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«L’homo-ça-coince» en passe de remplacer homo-sapiens en Europe : la guerre entre le bloc euro-atlantique et le pôle eurasien

Après la crise covid … la guerre en Europe. Comme dans toutes les guerres la première victime est la société civile, la seconde victime sera la vérité. Propagande de guerre oblige, chaque camp a intérêt à intoxiquer sa population. Groggy par cette attaque militaire de grande ampleur, nous sommes entrés dans l’histoire avec une réorganisation du monde et des forces qui vont durablement refaçonner le paysage international.

Nous entendions parler depuis plusieurs années de la guerre du Donbass sans vraiment y prêter une attention particulière. Aucun diplomate n’a lancé l’alerte sur cette bombe à retardement qui allait nous exploser à la figure en février 2022.

Une réforme de l’ONU est clairement à envisager, ce que l’Allemagne demande depuis quelques années déjà (ce géant économique doit avoir un siège permanent au conseil de sécurité). Une instance internationale de maintien de la paix qui ne prévient pas les guerres mais les accompagne par une réelle impuissance, impose au monde qu’il la refonde sur de nouvelles bases pour lui redonner sa mission première de pacification du monde.

Les grands gagnants sont les Etats-Unis et la Chine, et les grands perdants sont l’Union-Européenne et l’Ukraine. L’Amérique a brisé l’axe Berlin-Moscou qui aurait permis une alliance stratégique entre une puissance économique mondiale (l’Allemagne) et une puissance énergétique, militaire et agricole (la Russie). D’ailleurs, pour protester contre la logique de guerre de l’Amérique contre cette axe germano-russe, le chef de la marine allemande a démissionné, prétextant que les intérêts vitaux de l’Allemagne étaient atteints si l’Allemagne se détournait de la puissance énergétique russe affaiblissant, de facto, l’économie allemande.

L’Allemagne est ainsi empêchée dans son développement économique. La Chine quant à elle, qui « aurait » selon le New-York Times demandé au président Russe d’engager son offensive après les jeux olympiques de Pékin, accueille dans les bras le géant Russe ; une Chine très énergivore qui cherche à accroître toujours plus son économie.

Au milieu de cette guerre de géants, la France est exsangue avec un déficit de sa balance commerciale de 85 milliards, une dette titanesque et un prestige militaire sérieusement atteint avec la dernière crise au Mali ; les sanctions risquent d’accélérer la décroissance économique déjà bien avancée de la France. Emmanuel Macron aura été le Daladier de ce début de siècle : il était parti chercher la paix (nous assurant l’avoir obtenue)… nous avons eu la guerre !

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L’union européenne se retrouve avec un conflit de grande ampleur, et son émotion est à la hauteur de sa stupeur, ce qui expliquerait ses attaques tous azimuts qui dénotent à la fois un tiraillement (entre ses intérêts et son allégeance à l’Amérique) et un affolement (les regrets du ministre Français de l’Economie après ses mots belliqueux à l’encontre du peuple Russe).

Ce qui nous surprend avant tout dans ce conflit est de voir que la diplomatie, qui peut seule ouvrir les voix/voies de la paix que nous espérons rapide, n’a pas été le choix fait par les pouvoirs européens. La livraison d’armes au pouvoir ukrainien est une inconséquence et un risque sérieux de voir ces armes dans les mains de pays agressifs et instables ; cette stratégie de livraisons d’armes avait été utilisée dans le conflit syrien et on sait maintenant qu’elle a permis une contrebande qui a fait naître l’Etat-satanique (islamique ?) en Irak.

L’analyse de la journaliste Anne-Laure Bonnel sur la guerre dans le Donbass semble éloigner l’idée d’une Ukraine fédéralisée car, selon elle, les habitants de cette région témoignent qu’ils ne veulent plus faire société avec le reste de l’Ukraine, ayant été bombardés depuis 2014 par les différents gouvernements ukrainiens, ce qui rend l’avenir institutionnel de l’Ukraine incertain.

Ce que l’on sait, c’est que cette guerre dans certaines parties de l’Ukraine (dans le sud-est notamment) semble, comme on pouvait s’y attendre, épouvantable, et ce malgré le narratif de guerre officiel. Il est difficile de trouver dans les grands médias des analystes libérés du pathos et cherchant à comprendre les causes de ce conflit fractal.

C’est en ce sens que nous disons, pour le constater chaque jour, qu’il y a de plus en plus « d’homo-ça-coince » dans les instances décisionnelles nationales et internationales, qui risquent de supplanter homo-sapiens, décrit par le Suédois Carl Von Linné comme l’homme sage et moderne.

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Un commentaire

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  1. Salam Hakim Fedaoui, oui, quelle inconséquence! L’Européen sacrifie son présent et apparemment son avenir pour l’Américain moins exposé ou pas du tout et qui en tire profit. Tout ça par Occidentalisme. Combien fde temps les sanctions seront-elles maintenues? Mais après ce temps, les infra-structures orienteront les productions et le marché Russe ailleurs, il sera malaisé de revenir en arrière.

    L’Occident politique, d’où le vocable Occidentalisme existe si on veut ou il cesse d’exister si on ne veut pas, les gens se vivent Occidentaux, donc pro-Américains par identité, les Américains eux se vivent comme Américains, je n’arrive pas à comprendre, voilà où devait conduire les délires identitaires et la dite guerre de civilisation ne se passe pas comme certains l’anticipaient.

    Une guerre qu’on pouvait éviter, qu’on devait éviter, ce n’est pas qu’on l’a laissé venir, on l’a concrètement provoquée. On a sustenté volontairemement la crise comme on a mal gerré la précédente, l’offre politique en fFrance est hélas réduite, pour l’instant on entrevoit les prolongations.

    Qu’Allah nous protège, nous guide et nous pardonne, misérables et pauvres que nous sommes.

    Croissant de lune.

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