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Un franco-israélien est le 500e parrain providentiel de Marine Le Pen

 Entre ses œillades aux ultras de l’extrême droite autrichienne pour complaire à la vieille garde du parti, et les yeux de Chimène pour Israël afin de se donner les moyens de sa réussite, les clins d’oeil aguicheurs de Marine Le Pen risquent de lui brouiller la vue, à force de ménager la chèvre et le chou.

Dans les eaux troubles de sa stratégie de conquête, seul son but suprême est d’une limpidité cristalline : faire de la diabolisation de l’islam le ciment de relations fructueuses avec la terre promise, et il semble bien qu’elle ait déjà reçu une belle marque de confiance, de celles qui imposent une reconnaissance éternelle…

Cerise sur le gâteau, savoureuse pour le FN, au goût amer pour l’UMP, c’est un Français d’Israël, natif du Maroc, et ancien Umpiste, qui joue le grand parrain providentiel de la candidate Le Pen. Tel un sauveur, Sylvain Semhoun a  apposé la 500ème précieuse signature sur le formulaire de parrainages, lui offrant son billet pour la présidentielle.

 Elu de l’Assemblée des Français de l’étranger sur la circonscription d’Israël, ce Sarkozyste aigri, résidant à Jérusalem, a justifié son soutien par un sens aigu du civisme : "Il eût été intolérable de voir des millions d’électeurs privés d’un candidat" a-t-il déclaré au Point, avant que l’amertume à l’égard de Nicolas Sarkozy ne se fasse très perceptible : "Le président n’a pas tenu toutes ses promesses. Le ministère des Affaires étrangères n’a pas du tout rééquilibré sa position s’agissant du conflit israélo-arabe. Les Franco-Israéliens attendaient beaucoup plus de lui" a-t-il fini par lâcher.

Dans l’âpre compétition d’aplat-ventrisme devant l’Etat hébreu, Marine Le Pen aurait-elle été d’une plus grande élasticité que ne le fut Nicolas Sarkozy tout au long de son mandat ? Quoi qu'il en soit sa  tactique des yeux doux opère déjà, à l’instar de Sylvain Semhoun, qui n’exclut pas de voter pour elle, en  précisant  que sa cote de popularité auprès des israéliens serait au beau fixe. Qui l’eût cru ?!

   
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