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Donald Trump interdit l’entrée de réfugiés en provenance de pays musulmans

A peine règne-t-il sur son monde dans le confort du Bureau ovale, auquel il n’aura pas tardé à apporter sa touche dorée inimitable, aussi clinquante que lui est outrancier, que Donald Trump, le nouveau maître des lieux, appose déjà son sceau à tour de bras sur des décrets en tout genre…

Le tribun populiste, qui haranguait les foules en exhortant à refouler les musulmans à l’entrée des Etats-Unis, s’est fait un devoir de mettre mercredi sa menace à exécution. Il devait avoir la plume qui le démangeait, si l’on en juge par son empressement à signer des décrets limitant l'octroi de visas, l'accueil de réfugiés et l'immigration, et mieux encore, interdisant temporairement l’immigration et l’accès aux Etats-Unis  pour les réfugiés et détenteurs de visas en provenance d’Irak, d’Iran, de Libye, de Somalie, du Soudan, de Syrie et du Yémen. Voilà un ostracisme anti-musulmans rondement mené !

Des réfugiés dont le parcours qui mène à l’obtention d’un visa est passablement semé d’embûches, comme l’a rappelé le Washington Post en pure perte, à l'heure où les promesses « trumpiennes » implacables se matérialisent à un rythme endiablé.

Seule petite ombre au tableau, mais qui ne risque pas d’assombrir l’horizon du nouvel homme fort de Washington : comment ces mesures seront-elles appliquées par le ministère de la Sécurité intérieure, désormais placé sous la férule de l’ancien général John Kelly ?

Donald Trump, le milliardaire qui se prend pour un roi, n’est pas homme à s’embarrasser de considérations si prosaïquement administratives, l’essentiel étant d’imprimer très tôt sa marque autoritaire sur une gouvernance qui exalte le repli nationaliste et flatte les plus bas instincts populaires.

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Des musulmans au mur au Mexique, il n’y avait qu’un décret à entériner, et c’est désormais chose faite, comme ce dernier s’en est gargarisé lors d’une cérémonie au sein du ministère de la Sécurité intérieure : « À partir d'aujourd'hui, les États-Unis reprennent le contrôle de leurs frontières. Les lois (sur l'immigration) seront appliquées avec force», a-t-il martelé, en bombant le torse.

Seul petit hic : le Mexique refuse obstinément de se plier au diktat « trumpien » qui exige qu’il paye ce mur au coût pharaonique, contrairement à ce que prétendait, hier, le candidat Donald Trump, devant un auditoire galvanisé qui croyait qu'avec un tel requin de l'immobilier, l’affaire était conclue…

Rattrapée par son énorme mensonge, l’administration Trump a été contrainte d’annoncer que l’une de ses mesures phares sera finalement financée avec les deniers des contribuables américains, mais sans se perdre dans des détails peu reluisants, cela va de soi. Quelle sacrée couleuvre à avaler pour le bon peuple d’Amérique ! Gageons que ce ne sera pas la dernière.

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