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67% des français désespèrent de la politique

Fin d’une parenthèse Sarkozyste « enchantée », la houle d’enthousiasme qui a soulevé plus de 80% de l’électorat français lors de la dernière présidentielle fait place aujourd’hui aux remous de l’amère désillusion.

Le pacte de confiance qui semblait augurer de nouvelles relations entre une large majorité de nos concitoyens et la politique s’est consummé tel un feu de paille, signant le désaveu à mi-mandat d’une présidence omnipotente, miroir aux alouettes d’une hyperactivité en panne de résultats.

67% des personnes interrogées n’éprouvent donc plus que de la défiance envers l’ensemble des responsables politiques, ainsi que l’a mesuré le Centre de recherche politique de SciencesPo (Cevipof) – en partenariat avec l’agence Edelman et l’Institut Pierre-Mendès-France – dans le cadre d’une enquête réalisée par la Sofres du 9 au 19 décembre 2009, auprès d’un échantillon de 1 500 personnes.

Ni la droite, ni la gauche ne trouvent grâce aux yeux d’électeurs dépités, qui ne savent plus à quel saint se vouer pour prendre le gouvernail d’un paquebot en difficulté, après avoir été bercés par les irrésistibles chants de sirènes de lendemains qui chantent…

Cette défiance générale, comparable à celle qui prédominait en 2006, soit un an avant le scrutin présidentiel, ressort sans équivoque lorsque l’on pose la question : “A votre avis, est-ce que les responsables politiques, en général, se préoccupent beaucoup, assez, peu ou pas du tout de ce que pensent les gens comme vous ? ” 78 % des sondés ont répondu par la négative (44 % “peu”, 34 % “pas du tout”) contre 22 % (2 % “beaucoup”, 20 % “assez”).

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Retombant comme un soufflé, la confiance, ciment essentiel de l’élection suprême, se reporte sur les institutions locales, estimées fiables par les deux tiers des administrés, alors qu’une proportion identique discrédite l’institution présidentielle et le gouvernement qui l’incarne.

Tirant son épingle du jeu, le très discret Premier ministre, François Fillon, peut se targuer d’être la seule personnalité politique à inspirer sensiblement plus de confiance (40 %) que la fonction qu’il occupe (31 % pour le gouvernement).

Dans cette hiérarchisation de la confiance, il est intéressant d’observer que les médias sont relégués au fin fond du classement, se disputant la fort peu honorifique dernière place avec les partis politiques, respectivement à 27% et 23%.

Moralité : les faiseurs d’opinion et autres marchands de rêves auraient beaucoup à apprendre de leurs publics et concitoyens…

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