Après les taxis roses de Moov Services à Blida – qui ont finalement été suspendus parce que l’entreprise ne disposait pas des autorisations nécessaires -, c’est le café Butterfly (papillon en anglais) qui voit le jour.
Inauguré ce samedi 24 avril à Cheraga, ce cocon réservé aux femmes regorge de tout ce qui les caractérise : douceur, élégance et féminité sont les mots d’ordre lorsqu’il s’agit de décrire cet endroit.
Hadjira Bensalem est une journaliste reconvertie en businesswoman. Elle dit avoir « réalisé un rêve », après avoir fait une pause du métier qu’elle qualifie d’« extrêmement fatiguant » pour se lancer dans une carrière d’affaires.
C’est ainsi qu’est né, cette semaine, le premier café exclusif aux femmes de la capitale algérienne : Butterfly. « J’ai l’habitude de fréquenter des cafés, mais je n’ai jamais su y retrouver cette touche de féminité qui manquait aux cafés d’Alger. C’est pourquoi j’ai décidé de le créer moi-même, » explique l’ancienne journaliste. (…)
L’idée d’un coin de détente exclusif aux femmes a alors creusé son chemin dans son esprit, et elle a voulu ajouter sa touche de féminité jusque dans le moindre détail. C’est dans cette optique-là, confie-t-elle, qu’elle a choisi le nom du café, car, selon elle, « chaque femme est un papillon. »
On fait ce qu’on veut et on ne vous a pas demandé votre avis !
L’évolution dont vous parlez n’est pas nécessairement le modèle occidental, et il serait temps de faire le bilan de la mixité à l’occidentale qui a livré les femmes à la domination masculine dans tous les espaces, de l’école à l’université, le travail, les loisirs, les cafés, les bars, la rue.. Mais cette oppression est plus sournoise, moins visible que lorsque les femmes en sont exclues. Le mouvement #metoo a fait éclater au grand jour les agressions dont les femmes sont victimes dans un monde où elles ont finalement peu de moyens de résister et de se défendre. D’ailleurs, la revendication d’espaces d’empowerment exclusivement pour les femmes n’est pas nouvelle au sein des mouvements féministes occidentaux.
Toute initiative qui peut permettre aux femmes de (re)conquérir des espaces publics est bonne à prendre, mais pourquoi toujours cette couleur rose bonbon? Savez-vous que cette “tradition” du rose pour les filles et du bleu pour les garçons nous vient de l’Europe du XIXe siècle, plus précisément de la bourgeoisie des pays anglo-saxons ? A un moment où les femmes de ces pays étaient privées de tous droits, que ce soit le droit de vote, le droit de propriété, de droit d’aller à l’université, etc. Pourquoi toujours mimer les traditions occidentales les plus rétrogrades? Même au niveau officiel, puisque cette norme a été reprise pour imposer le tablier rose pour les filles et bleu pour les garçons dans nos écoles. Les femmes algériennes ne méritent-elles pas plus de couleurs? Cet univers monochrome est à pleurer…
Bah, c’est encore un espace d’apartheid intersexe, bien musulman.
Quand vous aurez évolué, revenez proposer quelque chose de nouveau…