Ses farouches avocats de l’Assemblée Nationale, Jean-François Copé en tête, avaient pourtant vanté ses grandes vertus pédagogiques, mais l’entrée en vigueur de l’interdiction du long voile honni n’a réussi qu’à aligner quelques PV dissuasifs, sans la métamorphose escomptée.
Dispositif contreproductif dans un arsenal législatif surabondant, la loi contre ces quelques citoyennes récalcitrantes, voilées intégralement, a enfiévré la France, avant que son application ne génère une nouvelle catégorie de pestiférées de la République qui, loin de faire tomber le niqab, pourraient se faire procédurières.
Un couple de français musulmans, souhaitant garder l’anonymat, a ainsi choisi l’exil de l’autre côté de la Manche à l’opprobre, l’assignation à résidence, ou encore à la verbalisation permanente. Parents de deux enfants, ces justiciables en colère déclarent n’avoir eu aucune autre alternative que l’éloignement de leur pays, et se retournent contre la loi française en saisissant la Cour européenne des droits de l’Homme (CEDH) pour faire reconnaître le caractère : « inutile, disproportionné et illégal » du texte liberticide.
Dans le dossier envoyé à la Cour de Strasbourg, il est souligné que le couple « souhaite résider et travailler en France où il a de la famille proche », et réclame 10 000 livres (11 200 euros) de dommages et intérêts pour atteinte aux convictions religieuses.
Selon maître Shah, l’un des avocats de ces citoyens français qui ont préféré quitter la France avant qu’elle ne les pousse dehors, leur requête ne sera pas jugée acceptable, car le couple s’est directement adressé à Strasbourg, sans passer par la justice britannique ou française.
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