lundi, du lobbyiste Jean-Pierre Duthion et du politologue, habitué des plateaux TV en tant que « spécialiste du Qatar », Nabil Ennasri.

Cette information judiciaire porte sur les chefs de « corruption active et passive d’une personne privée» ; «corruption et trafic d’influence, actifs et passifs, en bande organisée, d’un élu public» ; «abus de confiance, blanchiment, blanchiment de fraude fiscale, non-respect par un représentant d’intérêt de ses obligations de communication à la HATVP, travail dissimulé». Leur garde à vue levée, Jean-Pierre Duthion et Nabil Ennasri ont été déférés en vue de leur interrogatoire de première comparution par le juge d’instruction.
A l’issue de laquelle ils ont été mis en examen. Nabil Ennasri a été mis en examen des chefs « d’abus de confiance, corruption privée, blanchiment, blanchiment de fraude fiscale aggravée, corruption d’agent public et trafic d’influence d’agent public ». Les qualifications retenues contre Jean-Pierre Duthion sont « corruption de personne investie d’un mandat électif public en bande organisée, corruption privée, trafic d’influence, travail dissimulé, blanchiment de fraude fiscale aggravée et défaut de déclaration à la HATVP en tant que représentant d’intérêt ».
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