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Ben-Gvir, condamné pour incitation raciste contre les Arabes, sera ministre de la police dans le gouvernement israélien

L’accord donnera un pouvoir considérable à une personnalité connue pour ses opinions anti-palestiniennes.

Le parti conservateur Likoud du Premier ministre israélien désigné, Benjamin Netanyahu, a signé son premier accord de coalition avec le parti d’extrême droite Puissance juive, donnant au leader ultranationaliste Itamar Ben-Gvir le ministère de la police et un siège au cabinet de sécurité.

“Nous avons fait un grand pas ce soir vers un accord de coalition complet, vers la formation d’un gouvernement entièrement de droite” a déclaré Ben-Gvir dans un communiqué vendredi.

Le Likoud de Netanyahou et ses alliés religieux et d’extrême droite ont remporté une nette victoire lors des élections du 1er novembre en Israël, semblant mettre fin à près de quatre années d’instabilité politique. L’accord ne prévoit pas la formation d’un nouveau gouvernement complet et définitif, car les négociations avec les partenaires de la coalition traînent en longueur. Mais il montre une progression lente et régulière vers la formation d’un gouvernement qui s’annonce comme le plus à droite de l’histoire d’Israël.

Selon les termes de l’accord, M. Ben-Gvir – qui, jusqu’à l’année dernière, était surtout connu pour être un provocateur religieux d’extrême droite haineux des Palestiniens – occupera le poste nouvellement créé de ministre de la sécurité nationale. Il aura également le contrôle de la division de la police des frontières israélienne en Cisjordanie occupée, qui relève actuellement du ministère de la défense, rapporte le Times of Israel.

En outre, il assumera plusieurs portefeuilles et rôles nouvellement créés, dont un lié au développement du désert du Naqab (Néguev), un autre en tant que ministre adjoint au ministère de l’économie, et la présidence du comité de sécurité publique du parlement israélien, ou Knesset. L’accord prévoit également la création d’une garde nationale et l’élargissement de la mobilisation des troupes de réserve dans la police des frontières, selon le journal israélien.

Il y aura également un assouplissement des lois autour de la frontière sud pour permettre d’ouvrir le feu contre “les voleurs surpris à voler des armes dans les bases militaires.” L’effet de ce changement législatif n’ai pas immédiatement clair étant donné que les soldats ont déjà bénéficié d’une plus grande marge de manœuvre pour ouvrir le feu l’année dernière.

Le casier judiciaire de Ben-Gvir comprend une condamnation en 2007 pour incitation raciste contre les Arabes et soutien au terrorisme, ainsi qu’un militantisme anti-LGBTQ. Il affirme ne plus prôner l’expulsion de tous les Palestiniens, mais seulement de ceux qu’il considère comme des “traîtres” ou des “terroristes.”

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Colon illégal vivant en Cisjordanie, qu’Israël occupe depuis 1967, Ben-Gvir est opposé à la création d’un État palestinien. Il soutient également la prière juive dans l’enceinte de la mosquée Al-Aqsa, connue des Juifs sous le nom de Mont du Temple, allant ainsi à l’encontre du statu quo établi sur le site et de l’opposition traditionnelle des Juifs orthodoxes à la prière dans ce lieu.

La présence accrue de juifs d’extrême droite tentant de prier sur le site, protégé par les forces israéliennes, a suscité la colère des Palestiniens et conduit à de violentes confrontations.

L’inclusion de personnalités d’extrême droite dans la coalition gouvernementale a inquiète les alliés occidentaux d’Israël, selon le président israélien Isaac Herzog, dont les propos ont été captés par un microphone qu’il pensait apparemment éteint.

Depuis qu’il a obtenu un siège à la Knesset, M. Ben-Gvir a braqué une arme à feu sur des gardiens de parking palestiniens à Tel-Aviv – ce qui lui a valu d’être interrogé par la police – et a eu un différend avec le législateur Ayman Odeh, citoyen palestinien d’Israël, lorsque ce dernier lui a interdit l’accès à la chambre d’hôpital d’un prisonnier palestinien en grève de la faim.

Le mois dernier, Ben-Gvir s’est rendu dans le quartier occupé de Sheikh Jarrah, à Jérusalem-Est, où les autorités israéliennes tentent d’expulser des familles palestiniennes, avec un groupe de colons qui ont crevé les pneus des voitures des Palestiniens et tenté de prendre d’assaut la maison d’une famille.

Lorsque les Palestiniens ont répondu en jetant des pierres, il a sorti une arme, malgré la présence de la police sur les lieux. Ben-Gvir affirme que les policiers et les soldats israéliens ont les mains liées et il veut assouplir les règles pour leur permettre de tirer sur les Palestiniens qui jettent des pierres, mais pas sur les Juifs qui font de même.

Al Jazeera
Traduction AFPS

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