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Alain Juppé s’engage dans la voie du dialogue avec les islamistes

Il avait réservé son premier grand déplacement officiel au Caire en mars dernier, Alain Juppé, alors fraîchement promu aux commandes du Quai d’Orsay, ne parlait pas à la légère en se disant désireux d’aller au-devant des islamistes du monde arabe, en l’occurrence les Frères musulmans.

L’entreconnaissance plutôt que l’ignorance mutuelle, aussi longtemps que les règles du jeu démocratique sont respectées de part et d’autre et le recours à la violence proscrit, l’empreinte Juppéiste sur la politique arabe de la France se fait plus souple, desserrant l’étau autour de ceux qui passent pour être infréquentables, et met la diplomatie française à l’heure du dialogue.

Le plus chiraquien des ministres de Sarkozy persiste et signe, et a même pris au mot les membres du parti islamiste Ennahda, lors de son allocution qui a clôturé le colloque sur “Le printemps arabe”, organisé par son ministère à l’Institut du Monde Arabe à Paris, le 16 avril dernier. C’est un « chiche ! » sonore qu’a lancé le chef de la diplomatie aux représentants islamistes présents qui affirmaient qu’ils allaient “surprendre” l’Occident par leurs prises de positions en faveur de la démocratie et réclamé une “légalité totale” pour leur mouvement.

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Qui de la France ou du mouvement Ennahda surprendra l’autre en premier ? La ferme volonté de casser son image et de faire un pas l’un vers l’autre semblent animer les deux camps, Alain Juppé assurant que la France n’est pas mue par la stigmatisation de l’islam et du monde musulman, alors que le tunisien Mohamed Ben Salem a fait valoir l’aspiration démocratique de son parti, soucieux de privilégier la parité hommes/femmes sur les listes électorales.

De son côté, Mohamed Affan, du parti égyptien Ennahda, qui se présente comme Frère musulman, a souligné qu’”il ne pouvait y avoir de système politique démocratique sans participation des islamistes“, les deux émissaires islamistes se faisant écho en insistant sur le fait que « les pleins pouvoirs doivent être conférés aux femmes et à la jeunesse » au sein de leur mouvement respectif.

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