Au cœur de toute cette affaire aux relents islamophobes indiscutables que s’ingénie à nier l’Union Démocratique du Centre du Valais romand, c’est une affiche placardée début septembre par des militants zélés de la première formation politique de nos voisins Helvètes qui a mis le feu aux poudres. Faisant apparaître un regroupement de musulmans sur la Place fédérale, l’UDC a choisi d’agiter une fois de plus l’épouvantail de l’islam politique aux visées subversives et anarchiques, en exacerbant dans l’opinion les peurs les plus irrationnelles qui conduisent immanquablement vers les abîmes de l’obscurantisme.
Contrecarrant les objectifs pernicieux des leaders de l’UDC, le procureur du Bas-Valais, M. André Morand, avec l’appui du procureur général, M. Jean-Pierre Gross, a alors accusé le parti de se livrer à de viles attaques anti-musulmanes tombant sous le coup de la loi antiraciste.
Piqué au vif, l’UDC a réagi en usant des grosses ficelles de la victimisation, endossant le rôle du pauvre bouc-émissaire d’une justice qui cherchait à le museler.
Comble de la manipulation, ses fervents adeptes criaient à l’instrumentalisation de la justice alors qu’ils redoublaient eux-mêmes d’énergie sur le terrain pour pervertir l’image et l’intégrité de l’islam.
Coup de tonnerre pour la communauté musulmane : un arrêt du 27 avril rendu par le Tribunal fédéral vient de consacrer la victoire de l’UDC, en considérant que l’affiche stigmatisant les dérives de l’Islam militant ne constituait en aucun cas un acte de discrimination raciale.
Ce dénouement alarmant, qui cautionne l’ignominieuse propagande anti-musulmane et désavoue un procureur éclairé, est un signal fort envoyé au reste de l’Europe qui demeure envers et contre tout un terreau fertile de l’islamophobie.
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