in

A propos des thuriféraires : La critique OUI, la censure NON.

Le collapsus diplomatique de la France vis-à-vis du Monde arabe, l’hiver 2011, nous commande de redoubler de vigilance et de veiller à maintenir une claire démarcation entre pouvoir politique et média, dont la connivence intellectuelle, la confusion idéologique et l’impunité professionnelle ont débouché sur des dérives fatales au pays, à l’effet de compromettre ses intérêts à long terme, tant au niveau de la cohésion nationale que de son rayonnement international.

En quatre ans de fonctionnement, l’auteur de cet article a déjà publié sur ce site une trentaine de portraits de personnalités politiques et médiatiques internationale de premier plan, tant françaises qu’arabes, sans concession, sans faire l’objet de la moindre plainte ou de la moindre doléance de la part des destinataires. Cet indice témoigne du sérieux de l’auteur et de la rigueur de ce site.

L’auteur a été le premier journaliste de l’espace francophone à dresser un portrait critique du tandem vedette de la politique moyen orientale Jacques Chirac et Rafic Hariri, au sommet de leur gloire, de même que ceux de Hosni Moubarak, Zinedine Ben Ali, Mouammar Kadhafi, la famille royale saoudienne, Bernard Kouchner, Dominique Strauss Kahn, Christian Blanc, Pierre Lellouche, et parmi les journalistes Christine Ockrent et Philippe Val, à l’apogée de leur puissance.

Une vingtaine de personnalités de premier plan de la vie politique française, dont le premier ministre François Fillon (Egypte) supposé être la relève morale du sarkozysme dévoyé dans l’affairisme, et sa ministre des Affaires étrangères, la gaulliste Michel Alliot Marie (Tunisie), se prélassaient à l’ombre des tropiques dictatoriaux quand les premières immolations libératoires de la tyrannie arabe se sont produites, illustration caricaturale et la désinvolture française et de la vénalité de sa classe politique.

Faut-il s’exonérer de cette désinvolture par un silence complice ? Invoquer les aléas de la rue arabe dont « personne n’a rien vu venir », en guise d’excuse absolutoire ? Ou s’atteler à la tâche de détecter les dysfonctionnements et de dénoncer les « arrangements entre amis », comme mentionner dans le journal Le Monde pour expliquer ce piètre résultat ?

A l’instar des autres papiers, l’article « Les thuriféraires libanais sur le grill tunisien » a fait l’objet de commentaires diverses. Certains ont jugé bon de présenter des arguments contraires à ceux développés dans le texte initial, usant de leur droit de réponse.

L’un d’entre eux a jugé bon de réagir par un post placé sur un site partenaire du nôtre, présentant ses objections tout en soulignant « l’extrême fiabilité » de l’auteur et le « grand soin » avec lequel il lit ses papiers. Un comportement qui l’honore.

Publicité
Publicité
Publicité

Un autre a débarqué, d‘une manière impromptue, à Tunis au « Forum de la transition démocratique », fin mars, pour faire bonne contenance. Il a été rabroué par les organisateurs de ce colloque jugeant sa présence malvenue du fait de sa connivence passée avec la dictature déchue.

D’autres ont opté pour une voie conflictuelle, faisant planer la menace de poursuites judiciaires pour obtenir le retrait pur et simple du papier. Brandir la voie judiciaire pour obtenir le retrait d’un papier relève d’une sournoise tentative d’intimidation et d’une censure déguisée, d’autant plus que le papier en question mentionne une dizaine de personnes.

Il est absolument malsain pour l’honneur de la France et du journalisme de taire l’une des plus grandes bévues de l‘histoire diplomatique et médiatique, le ratage du printemps arabe de l’Hiver 2011, par crainte de complications judiciaires. Le préjudice infligé tant à la France qu’à la profession excède infiniment les contrariétés d’amour propre d’un ego parfois surdimensionné.

L’auteur n’a pas pour habitude de piétiner un homme à terre, ni de tirer sur une ambulance, mais d’exercer sa fonction critique à l’égard des détenteurs d’un pouvoir qu’il soit politique ou médiatique, convaincu des vertus du débat contradictoire, tant il est vrai qu’un détenteur de pouvoir ne saurait se permettre de jeter des anathèmes du haut d’une tribune médiatique, sans s’exposer à la critique aussi bien de ses idées que de son comportement que de son parcours. Une fonction critique et non vindicatif.

La déontologie le commande. Le libre exercice de l’esprit critique est un des fondements de la démocratie et le principe de l’égalité des armes dans un débat, un impératif de survie de la démocratie.

Le site permet la libre expression des opinions. La présence de divers commentaires en bas chaque article en témoigne. Telle est la loi du genre. Telle est notre philosophie de vie. Il est loisible à quiconque d’exprimer ses observations dans ce cadre là, voire dans celui d’un droit de réponse ; pour peu que la demande en soit faite.

Publicité
Publicité
Publicité

Laisser un commentaire

Chargement…

0

Des imams pour enseigner l’islam dans les écoles, une volonté allemande

Avec Yusuf Islam, Cat Stevens revient, semblable à lui-même