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Ivan Rioufol dans le collimateur du CSA pour ses propos délirants sur les musulmans de France et Daesh

Et voilà qu’à la faveur de l’élection présidentielle, Ivan Rioufol, l’éditorialiste du Figaro, refait parler de lui en infectant le débat public de son venin.
C’est sur le plateau de l’émission « L’heure des pros » sur CNews, le 21 avril, que le journaliste/essayiste, connu pour ses diatribes anti-musulmans, a affirmé avec l’aplomb des éditocrates de son espèce que « 27% des Français musulmans se réclamaient de l’idéologie de l’Etat islamique ».
Expert dans l’art de distiller des énormités auprès du bon peuple qui en frémit d’avance, Ivan Rioufol a dû faire trembler dans les chaumières, vendredi dernier, en prétendant s’appuyer sur les conclusions d’une enquête réalisée par l’Ifop pour le compte de l’Institut Montaigne, en septembre 2016.
Une chose est certaine, son interprétation très subjective de ce sondage, dont on sait à travers quel prisme elle se forge, a fait grand bruit au sein du CSA. Saisi d’une quarantaine de plaintes de téléspectateurs, cet aréopage de sages de l’audiovisuel vient d’annoncer qu’il a décidé d’instruire un dossier sur les propos tenus par Ivan Rioufol, ou plutôt, devrait-on dire, sur les couleuvres qu’il a tenté de faire avaler à une heure de grande écoute…
En effet, l’Institut Montaigne a démenti catégoriquement avoir mis en évidence les résultats assénés par l’éditorialiste du Figaro, rappelant que l’étude en question scindait la population musulmane vivant en France en trois catégories distinctes : 46% sont considérés comme « sécularisés », en d’autres termes totalement laïcs, 25% des « islamic pride » se définissent comme musulmans et sont fiers de l’expression publique de leur religion, enfin 28% sont classés dans la catégorie des « ultras », réfractaires aux valeurs républicaines, approuvant  le port du niqab ou de la burqa et la polygamie. Ce dernier groupe est surreprésenté parmi les jeunes, puisque 50% des musulmans de moins de 25 ans en font partie, toujours selon l’étude.
A trop vouloir jouer avec les peurs, Ivan Rioufol s’est une fois encore discrédité, révélant une malhonnêteté intellectuelle propre au cercle de clercs peu vertueux auquel il appartient. Car les 27% de musulmans, dont il assure qu’ils sont sous l’emprise de l’idéologie de l’Etat islamique, n’ont pas été répertoriés par le sondage de l’Institut Montaigne, et pour cause ! Le panel des personnes sondées « n’a jamais été interrogé sur Daesh », lui rétorque sa direction. Un léger détail…
 « En aucun cas, les conclusions de notre enquête ne peuvent nourrir votre propos », a persisté et signé le très libéral think tank, tandis que Ivan Rioufol, empêtré dans son grossier mensonge et face au tollé, crie à « l’intimidation » qui serait « instrumentalisée par une minorité religieuse », revendiquant crânement sa « liberté de commentaire ».
Pas sûr que sa stratégie de la victimisation, cousue de fil blanc, le fasse passer pour un martyr dans les chaumières…

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7 commentaires

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  1. “sa stratégie de la victimisation” ? Mais qui joue tout le temps le rôle de victimes ?
    Notamment en lisant tous les articles dont le site nous abreuve régulièrement à propos d’attaques contre des musulmanes, censées effrayer les musulmans et provoquer le ressentiment contre ces infâmes kouffars qui ne se doutent de rien…

    • Le jour où les tarés dans ton genre cesseront d’agresser des femmes musulmanes, on arrêtera d’en parler.
      Sinon t’as l’air d’avoir l’esprit tordu et prompt à la manipulation et tu en connais un paquet sur la victimisation pour atteindre un but, tu ne serais pas israélien ?

  2. Heureusement que le ridicule ne tue pas….la propagande sioniste à toute vapeur….A laisser les chiens aboyaient et le grand Islam prend de l’ampleur partout en Europe et au monde…Islam = tolérance , justice , égalité, …et Paix. et le sionisme = le terrorisme international

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