Si, soucieux de préserver la souveraineté nationale, Alger a jusque-là exclu tout financement de l’institution multilatérale, ses déficits croissants pourraient ne plus lui laisser le choix.
Plongé dans une grave récession, accentuée par la chute du prix du baril de pétrole – sa principale rente – et la crise sanitaire, l’Algérie paraît plus que jamais au bord de la crise financière. Une issue jugée suffisamment sérieuse pour que le pays soit contraint à recourir à l’endettement extérieur avant qu’il ne soit trop tard. Mais alors que le spectre du FMI point à nouveau, trente ans après une première expérience vécue douloureusement par Alger au cœur de la guerre civile, les signaux d’une possible ouverture se font de plus en plus présents. Premier signal, la désignation par le président Tebboune, fin septembre, de Rosthom Fadli en tant que nouveau gouverneur de la Banque centrale algérienne, qui a pu être interprétée par les observateurs comme « une possibilité d’ouverture du pays à l’endettement extérieur ».
Souveraineté
Et ce même si le gouverneur de la Banque d’Algérie (BA) n’est pas habilité à prendre des décisions en ce qui concerne le recours éventuel au crédit extérieur, la décision relevant du président de la République. Un chemin que Abdelmadjid Tebboune s’est toujours refusé d’emprunter « par souci de préserver la souveraineté nationale.
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