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Les musulmans britanniques scandalisés par des affiches caricaturant le Prophète (saws)

Paravent d’un racisme sournois, la sacro-sainte liberté d’expression a le dénigrement facile et le coup de crayon terriblement offensant dès lors que l’évocation de l’islam et de son Saint Homme libère son excès de caricatures, profitant d’un vide juridique lié au blasphème pour outrager en toute liberté une communauté effarée et mortifiée par la récurrence de ses graves dérives.

Ne connaissant aucune trêve, la diffamation du Prophète (saws) traverse les frontières d’une rare porosité en la matière, nos proches voisins britanniques n’étant pas épargnés par sa tyrannie intellectuelle qui a frappé à Watford, une localité située à une trentaine de kilomètres de Londres. 

Fortement commotionnés par la violence d’une campagne d’affichage qui a représenté le prophète Muhammad en le défigurant odieusement, les musulmans du comté du Hertfordshire sont sortis de leur réserve pour protester dans les rues de la ville contre cette énième provocation haineuse qui a franchi un nouveau palier "absolument inacceptable."

Prenant la tête de la fronde, Numan Majeed, un chef d'entreprise prospère spécialisé dans l'expertise comptable, a tenu à rappeler avec force l’apport positif de la présence musulmane à la collectivité, et ce depuis les années 50, date de l’installation des premiers immigrés musulmans dans cette partie du royaume.

"La communauté musulmane de Watford compte plusieurs milliers de citoyens. Nous sommes tous les descendants d'immigrés des années 50 et 60, la majorité de la deuxième et troisième génération est née ici, et d’ailleurs nous appelons communément Watford «la maison ». La communauté musulmane ne cesse d’apporter sa pierre à la ville avec enthousiasme et énergie, preuve en est la variété des restaurants, des entreprises qui emploient des personnes de la ville et tous ceux qui sont employés dans le secteur public, en fournissant des services inestimables", a-t-il expliqué visiblement bouleversé devant les micros de la presse locale, en indiquant que si les affiches ignominieuses n’étaient pas retirées sur-le-champ par la municipalité, les musulmans se chargeraient de les arracher de leurs propres mains.

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Depuis sa tour d’ivoire, la mairesse libérale Dorothy Thornhill, à qui son ennemi juré Phil Cox attribue la percée spectaculaire du mouvement nationaliste et europhobe UKIP aux élections européennes, observe les dégâts de la liberté de calomnier l’islam sans intervenir, au point d’apparaître comme l’un des acteurs clés de la division.

Indigné par cette inertie politique qui en dit long, Numan Majeed a dénoncé une liberté qui s’autorise à insulter et violer les droits des autres, en l'occurrence toujours les mêmes, en toute impunité. "En tant que communauté, nous sommes pacifiques, ouverts d'esprit et, malheureusement, à cause de la désinformation de certains politiciens et les médias, nous sommes incompris", s’est-il emporté, avant d’enfoncer le clou : "Comment une société civilisée, mature, peut-elle être fière du dévoiement de sa liberté d’expression et de ceux qui l’instrumentalisent pour provoquer et humilier les musulmans, en troublant l’ordre public ?".

Une question qui appuie là où ça fait mal et qui risque fort d’être éludée par les tenants d'une liberté d’expression très sélective, qui détestent qu’elle se retourne contre eux en leur renvoyant le reflet de leur hypocrisie et cynisme…

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