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Moussa en liberté conditionnelle, la mobilisation continue !

COMMUNIQUÉ #FREEMOUSSA

Le 1er mars 2016, date du 70è jour de son incarcération, Moussa Tchantchuing a été remis en liberté conditionnelle par la Cour suprême du Bangladesh. Libéré, logeant désormais dans le même hôtel que son frère, l’humanitaire français n’est pas pour autant libre. En effet, les charges pesant contre lui n’ont toujours pas été abandonnées. Une audience prévue ce jeudi 3 mars devrait nous permettre d’en savoir plus sur son sort. D’après les équipes présentes sur place : « Rien n’est joué. Moussa peut être définitivement blanchi demain ou il peut être contraint de rester 6 mois sur le territoire bangladais…» Le comité de soutien appelle donc à maintenir la mobilisation et à rester vigilants jusqu’à son retour effectif en France.

Moussa, avec qui nous avons pu nous entretenir longuement au téléphone, s’est dit « très, très, très fatigué » et « éprouvé » après 70 jours passés à l’isolement. Il a également manifesté une très vive émotion face à la vague de soutien populaire reçu ces dernières semaines : « je découvre tous les messages, c’est incroyable…je n’ai pas de mots pour dire ce que je ressens et pour remercier les gens. »

Si les conditions le lui permettent, il sera présent en duplex lors de la soirée de soutien prévue ce vendredi 4 mars 2016 à l’Hôtel de Ville de Montreuil. Pour rappel, cet événement – auquel près de 600 personnes sont attendues – avait pour objectif de sensibiliser le grand public à la détention arbitraire de ce militant des droits humains ainsi qu’aux causes qui lui tiennent à cœur. Parce que « la mobilisation ne doit pas faiblir tant qu’il n’aura pas foulé le sol français », le comité de soutien a décidé de maintenir cette soirée et tous ses efforts en faveur du retour

Au programme :

• projection d’un court documentaire retraçant le parcours de Moussa,

• interventions de responsables politiques (Patrice Bessac, Razzy Hammadi, Olivier

Besancenot…), de journalistes (Florence Aubenas, Claude Askolovitch…) et d’acteurs associatifs (Au Cœur de La Précarité, Secours Islamique France…)

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• prestations musicales d’artistes tels que Médine, Mokobé, Nekfeu, Youkoff…

Rappel des faits :

Le 22 décembre dernier, alors qu’il effectuait une mission humanitaire au Bangladesh, Moussa Tchantchuing était interpellé et placé en détention à Cox’s Bazar, dans le sud du pays. Les autorités bangladaises lui reprochent alors de ne pas les avoir informées de son travail auprès de la minorité Rohingya et d’utiliser son nom de conversion au détriment de son nom officiel, à savoir Maxime Puemo Tchantchuing.

Malheureusement, ce qui aurait dû passer par de simples vérifications auprès des associations concernées et des services consulaires français s’est transformé en de terribles accusations d’ « activités suspectes ». Des accusations injustes et infondées visant un homme qui a passé ces dernières années à tenter d’améliorer le quotidien des plus démunis, en France comme à Tous ses proches, tous les bénévoles et bénéficiaires qu’il a croisés parlent de ce jeune français de 28 ans comme un homme dévoué et rigoureux, un homme au « cœur grand et lumineux » qui passait le plus clair de son temps à organiser des maraudes à Paris ou à plaider

la cause des Rohingyas, minorité considérée par l’ONU comme la plus persécutée au monde, au Bangladesh, en Birmanie ou en Malaisie. Son histoire, popularisée par les associations avec lesquelles il travaille, a suscité une belle et grande vague de mobilisation sur les réseaux sociaux, notamment avec le hashtag #FreeMoussa. La pétition réclamant sa libération immédiate a, quant à elle, récolté près de 386 000 signatures en quelques jours et permis une intervention rapide des services consulaires français. Moussa Tchantchuing a ainsi reçu la visite de M. Bernard Regembal, consul de France au Bangladesh.

Pour autant, un mois après son incarcération, Moussa Tchantchuing n’a toujours pas retrouvé le chemin de la liberté. Pire encore, alors que la Cour de Cox’s Bazar avait fini par statuer en faveur de sa libération, on apprenait, le 13 janvier dernier, l’annulation de cette ordonnance. Une annulation d’autant plus surprenante que c’est par une simple que la libération de l’humanitaire français a été remise en cause. D’après les avocats, ce revirement serait dû à une implication directe du Ministère de la Justice bangladaise.

Jusq’au 1er mars 2016, toutes les demandes de remise en liberté avaient été rejetées. Le comité de soutien, les associations humanitaires proches de Moussa et ses avocats sont déterminés à tout mettre en œuvre pour le faire revenir en France le plus rapidement possible.  

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