in

Exclue de son collège pour son bandeau noir

Véritable psychose nationale, obsessionnelle et pathologique, la mise à l’index du couvre-chef honni par excellence, le voile, peut friser le délire, jusqu’à suspecter un bandeau de quelques centimètres d’épaisseur d''être un foulard islamique déguisé…

Cette crispation aiguë, résultante désastreuse d’un travail de sape politicien et de cinq longues années de diabolisation Sarkozyste, a enflammé la direction du collège des Prunais, dans la localité de Villiers-sur-Marne (94), qui s’est braquée contre une élève de troisième, prénommée Sirine, et contre son bandeau noir, affirmant avoir démasqué une collégienne voilée qui n’en avait nullement l’apparence ! C’est tout juste si la jeune fille n’a pas été accusée d’être, à elle seule, le cheval de Troie de l’islamisation galopante…

Tout a dégénéré le 4 décembre dernier, quand le bandeau noir de l’adolescente, d’où sortait une longue queue-de-cheval, a soudainement cristallisé les tensions de ses professeurs. L’un d’entre eux lui a d’abord reproché l’épaisseur de son bandeau, avant qu'on ne lui ordonne de l’enlever purement et simplement. Devant sa désobéissance, Sirine ayant refusé de s’exécuter en indiquant qu’elle allait s'enquérir de ses droits, des consignes furent données pour conduire l’élève récalcitrante en salle de permanence, jusqu’à ce qu’elle craque et cède.

Sans doute l’équipe dirigeante de l’établissement scolaire était-elle désoeuvrée ou lassée de la routine quotidienne, à moins qu’elle ne soit plus royaliste que le roi,  pour déceler dans un accessoire de mode, comme l’a affirmé la collégienne incriminée, le fameux signe religieux à proscrire, et pour monter en épingle un fait anodin en bafouant allègrement une liberté individuelle fondamentale qui n’en finit plus d’être piétinée : le choix de s’habiller selon ses goûts.

Non contents de l’avoir clouée au pilori, les responsables irresponsables du collège ont exclu la jeune Sirine, brandissant de manière dogmatique la loi de mars 2004.

Publicité
Publicité
Publicité

Face à ce règne de l’arbitraire et à cette violation caractérisée du droit à l’éducation de cette jeune fille, le tribunal administratif de Melun a récemment rendu justice en désavouant la direction du collège, et en exigeant la réintégration immédiate de la collégienne. Ce qui est désormais chose faite. "L’intéressée ne confère à sa tenue qu’une qualification de mode" et a accumulé du retard dans sa scolarité, a considéré le tribunal.

Mais c'était sans compter la réaction du rectorat qui, face à ce cuisant camouflet, est reparti de plus belle en croisade, faisant aussitôt appel de cette décision auprès du Conseil d’Etat. Sous une plume trempée dans l’acide, le collège des Prunais est déterminé à faire un exemple, au risque de trahir une islamophobie hautement répréhensible : "Sa persistance dans son refus de renoncer à cette tenue est bien le signe par lequel elle manifeste ostensiblement son appartenance religieuse", assène-t-il, en prétendant que "la jeune fille aurait tenté d’entrer dans l’établissement avec un voile et aurait été régulièrement absente le vendredi « pour se rendre à la mosquée ».

"C’est complètement faux", s’est insurgée Sirine dans les colonnes du Parisien. "On sait que le foulard est interdit par la loi et on ne va pas contre", a renchéri sa mère conternée Fatiha, d'autant plus que ses huit autres enfants ont été scolarisés au collège des Prunais. La balle est désormais dans le camp du Conseil d’Etat, dont l'arbitrage imminent est fébrilement attendu par Sirine et les siens.

Publicité
Publicité
Publicité

Laisser un commentaire

Chargement…

0

Le Club Newcastle United ouvre une salle de prière pour ses joueurs musulmans

Les sept merveilles de l’Islam (documentaire)