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Lionel Messi, nouveau messie ?

Le monde tremble sous l’effet conjugué des catastrophes climatiques, sanitaires et politiques qui ont toutes pour origines les passions humaines et leurs excès. 

Les fleuves sortent de leur lit hors saison, emportant en quelques instants dans leurs flots destructeurs ce que l’Homme a édifié en des décennies ou des siècles. 

Les incendies, naturels et criminels, dévorent forêts, villages et maisons, parfois avec leurs occupants. 

Les chaleurs atteignent des pics suffocants jamais ressentis en certains endroits de la planète. 

Le niveau des mers monte inexorablement, condamnant à terme les littoraux à la désolation et leurs habitants à la migration. 

Le Covid 19 s’ingénie à changer de propriétés pour rendre vaines les défenses chèrement élevées par l’humanité dans l’espoir de lui échapper, comme s’il était mu par un réflexe de but : tuer l’homme sous la charge virale ou par la faillite économique. 

Les Talibans avancent en Afghanistan, pressés de rétablir le port de la « burqua » pour les femmes et les registres de présence aux cinq prières quotidiennes dans les mosquées pour les hommes.

L’Amérique qui n’a plus besoin des hydrocarbures du Moyen-Orient le quitte au grand émoi des pays du Golfe et même d’Israël, pour aller s’occuper de la Chine en qui elle voit l’Antéchrist.

Les Algériens meurent du manque d’oxygène, élément de base de la vie disponible en abondance dans l’air et l’eau qui, elle aussi, se raréfie, et ce qui reste de leurs forêts part en fumée endeuillant la nature et les familles…

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Trop de signes à travers le monde montrent que nous ne sommes pas loin de la « Bataille d’Armageddon » qui, selon une croyance commune aux religions monothéistes, préludera à la fin du monde précédée par le retour du Messie. C’est aussi ce que commence à penser avec d’autres termes la science qui pressent que seul le rassemblement de l’humanité et de ses moyens permettra de faire face à un virus sorti de l’infiniment petit ou un péril venu de l’infiniment grand.

En ouvrant aujourd’hui mon poste de télévision pour prendre connaissance des nouvelles de la journée rapportées par « al-Jazeera » et « France 24 », chaînes internationales que je privilégie quand il s’il s’agit de l’actualité internationale, je suis tombé sur leurs envoyés spéciaux à Paris chargés de couvrir l’arrivée de Lionel Messi.

Leurs reportages montraient des centaines de personnes amassées à l’aéroport du Bourget et au stade du Parc des princes, attendant passionnément mais patiemment l’arrivée du prestigieux et sympathique joueur international. Des drapeaux algériens étaient exhibés comme presque partout dans le monde où il se passe quelque chose d’important, attestant de l’universalité à laquelle ont atteint les Algériens.

Etrange coïncidence, pas plus tard qu’hier je postais sur ma page Facebook un article intitulé « Le jeu des nations » où je traitais de l’impact du football sur les foules et les Etats. Il remonte à 1986, année de la coupe du monde au Mexique à laquelle l’Algérie participait pour la deuxième fois de son histoire.

Et voilà que ce matin s’offraient à ma vue des images télévisées confirmant dans sa splendeur et son irrationnalité à la fois la place prise par cette activité qui n’est plus un sport ou un divertissement, mais est devenue un culte, une religion.

Si le Messie devait apparaître une fois encore, il viendrait forcément du ciel à bord d’un « aéronef privé », comme Lionel Messi. S’il devait apparaître en France, ce serait à Paris dans un lieu convenant aux grands rassemblements comme le Parc des princes. On ne sait pas quels traits prendra ce jour-là la figure du Messie, mais ce sera vraisemblablement ceux d’un être humain comme la première fois.  Pourquoi pas alors ceux de Lionel Messi ? 

La masse salariale mensuelle de l’équipe de Paris Saint-Germain est plus importante que celle de tous les salariés scientifiques de la planète qui travaillent au progrès humain. D’où vient cet argent qui n’apporte rien au règne humain en dehors de quelques émotions ? Des poches des spectateurs qui sont en général les plus pauvres du spectre social. 

A l’échelle mondiale, le divertissement sous toutes ses formes (cinéma, show-business, sport…) rapporte à ses acteurs infiniment plus que la science à ceux qui la font avancer, et cette distorsion, cette injustice, cette aberration, s’ajoute aux autres causes de la ruine du monde.

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