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Ramadan : Mois du rappel, mois de l’éveil

Ramadan porte une atmosphère spéciale. Mois du coeur, il appelle à la fraternité, à l’amour et au pardon. Il nous arrache à nos habitudes pour nous rappeler le sens de la proximité. Il est l’école de l’humilité et de la générosité. Mois de la force face à la fragilité de nos âmes et de nos sociétés, il offre la solidité en des nuits étranges et profondes. Il réforme la notion du temps, et sa lumière étouffe l’obscurité, pour laisser place à la présence de l’Un.

Le jeûne éduque l’âme, fortifie la volonté et maitrise l’instinct. Il enseigne la reconnaissance de ce que Dieu donne. Lorsque les bienfaits sont à notre portée, on ne connait leurs valeurs que lorsqu’on en est privé. Il éduque à la patience, il est un jihad, une lutte contre soi. Prier pour ne pas oublier, méditer et loin de tous, c’est apprendre l’humilité. En lutte incessante contre notre égo pour intégrer le bien en soi, c’est dire le besoin de crier que nous appartenons à Dieu et que vers Lui est notre destinée. Tel le dit Sadek Charaf, sainteté sur son âme, c’est l’unique rite qui ne porte pas en lui la tentation d’associationnisme. Les prières sont le temps de la méditation et du bilan, elles restent un secret qui nous échappe.

Les psalmodies enchantées, les veillées éclairées, tout retentit au fond du coeur, offrant le silence, entre des larmes et des sourires. Le sens du jeûne est universel et donne vie au coeur, dans l’intention de se mettre à l’abri du chaos. C’est éduquer ses membres, sa bouche et son esprit. Jeûner c’est apprendre à donner de tout son être, c’est la générosité de son temps, de ses sentiments, de soi et de ses biens. C’est éteindre la haine et l’agressivité pour laisser rayonner la tendresse avec l’intention d’aimer Dieu et d’aimer pour Dieu, afin de se réconcilier avec le sens de la vie, et affirmer avec Roger Garaudy, que Dire Dieu, c’est dire que la vie a un sens.

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Ramadan rappelle le devoir face aux pauvres et aux opprimés oubliés dans les tortures de la vie et de la souffrance, afin d’en être la conscience éveillée. Proche de Dieu, qui possède tout, et proche des pauvres qui ne sont possédés par rien, on y découvre la paix intérieure dans la profonde fraternité. En ce mois, on confesse notre impuissance face à Sa Grandeur, pour offrir tendresse et amour. Il s’agit de se libérer de ce qui nous emprisonne, à travers la quête de la nuit du mérite, où l’on aspire à la vie réelle. Mois différent des autres, on y vogue avec le coeur comme moteur, la conscience comme monture, et le corps comme vêtement. Arrivé à son seuil, notre intelligence éveillée aura raison de nos intentions.

Enfin, quand il s’en va, on espère rester fort dans la fragilité de saluer l’amour pour persister. Amen !

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