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Yvonne Ridley, la reporter anglaise convertie à l’islam, décrypte la propagande israélienne

C’est certainement l’une des plus célèbres converties à l’islam de la Couronne britannique, la reporter Yvonne Ridley, qui couvrait la guerre en Afghanistan pour la BBC quand elle tomba aux mains des Talibans, avant de répondre à l’appel de l’islam en 2003, démonte les nouveaux ressorts de la propagande israélienne, qui n’est jamais plus machiavélique que lorsque sa politique du pire est menacée de perdre la bataille médiatique, comme c’est le cas actuellement.

Alors que sa cote de popularité fait une chute vertigineuse dans les foyers britanniques, l’Etat hébreu risque de choir de son piédestal usurpé de seule oasis démocratique du Proche-Orient, au fur et à mesure que sa soif de vengeance reste inassouvie à Gaza. Comment regagner le cœur du public occidental, épouvanté par l’horreur d’un génocide en direct, et phagocyter ses neurones, sa capacité d’analyse et son libre arbitre ?

Israël est convaincu d’avoir trouvé la parade idéale, grâce à ses cerveaux démoniaques qui ne sont jamais en peine de bâtir un nouveau canevas – ce cadre argumentatif développé en 2009 dans le Global Language Dictionary de l’Israël Project – afin de "communiquer efficacement pour soutenir Israël", conformément à la charte éthique qui régit le mensonge d’Etat.

"Que feriez-vous si vos villes étaient attaquées ?", voici la question sournoise et récurrente bombardée par les différents porte-parole israéliens, ces redoutables prêcheurs de contre-vérités, sur les ondes et sur les plateaux de télévision de l’autre côté de la Manche.

Yvonne Ridley, à qui on ne la fait pas, est montée au créneau pour décrypter la perversité de la rhétorique israélienne qui tente d’infléchir l’impopularité et la défiance grandissantes envers le gouvernement de Netanyahou en favorisant un processus d’identification parmi les sujets du royaume. Voici les contre-arguments massue assénés par la journaliste de renom qui torpillent la contre-offensive médiatique d’Israël.

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"La Grande-Bretagne a subi, pendant plus de 30 ans, les attaques terroristes de l'IRA, visant Birmingham, Manchester, Londres, Brighton, Guildford et au-delà, tuant près de 1800 personnes. Malgré des décennies de troubles dits irlandais, pas une seule fois Westminster n’a décidé de contre-attaquer en lançant des missiles de croisière en direction de Belfast ou Dublin. A aucun moment, Westminister n’a donné le feu vert à des hélicoptères de combat, à des avions de chasse ou des navires de guerre pour faire pleuvoir des missiles sur une population civile qui aurait été davantage dans le viseur que les cibles de l’IRA.

Plus récemment, le 7 juillet 2005, une autre forme de terrorisme a visé Londres, faisant 52 victimes civils et en blessant plus de 700 autres. La réponse du gouvernement britannique n’a pas consisté à bombarder les villes de West Yorkshire où les kamikazes vivaient, ni à pulvériser leurs maisons familiales.

Pour répondre au ministre Naftali Bennett, dont les méthodes sont faites de téstostérone, qui interpellait récemment et sans ménagement la journaliste de Sky News en lui demandant ce que ferait Londres si 200 tirs de roquettes par jour la prenaient pour cible, eh bien, je lui objecterai que son hypothèse d’école est un non sens total, car la Grande-Bretagne n'a jamais parqué 1,5 million de réfugiés dans un minuscule ghetto, les privant de nourriture quotidienne, d'eau douce et d'autres éléments essentiels de la vie. 

En outre, mon pays n’aurait jamais refuser que des associations de bienfaisance entrent dans Gaza pour subvenir aux besoins urgents d’une population en grande souffrance et en pleine détresse. Mais ça, c'est ce qu'Israël a fait, et fait encore, à la population de Gaza. Faut-il s'étonner, dès lors, que les occupants de la plus grande prison à ciel ouvert du monde disent "ça suffit", commencent à résister et à se battre avec des armes artisanales et tout ce qui leur tombe sous la main ?".

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