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Allemagne : un rescapé de l’attentat islamophobe de Hanau a embrassé l’islam

Tel un astre lumineux capable de briller dans les cieux les plus assombris, la chaude lumière de la foi a inondé le cœur en berne de Pieter Mienneman. Alors que ce jeune allemand était en proie à un profond accablement, elle a soudainement éclairé son existence à jamais marquée par l’horreur de l’attentat islamophobe et xénophobe qui, mercredi 19 février, a lourdement endeuillé deux bars à chicha, à Hanau.

Au cours d’une soirée cauchemardesque, neuf victimes innocentes sont tombées sous les balles d’un extrémiste de droite de 43 ans (le dénommé Tobias R.), qui a été retrouvé mort chez lui, près de sa mère tuée aussi, non sans avoir préalablement signé son crime de masse odieux dans un manifeste long de 24 pages. Ce texte aux accents haineux, laissé derrière lui, était sans équivoque quant à sa détestation viscérale des musulmans et sa fascination absolue pour le néo-nazisme.

Allah guide qui Il veut vers Sa lumière, à l’image de Pieter Mienneman qui répond désormais au prénom de Bilal. Très ouvert et sociable, ce jeune allemand, dont les parents sont originaires du Cameroun mais qui a grandi de l’autre côté du Rhin, restera longtemps hanté par le terrible souvenir de cette fusillade sanglante, d’autant plus qu’il y a miraculeusement survécu.

Il le sait mieux que quiconque, l’insoutenable vision des corps gisant dans une mare de sang, notamment de celui de Mohammed, l’un de ses meilleurs amis musulmans, avec lequel il discutait souvent du sens de la vie, de Dieu et du rôle de l’homme sur terre, n’est pas prête de s’effacer de sa mémoire.

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Rien ne semblait pouvoir adoucir sa douleur et sa peine immenses, jusqu’à ce vendredi 21 février où, persuadé qu’il ne devait sa survie qu’à la Miséricorde divine – « ce signe de Dieu qui lui a offert une nouvelle chance », selon ses propres termes – il a franchi le grand pas de la conversion à l’islam.

Deux jours seulement après une tuerie abominable qui a épouvanté les habitants de Hanau, cette localité du Land de Hesse réputée pour sa tolérance, et au moment même où la chancelière Angela Merkel, très inquiète devant la résurgence violente de l’extrême-droite, condamnait vigoureusement « Le racisme, c’est du poison. La haine, c’est du poison », Pieter Mienneman pénétrait dans la grande Mosquée locale, submergé par l’émotion. (voir vidéo ci-dessous)

Assis devant l’imam, ses deux mains jointes aux siennes, et animé d’une réelle conviction, il a prononcé la Shahada en présence de témoins, entièrement imprégné de la lumière du Très-Haut. Même aux heures les plus sombres, quand le monde est en proie à la tragédie, une lueur d’espoir peut renaître et transpercer les ténèbres.

Le témoignage poignant de Bilal Mienneman quelques heures après le drame

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