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L’histoire de la jeune syrienne à qui le chef de la rébellion a demandé de se couvrir les cheveux

C’est une histoire qui fait le buzz parmi les jeunes du monde arabe sur les réseaux sociaux. La jeune Léa Kheirallah est une jeune fille syrienne qui fait partie des centaines de jeunes -dont de nombreuses filles- venus à la rencontre du dirigeant de la rébellion syrienne lors de sa visite dans un quartier de la banlieue de Damas.

A la demande de ses copines, Léa a demandé au chef de la rébellion, Ahmed Al Charaa (Abou Mohammed Al Joulani) de prendre un selfie avec lui. Il lui a alors demandé de se couvrir les cheveux, ce qu’elle a fait avec son capuchon.

La vidéo a vite fait le tour de la toile tant elle se rapporte à la question sensible des libertés individuelles dans la nouvelle Syrie, un pays multiconfessionnel comme on le sait.

Sachant par avance comment cette histoire peut être utilisée à des fins politiciennes, la jeune Léa a posté un message, sur son compte instagram, dans lequel elle remet les choses à leu place.

Elle dit en résumé que Ahmed Al Charaa n’a pas demandé à toutes les filles présentes de se couvrir les cheveux mais seulement à elle quand elle lui a demandé de prendre un selfie avec lui. « C’est son droit d’apparaître sur un selfie comme il le souhaite » a-t-elle affirmé le plus honnêtement du monde.

Ci-dessous la traduction intégrale du message de la jeune Léa :

« Je suis une fille syrienne, comme toutes les filles qui considèrent la famille, le témoignage et l’avenir comme les choses les plus importantes de leur vie. Je pensais que le moment où j’ai obtenu mon diplôme universitaire était le jour le plus important de ma vie, jusqu’au 10 décembre. 2024. Le jour où les rebelles se promenaient avec leur chef dans… Damas libérée, et ils sont arrivés dans notre quartier de Mezzeh.

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Un événement que l’histoire retiendra avec des titres qui resteront gravés dans nos mémoires toute une vie et que nous transmettrons à nos enfants, avec de nombreux selfies et clips vidéo. Nous leur dirons que nous étions là durant le plus grand jour de l’histoire de la Syrie, et nous leur raconterons des histoires sur un tyran, un peuple et une victoire.

Je n’aurais jamais pensé que je serais en présence des gens les plus honorables, les moudjahidines syriens qui nous ont libérés avec leur chef, nous rencontrant et nous parlant… Je n’ai aucun intérêt pour la politique, la célébrité ou l’apparence. C’est l’une des expériences qui m’a rendue la plus humble. De plus, mes amies m’ont demandé de prendre des photos avec lui.

Comme tout père qui craint pour son pays et les filles de son pays, il m’a gentiment et paternellement conseillé de me couvrir les cheveux si je voulais prendre une photo avec lui, et c’est son droit d’apparaître d’une manière qui lui convient. Il n’a pas demandé aux autres filles rassemblées autour de lui de se couvrir les cheveux, seulement si elles voulaient prendre des photos avec lui, comme la journaliste de la chaîne américaine qui l’a interviewé.

Des dizaines de milliers de Damascènes se sont sentis en sécurité ce jour-là, et pour la première fois de leur vie, en présence d’un bon leader qui les a protégés, et j’étais l’un d’entre eux, mais moi en particulier, Dieu m’a honoré d’être proche de lui.

Après cette expérience éphémère, j’ai senti que toute bonté est interconnectée ; L’absence de tyrans, l’engagement envers la religion et l’amour du peuple étaient autant de facteurs de victoire. Nous leur devons tout parce qu’ils nous ont libérés, mais je leur dois encore plus… Je leur dois le fait qu’ils ont fait croître de plus en plus ma foi en Dieu. »

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