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Eric Besson annonce deux nouvelles formations destinées aux imams

Si le ministère de l’Immigration et de l’identité nationale avait un pôle d’excellence, ce serait indéniablement celui de la politique de l’autruche, un art de l’ensablement au pic de la tempête dans lequel Eric Besson excelle avec une maestria inégalée.

Une virtuosité qui est son gage de longévité, et sur lequel il capitalise sans vergogne. Ainsi, en dépit de certains insuccès retentissants qui briseraient n’importe quelle carrière, Eric Besson bénéficie d’une immunité bienveillante, qui le fait passer sans transition du fiasco du débat sur l’identité nationale à l’annonce solennelle d’une grande première nationale : la mise en place de deux nouvelles formations destinées aux futurs imams français dans des universités publiques de notre douce province.

L’indéboulonnable Eric Besson se refera-t-il une respectabilité sur la nécessité d’élargir la formation de nos imams à l’école de la république, devenue plus que jamais impérieuse après le calamiteux effet Chalghoumi, et loin de toutes les perfides tentations d’ingérence dans le culte musulman ?

Accueilli mardi par l’Institut catholique de Paris, qui dispense depuis janvier 2008 un cycle de formation intitulé “Religions, laïcité, interculturalité” à une vingtaine de futurs imams et aumôniers, lesquels reçoivent par ailleurs une formation théologique dans des instituts confessionnels, Eric Besson, le grand garant devant tous des valeurs républicaines, au prix d’expulsions d’Afghans qui ne semblent pas hanter ses nuits, a déclaré que “50 agents cultuels et culturels” pourraient être “diplômés chaque année à partir de l’an prochain dans des universités de province“.

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Une décentralisation très attendue, dont se félicitent les enseignants de l’Institut catholique, mais également les représentants du culte musulman, ainsi que les élèves en cours de formation, certains particulièrement enthousiastes déclamant leur attachement à la laïcité en comparant “cet enseignement à une lumière“.

Djelloul Seddiki, directeur de l’Institut de formation de la Mosquée de Paris, d’où sont issus les élèves du cycle “Religions, laïcité, interculturalité”, a pour sa part insisté sur l’importance “de ne pas enfermer la formation des imams dans la théologie“.

Un éclair de clairvoyance du pouvoir, ou “une lumière”, dont on espère qu’elle ne sera pas un flash éphémère, mais qu’elle pourra bel et bien irradier la France prochainement, même si, pour l’heure, le porte-voix de l’Elysée n’a rien révélé des universités retenues qui font toujours l’objet de discussions.

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