“F**k Islam” et “Cancel Islam” : ces inscriptions haineuses découvertes sur un passage souterrain de Chester Hill, dans l’ouest de Sydney, ravivent les inquiétudes de la communauté musulmane. Un incident qui s’ajoute à une série d’actes hostiles dans cette région, selon Elias Attia, à la tête du Conseil islamique de Nouvelle-Galles du Sud.
“C’est une forme d’intimidation visant à nous exclure de l’espace public”, confie-t-il à la radio ABC Sydney. Si les tags ont été rapidement recouverts de peinture blanche, leur impact résonne particulièrement. Aftab Malik, nommé en septembre Envoyé spécial contre l’islamophobie, y voit le symptôme d’un mal plus profond. Depuis sa prise de fonction, il documente notamment le harcèlement quotidien des femmes voilées dans les lieux publics.
Face à ces tensions, le Premier ministre de l’État, Chris Minns, a fermement condamné ces “actes destinés à inciter à la haine”. L’incident soulève des questions sur l’efficacité des mesures anti-islamophobie. Aftab Malik insiste sur l’urgence d’actions concrètes, au-delà des condamnations symboliques. “Il est crucial d’engager un dialogue national pour renforcer la cohésion sociale”, plaide-t-il.
Ces événements révèlent les limites du modèle d’intégration australien, particulièrement dans les zones multiculturelles comme l’ouest de Sydney. Si la création d’un poste d’Envoyé spécial marque une prise de conscience institutionnelle, la banalisation des actes islamophobes interroge l’efficacité des politiques actuelles de lutte contre les discriminations. Le passage des paroles aux actes reste le principal défi des autorités.
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