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Oscars : une réalisatrice américaine habillée par un styliste saoudien par solidarité envers les musulmans

Dimanche soir, à Los Angeles, sur un tapis rouge constellé d’étoiles du septième art, Ava DuVernay, une réalisatrice, scénariste et distributrice américaine, a fait de la résistance anti-Trump sous les feux des projecteurs, dans sa robe de princesse ornée d’une belle broderie.
En lice pour l’Oscar du « meilleur documentaire » pour son film implacable intitulé « The 13th » ou « Le 13ème » – en référence au 13ème amendement de la Constitution des Etats-Unis qui a aboli l’esclavage en 1865, à quelques exceptions près… – retraçant l’histoire terrifiante des injustices raciales et des violations des droits humains qui continuent de gangrener la politique et la société de l’autre côté de l’Atlantique, Ava DuVernay, la citoyenne indignée, a réussi l’exploit de voler la vedette à Ava DuVernay, la cinéaste engagée.
Elle n’a pas remporté la statuette dorée tant convoitée mais elle aura gagné l’estime d’une large frange de l’Amérique, fière de sa pluralité et solidaire envers ses minorités livrées à la vindicte et ostracisées, parée de sa somptueuse tenue de soirée confectionnée par un styliste issu d’un pays à majorité musulmane : le saoudien Mohammed Ashi, fondateur de la maison de couture Ashi Studio, spécialisée dans le prêt-à-porter de luxe et installée à Beyrouth depuis 2007.
« Un petit signe de solidarité. J’ai choisi de porter une robe créée par un designer d’un pays à majorité musulmane », a tweeté sobrement Ava DuVernay laquelle, à défaut d’avoir été ovationnée par un parterre de stars, a été chaleureusement félicitée par la twittosphère.

Dans les coulisses peu reluisantes d’Hollywood, l’usine à rêves idéalisée aux airs de machine à cauchemars pour le cinéaste syrien Khaled Khateeb, interdit d’entrée aux Etats-Unis, bien qu’ayant collaboré au documentaire oscarisé “Casques blancs”, on a appris que deux Iraniens ont brillé par leur absence à la cérémonie des Oscars : il s’agit du cinéaste Asghar Farhadi et de l’actrice Taraneh Alidoosti qui ont tous deux revendiqué leur boycott militant par respect envers leur propre peuple, mais aussi envers les populations des six autres pays musulmans placés sur la liste noire de l’administration Trump.

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