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Une étudiante voilée, premier membre musulman du Conseil d’Administration de l’Université de Californie

C’est un large sourire qui illumine le visage de Sadia Saiffudin à l’annonce de sa nomination exceptionnelle et chèrement conquise dans le très fermé Conseil d’Administration de l’Université de Californie, faisant d’elle le premier membre musulman de cette haute autorité académique.

L’étudiante prometteuse de Berkeley, soumise à rude épreuve pour siéger dans cette enceinte prestigieuse dont la vocation est de définir les politiques éducatives, peut enfin extérioriser sa joie immense après avoir triomphé de l’hostilité farouche de certains groupuscules juifs qui n’ont eu de cesse de discréditer sa candidature jugée séditieuse car trop pro-palestinienne.  

C’est peu dire que ses détracteurs acharnés, parmi lesquels figuraient en pôle position le Centre Simon Wiesenthal et l’éditorialiste conservateur David Horowitz, sont montés au créneau pour la désavouer. A tout juste 21 ans, la jeune femme de caractère peut se targuer d’avoir vaincu l’adversité de haute lutte, en ayant gardé la tête haute sans jamais faiblir, ni renier ses engagements, quand une salve de critiques a fustigé son militantisme en faveur d’un projet de loi appelant au désinvestissement économique contre Israël et ses entreprises implantées dans les colonies en Cisjordanie.

Un portrait au vitriol l'a caricaturée tout au long d'une campagne de dénigrement particulièrement virulente : "Elle joue un grand rôle dans la campagne de boycott anti-israël, ce mouvement extrémiste qui diabolise l’Etat juif, elle rejette tout dialogue et favorise la bigoterie", a crié à qui voulait l’entendre la propagandiste Roberta Seid, directrice de la recherche à StandWithUs, une organisation pro-israélienne.

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Et le port du voile dans tout cela ? Contrairement à la France, où sa seule vision aurait provoqué une levée de boucliers et disqualifié d’office celle qui le porte, il n’a posé aucun problème à Sadia Saiffudin qui fut dans la tourmente pour des considérations relevant plus de la géopolitique que de la frilosité identitaire passionnelle. Il y a fort à parier que le mélange des deux aurait produit un cocktail très explosif dans l'Hexagone, mais pas de nature à pulvériser le plafond de verre qui écarte les musulmanes voilées de la sphère professionnelle et a fortiori des centres de décision !

Consciente des devoirs et des responsabilités que lui confère son nouveau statut vis-à-vis de l’ensemble des étudiants de Californie, soit plus de 222 000, la première musulmane membre du Conseil d’Administration de l’Université de Californie a à cœur de faire taire toutes les calomnies pour être à la hauteur de la confiance que l’on a placée en elle et faire honneur à sa communauté.

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