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Birmanie : la dernière mosquée de l’Etat d’Arakane détruite par l’extrémisme bouddhiste

Dans un ciel assombri par l’horreur de la persécution bouddhiste, la flambée de violence qui ensanglante l’Etat d’Arakane, extermine la minorité musulmane et ravage les mosquées est toujours aussi incandescente, aucune condamnation internationale n’ayant réussi à la circonscrire, pas même l’indignation émise depuis Jeddah par l’Organisation de la coopération islamique (OCI).

L’OCI s’était réunie en cellule de crise, en avril dernier, pour se pencher sur cette insoutenable purification ethnique et son impunité tout aussi terrifiante, planifiée d’une main de fer par des mouvements bouddhistes jusqu’au-boutistes. Après de vains efforts pour établir un dialogue avec le gouvernement birman et ouvrir un bureau sur place pour secourir les musulmans pourchassés et martyrisés, le secrétaire général, Ekmeleddin Ihsanoglu, avait néanmoins réaffirmé sa ferme volonté d’agir pour enrayer l’extrémisme bouddhiste et ses campagnes haineuses, semeuses de chaos et de mort.

L’annonce, la semaine dernière, de la venue d’une délégation de l’OCI sur le sol birman, composée de membres en provenance d’Indonésie, de Malaisie, de Turquie, d’Arabie Saoudite, d’Egypte, de Djibouti et du Bangladesh, a enfiévré les esprits des Bouddhistes de l’Arakane. Pas moins de 5 000 manifestants, hors d’eux, ont battu le pavé dans la capitale, Sittwe, protestant à grands cris contre cette visite officielle, accusant ses représentants de partialité, chacun craignant sans doute de voir la question brûlante du génocide anti-musulman être imposée à l’ordre du jour de l’ONU.

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N’ayant pu faire avorter la visite de quatre jours de l’OCI, au cours de laquelle Ekmeleddin Ihsanoglu, qui s’est dit bouleversé par la tragédie humaine qu’il y découvrait, avait reçu l’assurance du gouvernement birman d’octroyer la citoyenneté à plus de 800 000 Rohingyas, ces apatrides musulmans les plus pestiférés et persécutés au monde selon l'ONU, un groupe de bouddhistes ulcérés a mis ses menaces à exécution en attaquant, à peine quelques jours après, la dernière mosquée de l’Arakane, désertée mais encore debout, située dans la ville Kyauk Phyu.  

Ravagée à plus de 75%, son minaret entièrement détruit, la seule et unique mosquée de la région, dont les autorités de l’Arakane prétendaient qu’elle était sécurisée, a été dévastée par la haine exterminatrice. Une haine inextinguible qui continue de jouir de complicités coupables en haut lieu, l’heure étant à la langue de bois infâme qui minimise la destruction du lieu de culte musulman. Dans le ciel d’Arakane assombri par l’effroyable huis-clos d’un massacre en silence, les auteurs de cette démolition vengeresse ne sont pas prêts d’être sous les verrous.

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