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Mais qu’est-ce qui fait courir Harry Roselmack… à Marseille ?

Acquérir ses lettres de noblesse journalistiques ? Réaliser le scoop de l’année à quelques heures des douze coups de minuit fatidiques ? Ou bien parachever coûte que coûte son très hasardeux reportage sur la deuxième religion de France, dont les rocambolesques péripéties dans les plus grands abattoirs de la cité phocéenne lui valurent un affront retentissant ?

Quelles que soient les motivations d’Harry Roselmack, remis en selle par la production de TF1, toujours est-il que son opiniâtreté a été accueillie le 15 décembre dernier sous une rafale d’insultes, alors qu’il arpentait les rues du quartier de la Porte d’Aix aux côtés d’un nouveau compagnon musulman d’infortune : un salafiste…

Choix de prédilection pour un présentateur en mal de sensations fortes, prêt aux scénographies les plus stéréotypées, quitte à mettre lui-même la main à la pâte, le barbu revêtu d’une longue djellaba était, après un rituel de l’Aïd haut en couleurs, le personnage incontournable à immortaliser pour faire exploser l’audimat dans des chaumières en grand émoi.

Mais là encore, l’étoile montante de TF1 n’a pas brillé par son sens de l’anticipation, aveuglée par une célébrité dont il use comme d’un visa pour tout s’autoriser.

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Loin d’imaginer que sa nouvelle mise en scène de l’islam allait d’abord intriguer, puis profondément irriter, Harry Roselmack et son équipe de tournage ont eu maille à partir avec des responsables d’associations locales et des passants médusés à la vue de ce tandem improbable, contraints de déguerpir précipitamment.

« C’est finalement sous les insultes de la population que l’équipe de tournage a dû quitter le site », relate Omar Djellil, de l’association Présence citoyenne, qui condamne vivement « l’obstination de ce journaliste à vouloir discréditer notre ville », déplorant « les ravages d’un tel reportage (…) qui veut donner l’impression que Marseille est devenue le fief du salafisme et que nous ne sommes plus que des territoires perdus de la République ».

Injurié, blâmé, et si Harry Roselmack n’était plus le bienvenu à Marseille…

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