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Dalil Boubakeur a assisté à la réunion poudre aux yeux de Sarkozy sur l’islam de France

On reprend le même qui, en bon charlatan qu’il est, a distillé sa poudre de perlimpinpin sur l’Ump devenue, comme par magie, « Les Républicains », et sans perdre de temps, a organisé une réunion poudre aux yeux sur l’islam de France, et le tour est joué pour le revenant Sarkozy, cet imposteur du changement !

 « Sa mauvaise idée », telle qu’elle a été égratignée par NKM, la vice-présidente de la droite désespérément égale à elle-même, qui était néanmoins présente à cette conférence de l’entre soi, avait été rejetée en bloc par le CFCM, via un communiqué qui était sans équivoque quant au refus, ferme et irrévocable, de ses membres de se prêter à cette nouvelle mascarade, aux effets pervers. Du Sarkozy pur jus, en somme !

« Aucun membre du CFCM ne sera présent à cette réunion, comme nous en avons décidé en bureau exécutif », avait clairement indiqué le président de l'Observatoire national contre l'islamophobie, Abdallah Zekri. « On ne peut pas participer à une telle initiative, qui stigmatise les musulmans. En France, il y a une urgence, c'est la crise économique, sociale et morale, c'est à cela que doivent s'atteler les partis politiques », avait-il ajouté en fustigeant la trouvaille sortie du chapeau de l’ex-président du diviser pour mieux régner, avant de conclure de manière péremptoire et dans un éclair de lucidité  :  « Nous refusons d'être manipulés ».

Moins de 24 heures après ce boycott annoncé sans fioritures, ni périphrases alambiquées, patatras, Dalil Boubakeur faisait son apparition au siège des Républicains ! Escorté de son futur successeur Anouar Kbibech et de son vice-président Hafiz Chems-Eddine, le président du CFCM manque-t-il à ce point de clairvoyance pour ne pas avoir discerné le nouvel enfumage de Sarkozy, l’ancien oligarque du « mouton dans la baignoire » et de la vaste supercherie du débat sur l’identité nationale ?

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Pour Abdallah Zekri, il ne fait pas l’ombre d’un doute que des « pressions » ont été exercées sur Dalil Boubaker. « Je viens défendre les intérêts de la religion musulmane », a insisté ce dernier pour se justifier d’être tombé dans ce piège béant. «Je n'accepterai pas que nous soyons stigmatisés. L'islam est une religion respectable », a-t-il renchéri. Ouf ! Nous voilà rassurés, Sarkozy n’aura pas eu la partie facile pour lui faire prendre des vessies pour des lanternes…

Le grand rabbin de France Haïm Korsia et Monseigneur Ribadeau-Dumas avaient, de leur côté, accepté l’invitation, mais avec circonspection.  Venir «parler des religions», oui, mais pas pour «juger l'islam», telle était la condition sine qua non de ces hauts dignitaires religieux. Alain Juppé et Bruno Le Maire, ces opposants de la première heure à la « journée de l’islam » mise en musique par un chef d’orchestre à qui ils raviraient volontiers la baguette, devaient, quant à eux, briller par leur absence.

Dalil Boubakeur aurait été mille fois mieux inspiré de leur emboîter le pas, avec une prudence redoublée par rapport à celle manifestée par ses homologues des deux autres religions monothéistes…

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