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Nadia Zouaoui primée pour son film consacré à l’islamophobie aux Etats-Unis

Journaliste et documentariste reconnue et primée à plusieurs reprises, l’Algéro-canadienne Nadia Zouaoui a clos en beauté la 29ème édition du Festival international de Cinéma « Vues d’Afrique » qui a eu lieu à Montréal, la semaine dernière, en se voyant décerner une double distinction pour un film qui lui tient particulièrement à cœur : « Fear, anger and politics » (Peur, colère et politique), consacré à la propagation de l’islamophobie et à la condition musulmane aux Etats-Unis, après le 11-septembre.

Le travail fouillé de Nadia Zouaoui, qui s'attache à humaniser un fléau du racisme qui s'abat aveuglément, a été plébiscité par le jury et couronné par le prix de la meilleure production indépendante, ainsi que par l’attribution d’une mention spéciale dans la section « Droits de la personne ».

C’est toujours avec la même intense émotion qu'elle reçoit les palmes honorifiques de la profession qui sont, à chaque fois, des marques de reconnaissance précieuses, l’incitant à poursuivre dans la voie cinématographique qu’elle s’est fixée, et qu’elle a dédiées à ces héros ordinaires qui font la richesse de son film.

Dans un entretien accordé à El Watan, la réalisatrice comblée a confié ses premières impressions : "Les membres du jury de la section Droits de la personne ont donné une mention spéciale à mon film car son sujet n’a pas encore été abordé par d’autres. Je suis contente, car c'est une cause qui me tient à cœur. En allant chercher le prix j'ai pensé à tous ces gens que j'ai rencontrés et qui souffrent en silence".

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Pour l’heure, hormis Al Jazeera qui l’a diffusé, « Fear, anger and policitics » ne bat aucun record d’audience, et pour cause, puisque les chaînes canadiennes se refusent à le programmer : "J'espère que ce prix va faire réfléchir les faiseurs d'opinions du Québec (journalistes, animateurs…) qui n'ont absolument rien dit sur ce film qui est pourtant en compétition. Le plus important est qu'on commence à parler de la discrimination faite aux musulmans comme on parle de n'importe quelle autre forme de racisme."

Alors que de nouvelles aventures filmiques l’attendent, de celles qui éveillent les consciences et émeuvent universellement, au-delà de toutes les frontières idéologiques, culturelles et religieuses, Nadia Zouaoui est confiante dans l’avenir de son film : "Oui, je crois que mon film aura un impact. La salle de  projection était pleine de jeunes dont deux Américains. Ils ont été bouleversés par les histoires que raconte mon film. Plusieurs dont des jeunes d'Amnesty International  veulent le diffuser dans les écoles. Je crois que la jeunesse qui vit dans la diversité ne voit pas et ne comprend pas cette discrimination faite à base de la religion. Je n'ai pas la prétention de changer les choses mais c'est un début", avant de conclure en exhortant les musulmans du Canada à l’excellence sur tous les plans : "Les Musulmans du Canada doivent placer la barre très haut. Il faut que chacun donne son meilleur surtout dans l'éducation des jeunes".

Parmi cette moisson de récompenses, un autre réalisateur algérien, Anis Djaad, a été remarqué par le jury qui l’a gratifié de la « mention spéciale » pour son court-métrage « Le hublot ».

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