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Sortir ensemble voilées contre tous les préjugés !

Dissipé le voile de brume qu’un cercle de clercs peu vertueux jette sciemment sur les valeurs attachées au port du voile ! La deuxième édition de la Journée Mondiale du Hijab promet d’éclaircir sa perception tronquée et de provoquer une prise de conscience accrue auprès d’une opinion publique aux neurones pour le moins embrouillés.

Revêtez ce hijab que la patrie des droits de l’homme ne saurait décemment empoigner comme un épouvantail utile, ce prodigieux paravent qui voile les lâchetés et les manquements de ceux qui nous gouvernent ! Tel pourrait être le cri de ralliement de la grande opération du 1er février prochain qui, forte du succès de l’année dernière, espère voir plus d’un million de têtes, musulmanes comme non musulmanes, coiffées du voile de l’intelligence et de l’entre-connaissance pour mieux briser le prisme déformant de sa diabolisation.  

"Mon hijab est mon trésor. Je n’aime pas me vanter, mais je puise ma sagesse dans le Saint Coran. Il couvre mes cheveux pas mon cerveau, il préserve ma dignité en dissimulant une partie de mon corps",a signé Zainab Warda Mohamed sur la page Facebook dédiée à cette Journée exceptionnelle, l’une des nombreuses participantes attendues pour extraire le voile de la marginalisation dans laquelle il a été confiné, après avoir été conquise par le concept lancé en 2013 par la New Yorkaise Nazma Khan.

Comblée au-delà de ses espérances, Nazma Khan a su créer l’événement à l’échelle planétaire, sa journée de sensibilisation au hijab réussissant à faire boule de neige un peu partout, en atteignant son triple objectif : tordre le cou aux stéréotypes qui en font la source de tous les maux bien plus qu’ils ne le parent de vertus, circonscrire les polémiques passionnelles qui sont autant de brasiers de la haine, et inciter ses congénères non musulmanes à "s’enfoularder", au cours d’une journée invitant à se décentrer de son univers de référence pour s’ouvrir à l’autre et à ses différences.

Traduites en plus de 22 langues, les brochures présentant la vocation de son action ont fait le tour du monde, tandis que des demandes de contact ont afflué du Royaume-Uni, d’Australie, d’Inde, du Pakistan, de France et d’Allemagne, toutes plus pressantes les unes que les autres, faisant de Nazma Kahn l’une des femmes les plus en vue et sollicitées du moment.

Sur Facebook, l’engouement a été immédiat, immense et sans frontières, la dynamique impulsée par Nazma Kahn bénéficiant d’un soutien de poids en la personne du Mufti Ismail Menk qui a salué, la semaine dernière, une initiative originale et fort louable, susceptible de provoquer un déclic salutaire et de changer les regards. "Un grand nombre de non-musulmanes se montrent extrêmement solidaires de nos sœurs, et en revêtant le hijab toute une journée, elles pourront plus facilement appréhender ce qu’il symbolise", a-t-il déclaré sur  Facebook.

Et de renchérir : "Parmi les retombées positives de l’année dernière, le fait qu’un nombre croissant de non-musulmanes aient depuis soutenu activement le hijab, faisant montre de respect et de tolérance à l’égard des femmes qui le portent, constitue sans nul doute une grande avancée. Quand le monde comprendra ce que le hijab représente, d'où il vient et pourquoi on l’arbore, il se rendra compte que son interdiction ferait plus de mal que de bien", a-t-il insisté.

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Il se trouvera toujours des esprits chagrins pour crier au prosélytisme, alimentant ainsi des préjugés islamophobes qui sont d’autant plus tenaces qu’ils sont ravivés sans relâche, quand la conversion à l’islam de Jesse Rhodes, une étudiante britannique, viendra à leurs oreilles. Pourtant, c’est en solitaire, sans subir aucune pression extérieure, que la jeune femme a choisi de se plonger dans la lecture du Coran, quelques mois après avoir pris part à la première Journée du Hijab. Envahie par un rare sentiment de plénitude, la clarté qui a alors illuminé son horizon a contrasté heureusement avec le brouillard de la désinformation qui plonge nos sociétés dans le noir, celui de l'ignorance généralisée.

Oumma

 

 

 

 

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