in

Une étudiante saoudienne saluée en héroïne pour avoir sauvé la vie d’un chauffeur de bus

Au royaume du rigorisme religieux, là où voir les femmes au volant demeure une perspective impensable, est-ce que l’acte de bravoure accompli par une jeune étudiante pourrait produire par ricochet une prodigieuse avancée : mettre fin à une interdiction archaïque ?
Saluée en héroïne du jour par des autorités saoudiennes fortement impressionnées, Ashwaq Al-Shamri a été honorée en début de semaine pour avoir sauvé la vie du conducteur du bus privé, exclusivement réservé à la gent féminine, qu’elle emprunte quotidiennement pour rejoindre son université.
Alors qu’il s’effectue habituellement sans encombres, son trajet journalier a été cette fois-ci perturbé par le malaise soudain du chauffeur. Celui-ci s’est en effet évanoui en conduisant, laissant derrière lui ses passagères sidérées et affolées, à l’exception de l’étudiante d’Al-Ghazallah qui a promptement réagi en stoppant net le véhicule, avant de lui prodiguer les premiers soins, avec l’aide de quelques amies.
Devant le corps inanimé du chauffeur, la jeune femme a fait preuve d’un sang-froid remarquable, n’hésitant pas une seule seconde à braver l’interdiction de conduire pour s’emparer du volant et mettre pleins gaz vers l’hôpital le plus proche.
Forçant l’admiration de tous, notamment du Dr Hanan Al-Amir, la responsable de la section féminine de l’Université où elle étudie, laquelle s’est par ailleurs félicitée des bienfaits de la formation intensive aux gestes et soins d’urgence dispensée aux étudiantes, Ashwaq Al-Shamri a été couverte d’éloges de toutes parts. De son côté, le chauffeur de bus, hors de danger, lui a exprimé sa profonde gratitude, louant son extraordinaire courage et sa présence d’esprit salvatrice.
Mais la pluie de compliments qui célèbre son héroïsme aura-t-elle un autre effet salutaire : faire ouvrir les yeux de la monarchie saoudienne sur la singulière anomalie que constitue l’interdiction de conduire faite aux femmes au 21ème siècle, d’autant plus que, si elle avait été respectée par Ashwaq Al-Shamri, elle aurait coûté la vie à un conducteur de bus ?

Publicité
Publicité
Publicité

2 commentaires

Laissez un commentaire
  1. Tout découle d’une mauvaise interprétation du Coran, des traditions antéislamiques, toutes ces privation des femmes de jouir de la vie, est seulement un manque de confiance de certains nombre d’homme, Si une femme est endiablée, Il pourra la mettre dans un coffrêt en plomb et trouvera le moyen de faire ce qu’elle veut. Alors assez d’hypocrisie envers les femmes, faisant leur confiance, il y a des lois, si elle ne se comporte pas légalement.
    Comment rencontrer Dieu, quand de sa vie la femme qu’on aime est enfermée par le père, le frère et la mari, et ne perçoit pas le monde que Dieu lui amis à disposition et qu’elle ne voit rien de l’évolution humaine. Alors qu’à tout instant, elles se sont montées dignes et assurent en cas d’absence, de mort du conjoint.

  2. D’après ce que je comprends, cette intrépide étudiante aurait même sauvé les passagères dudit bus, non ?
    Quant à la conduite, c’est effectivement l’occasion rêvée de l’autoriser aux femmes. Allez, les mecs, un petit effort !

Laisser un commentaire

Chargement…

0

La lutte contre le gaspillage

Les prisonniers en grève de la faim ont perdu entre 15 et 25 kg, et sont en danger