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BHL traite les Tunisiens d’antisémites

Dans une intervention accordée à la radio française « Nice Matin », samedi 29 novembre 2014, BHL est revenu sur sa visite ratée en Tunisie, le 31 octobre 2014, où il avait été prié par les autorités de repartir rapidement en France. L'écrivain a qualifié le gouvernement tunisien de « lâche ». Mais surtout en reprenant une de ses postures favorites, Bernard Henry Lévy a déclaré que que la Tunisie a montré un visage « antisémite » lors de sa dernière visite alors qu’il pensait que c’était une terre de tolérance et de modération dans le monde arabe « post-révolution »; Comme le monde est simple pour BHL pour qui tout adversaire est un antisémite notoire. 

Lourds secrets

Pendant longtemps Bernard-Henri Lévy n’a été que ridicule. Avec parfois une pointe d’odieux dans la série de ses mensonges, dans sa vie inventée et mise en scène façon série B. Un seul exemple pris dans la pile, quand il affirmait avoir livré des postes de radio au commandant Massoud en 1982.  Mais la vie est comme la littérature, il lui faut bien des imposteurs ; leur existence gratifie les hommes courageux et discrets. Depuis qu’il a quitté le seul ridicule pour devenir complice  des bombardiers, il a cessé de nous amuser. C’est ce qu’ont compris les tunisiens de la « société civile » qui, vendredi 31 octobre, ont réservé à ce pitre une standing ovation. Aux cris de « BHL dégage ! ». Reprenant ainsi les mots  utilisés pour chasser Ben Ali.

Dehors, le clown.

Prié par le pouvoir, après une nuit passée à « La Résidence », le palace de Tunis, de rentrer au plus vite en France, le vieux philosophe la queue entre les jambes, s’est quand même gentiment assis dans un jet pour filer. A Paris, où ses points de chute médiatiques sont aussi nombreux que les relais de poste à l’époque des diligences,  les affidés de BHL se sont mis au travail. Leur ordre de mission, leur story telling : donner son vrai sens à l’expulsion du génie du Flore.

C’est Liliane Lazar qui, depuis sa chaire (bien faible) de « professeur à Hofstra Univesity », USA, ouvre le premier barrage de contre-artillerie. C’est bien normal, depuis Long Island Liliane voit tout, sait tout de ce qui se passe en Tunisie.  Ses mots sur le voyage de BHL sont donc du béton : l’ami de Nicolas Sarkozy ne s’est rendu au pays du jasmin que pour discuter, sur un mode fitzgéraldien, avec quelques amis dans le hall d’un palace et dans la fumée des cigares. Des amis libyens. Exploits, tant l’espèce est introuvable, des démocrates pas du tout islamistes.

 De BHL à Gulliver

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Pauvre Liliane qui, comme souvent quand les serviteurs veulent trop bien faire, se prend les pieds dans le tapis. Ainsi, en légende d’une photo où l’on voit le romanquêteur  entouré de ses gens, la professeure nomme l’un des convives comme étant « Djebel Nefousa ». Éclat de rire général : « Monsieur Djebel Nefousa » n’existe pas, il s’agit du nom d’un haut plateau libyen proche de la frontière tunisienne où, aux côtés de conseillers qataris et français, les islamistes rebelles à Kadhafi ont préparé leur raid vers Tripoli. Avec à leur tête le si charmant et démocrate Abdel Hakim Belhadj, le prince du djihad et agent de Doha. C’est  aujourd’hui ce grand maître barbu qui règne sur Tripoli. Liliane confond un homme et une montagne… ce qui devrait la pousser bientôt  à s’intéresser  plus aux voyages de Gulliver qu’à ceux de BHL.

Dans la brigade de défense de l’homme de Dombasle, qui ne manque pas de bras, après Liliane, le pompon revient à Jérôme Béglé. C’est un courtisan mondain et ne sachant pas écrire, qui a fini par trouver une écuelle au Point. Bien entendu, Jérôme pratique l’art où il excelle, servir la soupe. Même dans ses questions, aussi vides qu’un théâtre où se joue du BHL, on remarque le style du maître. Là notre phare de la nouvelle  philo, mais aussi journaliste donc attaché à la vérité, décrit la petite foule qui l’attend à l’aéroport : « Quelques dizaines d’islamistes ou, peut être, d’exilés kadhafistes »…  Voila, crier « BHL dégage ! » est une offense à trois coups, c’est être islamiste, antisémite et aimer les dictateurs. Ceux qui faisaient le pied de grue en attente du génie sortant de l’Airbus, et que nous connaissons comme des tunisiens laïcs, des citoyens de la société civile, vont apprécier l’injure.

Djebel or not Djebel

Dans l’Express où BHL a aussi son rond de serviette, on tend les sels afin que notre intellectuel multi spires reprenne connaissance. Mieux que lui prenant la plume, c’est son Sancho Pansa, Gilles Herzog, qui signe le compliment.  Divergence avec le patron, le bon Gilles nous dit que les amis libyens, ceux qu’il fallait rencontrer, « habitaient sur place ou venaient de Tripoli », alors que BHL dans son envolée digne d’une carte IGN nous dit que ces démocrates venaient aussi de « Benghazi, des villes du djebel Nefousa (sic), Misrata, Zaouia »…Faudrait savoir ! Djebel or not djebel ? Heureusement pour  l’intérêt du romanquête, Herzog nous livre un détail avec du sang : à son hôtel, BHL a été agressé par un homme… C’est bien connu, le palace de Tunis est un nid de supporters du Califat. Herzog ne peut imaginer que ce type en colère suit chaque jour le film d’horreur de ses voisin, du technicolor enclenché par BHL en 2011 à Tripoli : « Apocalypse Now ».

Source: Mondafrique

 

 

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