Kamala Harris, candidate démocrate à la présidence des États-Unis, a remporté 67 % du vote juif américain, contre 31 % pour Donald Trump, selon des sondages de sortie des urnes. Ce chiffre est proche de celui de l’élection de 2020, où le président Biden avait obtenu 69 % du soutien juif. Harris a également conservé 61 % du vote musulman, en légère baisse par rapport à Biden en 2020.
Cependant, dans la ville de Dearborn, Michigan, majoritairement arabe, les électeurs ont apporté un soutien inattendu à Trump, qui y a récolté 45 % des voix contre seulement 12 % en 2020 pour Biden. Ce basculement est perçu comme une réaction à la politique étrangère de l’administration Biden, notamment concernant la guerre en Israël et Gaza, qui a suscité une vive opposition parmi les musulmans américains.
Ce revirement à Dearborn s’inscrit dans un contexte où les deux candidats ont rivalisé d’efforts pour capter l’attention des électeurs musulmans et juifs. La question du soutien américain à Israël est apparue centrale dans ce scrutin : un sondage Fox News a révélé que seuls 25 % des électeurs favorables au soutien américain pour Israël ont voté pour Harris, contre 69 % pour Trump. À l’inverse, parmi ceux opposés à cette aide, Harris a récolté 55 % des voix.
Ces résultats soulignent l’importance croissante des positions politiques étrangères dans les choix des communautés musulmanes et juives aux États-Unis. Bien que les démocrates puissent historiquement compter sur un soutien significatif de l’électorat juif, les tensions au Proche-Orient semblent avoir introduit une incertitude dans certaines régions clés.
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