Elle a brillé par son absence dans le prétoire, Gracianne, une septuagénaire sous curatelle, aurait-elle lâchement fui le moment de rendre des comptes devant la justice, après avoir crânement semé la haine de l’islam dans les rues de Bayonne ?
La question était sur toutes les lèvres, ce mardi 6 février, taraudant bien des esprits dans et en dehors de l’enceinte de la chambre correctionnelle du tribunal judiciaire de Bayonne, tant le procès de cette Bayonnaise de 72 ans, à la retraite guère paisible, était attendu.
Au grand dam de tous ceux qui souhaitaient enfin connaître, de sa propre bouche, les raisons qui l’ont poussée à distribuer des tracts islamophobes particulièrement virulents et menaçants, fin août et début septembre 2023, ciblant notamment les fidèles de la mosquée locale, Gracianne a préféré, cette fois-ci, jouer les Arlésiennes plutôt que les fauteuses de troubles…
Poursuivie pour “provocation publique à la haine en raison de la race ou de la religion“, cette seniore très tourmentée, manifestement plus douée pour jeter les musulmans en pâture que pour le tricot – son avocate insistant sur sa bipolarité – a été condamnée à quatre mois de prison avec sursis et 2.000 euros d’amende par le tribunal judiciaire de Bayonne.
Ainsi que le rappelle France bleu, lors de sa garde à vue, sans être rongée le moins du monde par les remords, elle a reconnu être l’auteur des tracts et que l’objet de sa démarche était de “prévenir et d’alerter”.
La présidente du tribunal Emmanuelle Adoul a lu sa prose fielleuse et guerrière, des plus accablantes : “Nous serons sans pitié contre vous les musulmans”, ou encore “Nous vous traiterons en parias”. La provocation à la haine est parfaitement caractérisée, selon l’accusation. Le procureur de la République Jean-Claude Belot a estimé que ces propos sont tout simplement “un appel à la guerre”.
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