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Tunisie : Boris Boillon, le Sarkoboy de la diplomatie, dégage !

On peut le présager sans trop se tromper : Boris Boillon ne sera pas regretté en Tunisie !

Mélange détonant et peu subtil de Sarkoboy et de serial-gaffeur, on ne retiendra de ce jeune loup des relations internationales que son arrivée fracassante dans la Tunisie libérée, avec ses gros sabots d’ambassadeur carriériste et m’as-tu-vu, qui aura réussi un joli doublé à peine nommé: offenser l’ensemble des Tunisiens et mettre en berne la diplomatie française… C’était cela la Sarkozy touch !

Boris Boillon ou l’étoile filante de la droite décomplexée, qui a déboulé au pays du jasmin insouciant et narcissique, au point de poser en slip de bain sur sa photo Facebook, devait rendre mercredi les clés de sa prestigieuse ambassade à Tunis, selon le site du JDD, et plier bagage. Boillon contraint de dégager, le peuple tunisien en rêvait, le "changement" version Hollande l’a fait !

Inaugurant l’ère de l’ambassadeur désavoué par toute une population en moins de temps qu’il n’en a fallu pour être le favori de l’Elysée, ce haut fonctionnaire s’était illustré par un coup de gueule retentissant contre les médias de son pays d'accueil, lors d'une de ses toutes premières conférences de presse. 

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Cette rencontre du troisième type, les journalistes tunisiens ne sont pas près de l’oublier, tellement ils furent interloqués et outrés. Refusant de répondre à certaines questions, notre Boillon national lança à une journaliste : "Moi, je ne suis pas là pour faire de la polémique, je ne suis pas là pour créer des problèmes, je suis là, mais pour créer des solutions, donc n'essayez pas de me faire tomber sur des trucs débiles !". Un pétage de plomb que n’aurait pas renié son père spirituel, auteur d’un "casse-toi, pauv’con !" inégalé et inégalable…

A l’heure où ce trublion de la diplomatie fait ses valises, sommé d’aller jouer les durs ailleurs, et tandis que son successeur à Tunis, François Gouyette, s’apprête à redonner un peu de lustre à la fonction, on se souvient des paroles de la sénatrice Alima Boumediene-Thiery, qui descendait en flèche la "méthode Boillon" : "Personnellement, j’ai eu honte. Les gens à Tunis sont quasiment tous francophones, qu’il soit arrivé avec son arabisant classique, ça a fait rire tout le monde. Et cette manière méprisante de traiter les journalistes, c’était odieux. Ce monsieur n’a rien à faire dans un pays où le peuple est en train de nous donner des leçons. Il a blessé beaucoup de monde. Si j’avais été ministre des Affaires étrangères, je l’aurais rappelé immédiatement. La période coloniale est terminée", déclarait-elle alors, traduisant un ressentiment unanimement partagé dans la Tunisie venue à bout de la tyrannie.

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