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Diam’s défend les valeurs du voile contre sa “mauvaise réputation en France”

C’est avec parcimonie mais à bon escient que celle qui restera à jamais Diam’s dans la mémoire collective sort ponctuellement de sa réserve éclairée, loin des feux de la rampe aveuglants, pour expliquer son cheminement intime à une médiasphère qui ne l’a pas épargnée et à une France sous influence, qui au mieux est intriguée, au pire apeurée.

Mélanie Georgiadès est une maman comblée qui veille avec amour sur sa petite Maryam, comme elle l’a confié au magazine Elle, et contrairement à la diabolisation qui s’est focalisée sur son apparence, l’ex-rappeuse a troqué sa tenue de scène contre un voile qui l'enveloppe d’une sérénité recouvrée. Car il s’agit bien là de la renaissance de l’ancienne icône du rap féminin, et non de son aliénation dans laquelle nombreux sont ceux qui aimeraient l’enfermer, la « parole de Dieu » ayant résonné au tréfonds de son âme jusqu’à la délivrer de toutes ses chaînes, dont celles du star système.

Redevenue une citoyenne ordinaire sauvée par la religion, mais l’une des plus stigmatisées qui soient en raison de son long voile, Mélanie Georgiadès a profité de cette interview pour réhabiliter les valeurs attachées au hijab, déplorant l’image négative qui les entoure et les pervertit : "le voile souffre d'une mauvaise réputation en France, alors qu'il est vécu par beaucoup de femmes comme un élément d'équilibre, de protection, d'honneur", a-t-elle insisté, renchérissant : "J'ai beaucoup voyagé dans le monde avec mon voile. Les regards sont vraiment différents à l'étranger, où l'on accepte les religions avec plus de tolérance."

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"Porter le voile, c'est vouloir la chasteté et la pudeur. J'ai conscience que c'est prôner des valeurs aux antipodes de la société actuelle et que cela dérange. Mais, j'ose le dire, je suis bien plus inquiète pour cette jeunesse qui cherche à ressembler aux mannequins, obsédés par leur corps ou par la célébrité, que pour ces filles tournées vers la spiritualité", poursuit Mélanie qui, pour se tenir à l’écart des projecteurs, n'en est pas moins toujours en prise directe avec son temps et le monde environnant.

Vous l’avez élue « Personnalité de l’année », lors de notre premier classement du genre en janvier 2013, et elle nous avait fait l’amitié de prendre sa plume pour exprimer ses remerciements sincères et émus. Sa parole est d’autant plus précieuse à recueillir qu’elle se livre au compte-goutte, aussi nous vous proposons de lire ou de relire sa belle réponse venue du coeur.

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