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Mohammad Shtayeh nommé Premier ministre de l’Autorité palestinienne

Rompu aux tractations diplomatiques depuis plus de vingt ans, c’est un proche parmi les proches et cadre éminent de son parti, le Fatah, que le président palestinien Mahmoud Abbas a promu, dimanche, aux hautes fonctions de Premier ministre, chargé de former un nouveau gouvernement. Le 18ème précisément, depuis la démission, le 29 janvier dernier, du gouvernement Rami Hamdallah.
Selon l’agence de presse palestinienne Wafa, citant Nabil Abu Rudeineh, le porte-parole de la présidence, l’homme de la situation, qui avait l’étoffe pour occuper le poste et être investi d’une mission des plus complexes, s’appelle Mohammad Shtayeh. Titulaire d’un doctorat en économie obtenu au Royaume-Uni, à l’université de Sussex, ce politicien aguerri de 61ans s’est fait connaître à l’international pour son rôle de médiateur incontournable auprès des visiteurs occidentaux et des journalistes. Elu au Comité central du Fatah en 2009 et en 2016, il a notamment dirigé le Palestinian Economic Council for Research and Development (PECDAR), un organisme instauré par l’Organisation de libération de la Palestine (OLP) en 1993.
« Accélérer la réunification de la Cisjordanie et de la bande de Gaza, ainsi que préparer les élections législatives en Cisjordanie, y compris à Al-Qods-Est et à Gaza, pour renforcer la démocratie », les objectifs à atteindre sont élevés, qui plus est dans un environnement agité par les violents tumultes du colonialisme israélien et les violations massives des droits des Palestiniens.
La nouvelle équipe gouvernementale qui assistera Mohammad Shtayeh dans la lourde tâche qui l’attend devra, toujours selon la feuille de route établie par Mahmoud Abbas, « continuer à soutenir financièrement les familles des prisonniers palestiniens détenus dans les prisons israéliennes et des personnes tuées par l’armée israélienne, afin de renforcer la fermeté du peuple palestinien sur son territoire face aux politiques de colonisation israéliennes, de défendre Al-Qods et ses lieux saints musulmans et chrétiens à la lumière des tentatives israéliennes de changer leur statut et de construire une économie nationale forte ».
C’était en décembre dernier, lors d’une conférence de presse devant un auditoire composé de journalistes et de diplomates occidentaux, Mohammad Shtayeh martelait alors : « Israël n’est pas notre ami, Israël n’est pas notre allié, Israël n’est pas notre partenaire. Israël est notre régime colonial, Israël est la puissance occupante qui, tous les jours, commet des exactions dont le moins que l’on puisse dire est qu’elles sont criminelles ».

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