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Maroc : la grâce royale accordée à un pédophile espagnol fait scandale

On pensait que le Maroc était entré en guerre contre la pédophilie et que son monarque se ferait le plus intraitable des juges contre un crime sordide et odieux, devenu une spécificité locale honteuse, sans craindre de perdre une manne touristique qui se croit à l’abri derrière les riyads somptueux pour commettre les pires perversités. On se trompait !

Alors que le glaive de la justice marocaine était tombé comme un couperet sur 48 Espagnols, tous adeptes du tourisme sexuel sous les cieux cléments du royaume de l’Atlas, faisant ainsi la preuve de la volonté de l’institution judiciaire d’en finir avec une terrible réalité qui s’est trop longtemps heurtée au cynisme monarchique et à son insupportable permissivité envers les Occidentaux, la libération soudaine d’un de ces condamnés a jeté un froid dans le pays, provoquant incompréhension, stupeur, et indignation.

Les Marocains sont d’autant plus outrés par la relaxe de ce criminel, qui purgeait une peine de 30 ans de prison pour le viol de 11 enfants, que ce dernier doit sa liberté au fait du Prince, en l’occurrence au pardon royal accordé par Mohamed VI. Un geste de clémence qui fait scandale pour n’avoir pas su ou voulu opposer un veto souverain à la requête du roi d’Espagne, Juan Carlos.

Cette décision, qui dépasse l’entendement, suscite depuis mardi, jour de son annonce officielle, un tonnerre de protestations dans le pays, les médias sociaux étant en émoi, et certains, à l’image des activistes du Mouvement du 20 Février ont appelé à la tenue d’une grande manifestation populaire ce vendredi, dans la capitale, à Rabat.

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«Le pardon du roi est un second viol pour les victimes », pouvait-on lire sur Twitter. Au même moment, l’avocat des victimes, Hamid Krayri, s’offusquait de cette magnanimité royale inconcevable envers un monstre sadique qui, non content d’avoir agressé sexuellement 11 proies innocentes, âgées entre 4 et 15 ans, les avait également filmées.

Aussitôt libéré de ses chaînes, aussitôt de retour au bercail, le redoutable pédophile espagnol gracié par le roi a quitté le sol marocain mercredi, laissant un royaume sous le choc, tandis que du côté de la tour d’ivoire royale et de l’ambassade d’Espagne à Rabat le mutisme est assourdissant.

Gageons que la petite pique acerbe d’un blogueur, Nouhad Fathi, se heurtera à ce mur épais du silence, tant elle met tristement dans le mille : "C'est la manière pour le Maroc d’atteindre l'objectif recherché depuis longtemps, à savoir 10 millions de touristes par an ?".

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