Le mois de Ramadan 2011 est le premier jeûne depuis vingt-trois années observé par les Tunisiens sans la présence à la tête de l’Etat du dictateur criminel Ben Ali et de son épouse. Vingt-trois années au cours desquelles le Président tortionnaire a instauré un système de surveillance implacable des mosquées et des fidèles, au point que d’aller prier dans ce pays pouvait être assimilé à une atteinte à la sureté de l’État. Cette répression du culte musulman “vendue ” aux Européens comme une lutte contre “l’islamisme radical”, était érigée en modèle particulièrement en France, où le bourreau Ben Ali avait son fan club au sein d’une partie de la classe intellectuelle et politico-médiatique.
Les Tunisiens peuvent désormais aller prier sereinement sans la crainte d’être guettés par le sbires de Ben Ali qui rodaient à l’intérieur et à l’extérieur des lieux de culte, et davantage préoccupés par la soumission des esprits que par l’élévation des âmes. Ce qui explique notamment ce record d’affluence dans les mosquées en Tunisie, notamment au cours des prières quotidiennes du soir (Tarawih), réalisées après celle de la Isha, durant le mois de Ramadan.
Le libre exercice de culte (avec d’autres libertés) est aussi un des nombreux acquis de la révolution tunisienne de janvier 2011.
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